A quand des états généraux du logement social ? par Front de Gauche Narbonne (sections PCF et PG)

lundi 20 décembre 2010.
 

Le Front de gauche communique :

Dans le cadre de la démarche impulsée par le Front de gauche visant à une élaboration partagée de propositions alternatives bien ancrées à gauche, les sections locales du PCF et du PG ont organisé une réunion de travail sur la place du logement social dans l’agglomération narbonnaise. Elus, syndicalistes, locataires, militants politiques ont pu échanger à partir de données chiffrées, de témoignages, d’expériences...

De ce débat, des constats ont été faits, des propositions se sont précisées.

1. Le rôle du logement social géré par les structures HLM est irremplaçable pour donner réalité au «  droit au logement » !

A contrario de l’idéologie libérale et des choix politiques de la droite, le logement social ne peut être considéré comme « une marchandise » soumise aux lois du marché...

Le slogan « tous propriétaires » s’est révélé un grand bluff !

2. Face à l’évolution démographique de l’agglo et de l’aggravation des difficultés de vivre liées à la crise, l’offre publique du logement social s’avère insuffisante. Ainsi de 2005 à 2009, en ce qui concerne l’Office public de l’habitat de la Narbonnaise, la demande de logement a augmenté de plus de 60 %.

En 2009, seulement 17 % de ces demandes ont été satisfaites par l’Office !

Et sur la même période, les retards dans la réalisation des projets annoncés ont été énormes : 289 nouveaux logements annoncés, 41 livrés !

3. De même qu’il est nécessaire de construire de nouveaux logements, la réhabilitation d’immeubles anciens s’impose.

Les exemples ne manquent pas.

Du « 25 quai de Lorraine » au Pastouret en passant par Razimbaud et Berre-Cesse, il y a nécessité voire urgence de mettre ces appartements dans des normes de modernité.

Ces rénovations ne peuvent se mener qu’en étroite liaison avec les concernés. Or, à Narbonne, la parole des locataires n’a jamais été prise en compte !

Il faut créer des lieux de concertation régulière avec les locataires afin que leurs doléances soient entendues et qu’ils puissent s’impliquer véritablement dans le devenir de leurs « cités ».

4. Tout cela pose la question du financement. A Narbonne, elle est abordée de façon politicienne, servant de prétexte à une polémique entre nouvelle et ancienne municipalité.

Mais rien n’est dit sur la responsabilité de l’Etat.

Or, pour 2011, le gouvernement vient de présenter son budget « ville et logement » en re cul de 2,6 %. En outre, il a décidé de ponctionner les caisses des organismes HLM de 1 milliard d’euros sur 3 ans. Et à travers une « convention d’utilité sociale », il fixe à ces organismes des objectifs de hausse de loyers, de vente d’appartements, etc.

Ce n’est pas avec de telles orientations que se résoudra la crise du logement.

5. Face à une telle situation, une proposition a fait l’unanimité : lancer l’idée d’organiser, au niveau de l’agglo, des états généraux du logement social avec les organismes, les collectivités, syndicats, locataires afin d’établir un état des lieux précis dans ce domaine, de dégager des priorités convergentes, d’interpeller l’Etat sur ces responsabilités.


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