Mercredi 15 décembre, Olivier Rosay, secrétaire départemental du SUD-PTT à Paris passera devant un conseil de discipline. Lui sont reprochés son soutien aux salariés en lutte d’Alternative Post, concurrent de la Poste, ainsi que deux prises de parole "non autorisées" et une occupation du Siège pendant la grève des facteurs des Hauts-de-Seine. Pour la première fois depuis 1953, la Poste demande une révocation pour des faits syndicaux !

Cette menace s’ajoute à d’autres actes de répression de militants syndicaux qui se multiplient ces dernières années : à la Poste, déja, en 2005 à Bègles ou dans les Hauts-de-Seine l’été dernier, comme à France Telecom à Alès et Poitiers, ou encore à Kéolis à Rennes. Tout est fait pour faire taire ceux qui n’acceptent pas de voir leurs entreprises mis en pièces et leurs droits sociaux bafoués. Cette répression prend des formes multiples (actes d’intimidation, procédures disciplinaires, harcèlement, mise a pied, licenciement) et va jusqu’à des poursuites judiciaires.

Le Parti de Gauche dénonce un contexte de criminalisation du mouvement social. Alors que la formidable mobilisation contre les retraites a remis sur le devant de la scène la force collective de ceux qui luttent, le gouvernement montre clairement ce qui attend ceux qui pourrait en tirer énergie et détermination pour se mobiliser encore plus fortement contre sa politique de destruction des services publics et de liquidation de tous les droits sociaux acquis par des décennies de luttes sociales.

Le Parti de Gauche était présent au rassemblement de solidarité organisé ce mercredi 15 décembre à 13h00 devant la Poste du 105, boulevard Brune (Paris 14ème). Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche et députée de Paris, ainsi que Danielle Simonnet, secrétaire nationale du Parti de Gauche et conseillère de Paris ont apporté leur soutien à Olivier Rosay, et à travers lui, à tous les militants syndicaux victimes de cette répression.