Bonne année culturelle combative : une inévitable insurrection des consciences européennes

dimanche 2 janvier 2011.
 

Dans une Europe en voie de thatchérisation avancée, la culture est en ligne de mire de sectateurs ultralibéraux qui ne comprennent que les chiffres.

Les institutions européennes ne laissent, en réalité, aucune place digne de ce nom à l’art et à la culture au sens plein de ce mot, c’est-à-dire à l’inquantifiable. À ce dont nous savons fort bien qu’il ne peut être réduit à des chiffres sans être détruit.

Comme l’écrivit le psychanalyste Roland Gori, la guerre est déclarée entre Homme tragique et Homme économique.

Ce que nous appelons culture, en vérité tout ce qui ne saurait être évalué par des méthodes chiffrées sans perdre sa substance, cet univers du symbole, de la pensée, ce monde absolument non-marchand, est aujourd’hui pris dans l’œil d’un cyclone qui voit toutes les dépenses publiques soumises aux diktats des marchés et des agences de notation.

Comment leur résister ? Il s’agit, comme nous le rappellent les toujours jeunes combattants Stéphane Hessel et Jean Lacouture, qui se sont récemment exprimés à Théâtre Ouvert, de ne jamais cesser de s’indigner !

Et d’exiger que l’Europe prenne les droits culturels en compte comme Droits de l’Homme fondamentaux et imprescriptibles…

En attendant, en compagnie de penseurs et d’artistes comme Mohamed Rouabhi, Jean-Michel Lucas, Hanif Kureishi, D’de Kabal, Lenah Strohmaier et beaucoup d’autres, une inévitable insurrection des consciences européennes…


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