Train Strasbourg-Port Bou La SNCF s’excuse de ne plus être sur les rails du service public (articles PG et SUD Rail)

samedi 1er janvier 2011.
 

Le Parti de Gauche s’associe aux syndicats concernés et en particulier à la CGT des cheminots et la CFDT Cheminots de Strasbourg quand ces organisations syndicales dénoncent :

« Un détournement du service public et de faire des économies coupables » « Quand une entreprise publique comme la SNCF se détourne du service public pour faire du business, il est prévisible que les voyageurs et les cheminots en subissent les conséquences » L’exemple le plus pertinent de ces économies coupables de personnel est ce conducteur de train stoppé à Belfort après trois jours de service pour des questions compréhensibles de sécurité et remplacé par un collègue qui serait venu de Lyon en taxi.

Stéphane Boulade, secrétaire fédéral du syndicat SUD-Rail a affirmé que la direction de la SNCF savait depuis la veille de l’incident que le conducteur, qui devait prendre le relais du train à Belfort, n’était pas disponible.

Toute entreprise de service public a pour mission première de rendre le service attendu et pour premier objectif la satisfaction de ses usagers. Le gouvernement instrumentalise les hauts responsables de ces mêmes entreprises pour qu’ils transforment et restructurent le service public en organisations éclatées et cloisonnées afin d’en faire des pseudo entreprises privées. L’ objectif principal est de faire du profit. Il confirme sa volonté politique de démantèlement de tout le service public.

Le Parti de Gauche demande au gouvernement de permettre à la SNCF d’assurer sa mission première de service public

Il lui demande aussi l’arrêt immédiat de cette politique de démantèlement de tout le service public et des acquis sociaux qui s’y rattachent.

2) Train Strasbourg-Port Bou : Voilà où mènent l’éclatement de la SNCF et l’insuffisance des moyens humains et financiers !

La situation des transports ferroviaires de voyageurs n’est actuellement pas bonne, loin s’en faut ; elle est même parfois catastrophique ! Comme le prouve, les difficultés subies par les voyageurs du train de nuit 4295, partis de Strasbourg dimanche soir pour Port-Bou ou Nice… où ils et elles sont arrivés avec 12 heures de retard !

Les conditions climatiques peuvent, bien sur, engendrer des dysfonctionnements, mais en aucun cas nous devrions connaître des situations aussi dramatiques, mais pour cela :

* la SNCF doit cesser de faire des économies sur l’entretien des voies

* la SNCF doit cesser de faire des économies la maintenance du matériel roulant,

* La SNCF doit cesser de faire des économies sur le personnel SNCF (conducteurs, contrôleurs, agents dans les gares, agents d’entretien, etc.). 2010 est une année terrible en termes d’emplois puisque 4 000 emplois de cheminots ont été supprimés !

L’organisation en activités séparées, décidée par la direction SNCF, organise ces dysfonctionnements récurrents. Cheminots et matériel (locomotives par exemple) sont ainsi cantonnés dans une activité (Granges Lignes ou TER ou Fret, etc.) au dépens de l’interactivité qui était une des forces de l’entreprise publique SNCF.

Il est aberrant que seul un conducteur de Lyon envoyé en taxi de Lyon à Belfort (pendant que les usagers patientaient) ait pu assurer la relève du train en question parce que les conducteurs disponibles sur Belfort, Besançon,… ne dépendent plus de l’activité Grandes Lignes et ne sont donc ne sont plus autorisés à la conduite de ce matériel roulant ! Combien d’heures perdues pour les voyageurs, au nom du dogme libéral de l’éclatement de l’entreprise publique SNCF ?

Dans de telles conditions, il n’est plus possible d’assurer la sécurité et la qualité du service. D’ailleurs, les audits internes sur la sécurité montrent que le système ne fonctionne plus.

SUD-Rail exige du gouvernement et de la direction SNCF qu’ils cessent cette politique où prédomine la logique financière. Cette logique purement financière détruit l’entreprise de service public ferroviaire, en lui refusant les moyens humains et financiers de fonctionner normalement.

Il est temps d’arrêter ce massacre, orchestré par le gouvernement, et de tout mettre en œuvre pour faire fonctionner non seulement en cas d’intempéries mais aussi au quotidien le service public ferroviaire. La solution ne peut être la multiplication, d’actions en justice postérieures à des incidents dont le nombre se multiplient ; d’ailleurs, tous les voyageurs ne pourront pas se permettre d’intenter ces procès. Il faut traiter le problème sur le fond !

Pour SUD-Rail, la SNCF doit d’urgence revoir sa copie concernant le budget 2011, renoncer au découpage de l’entreprise en activités, et arrêter la purge entamée depuis des années ! Ensemble, usagers, élus, cheminots et organisations syndicales, nous devons stopper ce gâchis

Sud-Rail


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