Voici quelques informations (en vrac) sur les événements du jour en Algérie. Les émeutes se poursuivent actuellement. Que notre soutien à la lutte du peuple algérien contre ses exploiteurs soit sans réserve.

Les médias algériens et africains parlent désormais clairement de "climat insurrectionnel" : tous les quartiers d’Alger sont concernés, de nombreux magasins sont pillés, des barricades mises en place un peu partout. DNA (Dernières Nouvelles d’Algérie) parle d’une révolte comparable à la grève insurrectionnelle de 1991.

Le gouvernement n’a pas fait de déclaration, mais Algérie-Focus (l’information est sujette à caution, bien qu’étant hautement crédible) parle d’un black-out sur l’envoi de SMS et d’un ralentissement considérable des appels téléphoniques, alors que l’arrêt complet d’internet serait envisagé par le gouvernement pour mettre un frein à la propagation des émeutes.

A Akbou, le bureau de Poste a été saccagé, et le tribunal détruit à coup de cocktails molotov. Les jeunes émeutiers assiègent littéralement le commissariat, après un cortège spontané qui, dans la journée, a permis de rassembler une foule nombreuse.

Les écoles auraient été évacuées dans plusieurs villes au cours de la journée, tandis que certains écoliers manifestaient. Les automobilistes font la queue aux stations essences. Les commerçants ont baissé leur rideau, notamment à Alger.

Toujours à Alger, le quartier El Biar, quartier éminemment bourgeois, aurait, d’après une agence de presse française, été attaqué par "une quarantaine de jeunes armés de sabres".

Des affrontements sont également signalés à Bouira, deux policiers ayant été blessés, d’après Tout Sur l’Algérie. Un office de promotion immobilière aurait vu sa façade attaquée.