Mouvement social : et maintenant ? (Table ronde FSU, CGT, CFDT)

jeudi 13 janvier 2011.
 

Table ronde avec :

Alain Goiny, secrétaire général de la FSU Essonne ;

Hervé Leblanc, secrétaire de l’union départementale CGT de l’Essonne ;

Jean-Luc Touitou, secrétaire de l’union départementale CFDT de l’Essonne.

Quelles sont les caractéristiques 
du mouvement social 
que nous venons de vivre  ?

Hervé Leblanc. Ce mouvement a commencé bien avant 2010. Des luttes sociales ont eu lieu dans le pays, en Essonne particulièrement, lorsque les effets de la crise se sont fait sentir et que le gouvernement a engagé des sommes considérables pour sortir le système financier du marasme dans lequel il s’était mis. Elles avaient pour toile de fond l’idée que ce n’était pas aux salariés de payer. Quand Sarkozy a engagé la contre-réforme des retraites, contrairement aux engagements qu’il avait pris, toutes les problématiques mises en avant dès 2009 – conditions de travail, emploi, salaires, pouvoir d’achat, pénibilité – ont resurgi. Ce mouvement qui s’est construit dans la durée est donc profond. Il s’est accompagné de bouleversements dans l’opinion. 70 % des Français sont aujourd’hui opposés à la loi sur les retraites, alors que, début de 2010, une majorité estimait que le projet du gouvernement était la seule solution possible. Et les salariés posent maintenant la question des perspectives à court, moyen et long terme.

Jean-Luc Touitou. Ce mouvement n’est comparable à aucun autre. Lancer en juin un appel à la mobilisation pour septembre, et enchaîner alors sept manifestations de 3 millions de personnes, cela ne s‘était jamais vu. D’ailleurs, nous ne sommes pas sortis de ce conflit. Face à ce gouvernement autiste, le message est clair  : ce n’est pas aux salariés de payer la crise. La grande nouveauté, c’est que l’opinion publique fait plutôt confiance aux syndicats, et qu’ils enregistrent en ce moment de nombreuses adhésions.

Alain Goiny. La puissance du mouvement est liée à une situation devenue intolérable pour les salariés et à la prise de conscience, même diffuse, qu’on ne peut pas continuer à accepter toutes les régressions en cours. Comment renverser la vapeur  ? Ce n’est pas encore très clair, on tâtonne. On n’a pas, pour le moment, débouché sur des résultats concrets, mais le cadre proposé d’une intersyndicale très large est nouveau et donne confiance. Les salariés voient qu’il est possible d’avoir des positionnements différents et d’aller ensemble à la bagarre.

Jean-Luc Touitou. Dans l’Essonne, onze organisations syndicales ont été signataires des appels à manifester et à faire grève pour le retrait du projet de loi. Des appels qui n’étaient pas a minima. L’intersyndicale, dans ce département, est une tradition.

Alain Goiny, Hervé Leblanc. 
C’est devenu une tradition…

Hervé Leblanc. Il y a en effet une spécificité en Essonne  : onze organisations de salariés et d’étudiants, ce n’est pas rien, même si parfois on ne s’est retrouvées qu’à neuf ou dix. Et cette unité n’est pas de façade mais le résultat d’une démarche construite en toute franchise à travers des initiatives communes, à partir de ce qui nous rassemble plutôt que sur ce qui nous divise. L’unité, c’est aussi ce qui a fait la puissance de ce mouvement.

Alain Goiny. Nous n’en sommes plus au stade de la juxtaposition des sigles. Depuis plusieurs années on se connaît, les salariés ont l’habitude des actions communes. L’unité est devenue une pratique avec une dynamique qui, dans ce mouvement, s’est retrouvée sur les lieux de travail.

Jean-Luc Touitou. Par exemple, à la Snecma à Corbeil où, depuis des années, c’était la guerre entre la CGT et la CFDT, des choses ont, cette fois, pu être faites ensemble. Les intersyndicales nationale et départementale ont permis de dépasser les vieilles divisions.

Le pouvoir n’a pas reculé sur les retraites. 
Le mouvement social est-il affaibli  ?

Hervé Leblanc. C’est un fait, Sarkozy et le gouvernement sont passés en force, et la loi a été promulguée. Mais il y a un déni de démocratie. 70% des Français y restent opposés. Et la confiance dans les syndicats en sort renforcée. Le mouvement social n’est donc pas affaibli. Nous sommes, comme l’a dit Bernard Thibault, dans une nouvelle séquence. De grandes questions sont sur la table dans le cadre des négociations annuelles obligatoires  : services publics, salaires, emplois industriels, pouvoir d’achat, pénibilité, égalité entre les hommes et les femmes. Les salariés auront encore à intervenir pour faire bouger les choses, notamment sur les retraites, avant que les principales mesures de la loi entrent en application.

Jean-Luc Touitou. Ce mouvement a été une occasion de débattre. Beaucoup de personnes ont réalisé à quel point la réforme imposée est injuste. Maintenant il y a un passif. Il faudra bien, à un moment, en découdre. Sur la dépendance, les retraites complémentaires, l’assurance chômage, rien n’est réglé.

Alain Goiny. Toutes les inégalités que les syndicats, chacun selon ses modalités, ont mises en évidence posent la question de la redistribution des richesses. Les gens ont vraiment saisi la profondeur des injustices. Pour beaucoup, la société telle qu’elle est n’est plus acceptable. C’est encore diffus, les revendications ne sont pas toujours au carré, mais la volonté apparaît de déboucher sur autre chose, sur une société où chacun puisse retrouver une place et une qualité de vie indispensables. Tous ceux qui se tournent actuellement vers les organisations syndicales ressentent le besoin de s’organiser, d’agir ensemble.

Un mouvement majoritaire, 
des organisations syndicales rassemblées… 
Qu’a-t-il manqué pour gagner  ?

Alain Goiny. Des foules énormes ont été mobilisées à Paris et plus encore en province  ; pourtant, sur les lieux de travail, tout le monde n’était pas engagé. L’individualisation des salaires, des temps et des postes de travail, depuis plusieurs décennies, a fait exploser les équipes. On ne retournera pas aux anciennes formes d’organisation du travail mais il est important de reconstruire des solidarités, des objectifs communs.

Selon vous, la participation a été encore insuffisante, même si elle était plus importante que dans des mouvements précédents…

Alain Goiny. Elle n’a pas été suffisante au plus près du terrain. C’est une appréciation que je fais à partir de mon secteur de syndicalisation. Pour l’efficacité des mouvements sociaux, il faudrait que les salariés arrivent à serrer les coudes encore davantage.

Jean-Luc Touitou. Les PME et TPE comptent aujourd’hui pour 80% dans l’économie. Et la pression du patronat y est bien plus importante que dans les grandes entreprises, où existe un contrepoids syndical. La peur de perdre son boulot, les salaires bas qui font les fins de mois difficiles, surtout les derniers jours comme disait Coluche, tout cela pèse très lourd, notamment face à la décision de faire grève.

Hervé Leblanc. Sous des formes diverses, sept à huit millions de Français se sont mobilisés. Des gens qui, à cinquante ans, n’avaient jamais manifesté, sont descendus dans la rue. Pourtant, le mouvement a eu une difficulté à s’ancrer dans l’entreprise, à faire le lien entre emploi, salaires, taux de financement de la retraite et de la protection sociale en général. Du coup, beaucoup de salariés étaient prêts à participer aux journées d’action mais sans se déclarer en grève. Qui plus est dans les TPE et PME où, en effet, la pression patronale est extrêmement forte. Mais elle est forte partout. Dans les raffineries, le gouvernement n’a pas hésité à utiliser la réquisition, à envoyer les gendarmes mobiles. Par ailleurs, perdre une journée de salaire dans la période actuelle n’est pas sans conséquences sur la vie de tous les jours. Vingt jours de grève prélevés sur la feuille de paie d’un seul mois, comme cela s’est fait dans certains endroits, il faut imaginer ce que cela veut dire, même avec un formidable élan de solidarité financière  ! Il aurait été possible de gagner si, à partir de leurs revendications, les salariés avaient eux-mêmes décidé de s’arrêter et si la grève s’était généralisée, comme en 68 (car, il faut rappeler qu’en 68, il n’y a pas eu d’appel à la grève générale). Les syndicats doivent donc réussir à convaincre encore plus largement qu’il est possible de faire bouger les choses. Or, nous ne devons pas nous cacher l’importance de ce travail avec seulement 8% de syndiqués et le tissu économique dont parlait Jean-Luc.

Chez ceux qui se sont mobilisés, 
n’y a-t-il pas aujourd’hui de l’amertume  ?

Hervé Leblanc. Il y a parfois un peu de fatalisme. Pourtant, 1 000 adhésions nouvelles dans l’Essonne en 2010, c’est un signe qui ne trompe pas, ce n’est pas simplement pour remercier la CGT. Des gens veulent s’impliquer, notamment des jeunes. Le gouvernement a promulgué la loi, mais ce n’est pas fini. Aux syndicats de bien analyser ce qui s’est passé et d’aller à la rencontre des salariés pour voir comment continuer autrement ensemble. Nous n’avons pas gagné cette fois, mais nous n’attendrons pas 2012 comme certains le voudraient.

Jean-Luc Touitou. Le fait d’aller manifester avec nos couleurs et avec les autres organisations a donné, dans la CFDT particulièrement, de la fierté. Il nous fallait sortir de 2003 et de ses effets désastreux. Maintenant, de nouveaux adhérents arrivent. Les équipes syndicales travaillent à les fédérer afin que, dans les entreprises, ce qui vient d’être engrangé devienne du terreau pour l’avenir.

À l’Assemblée nationale et au Sénat, 
comme dans la rue, les partis de gauche 
ont été très présents. Ce soutien a-t-il, 
selon vous, été suffisant  ?

Alain Goiny. En Essonne, un collectif départemental comprenant les partis de gauche, les syndicats, des associations, des élus, des citoyens s’était constitué, il y a plusieurs mois, pour alerter la population sur la nocivité de la réforme gouvernementale. Il a eu un rôle dynamisant. Les partis de gauche ont donc contribué aussi à la mobilisation. Mais ce collectif n’a pas perduré au-delà du mois de septembre car des perspectives différentes sont apparues. Il reste que la question du lien – au sens de l’interaction et non de la courroie de transmission – entre partis politiques et organisations syndicales est de nouveau posée. Nous ne sommes plus dans la période où chacun pouvait rester dans son coin. Et on aurait tort de penser, dans les partis politiques, qu’il est possible de boucler des propositions à huis clos sans tenir compte du mouvement social.

Jean-Luc Touitou. Certains ont compris le mouvement social dès le début. D’autres ont eu plus de mal  : soixante ou soixante-deux ans, on ne savait plus quelle était leur position sur la retraite. Elle est d’ailleurs restée flou. Les syndicats sont, dans les entreprises, des baromètres de la société, ils participent à la gestion du paritarisme  : allocations familiales, Unedic, etc. Les futurs partis de gouvernement devraient écouter ce qu’ils ont à dire. Et pas seulement six mois avant l’élection.

Hervé Leblanc. On ne peut pas dire que, dans ce mouvement, la gauche a parlé d’une même voix. Début 2010, le PS annonçait qu’il était pour la retraite à soixante-deux ans puis, sous la pression du mouvement social, il s’est rallié aux soixante ans, mais avec un allongement de la durée de cotisation. À la CGT, nous savons apprécier ce que chaque parti a apporté dans cette période. Nous avons des relations avec l’ensemble des élus aussi bien de droite que de gauche. Nous faisons des propositions, notamment sur les retraites, que nous confrontons avec celles des différents partis. Nous ne nous interdisons pas de travailler avec ceux qui le veulent ou de débattre avec ceux qui ne sont pas d’accord avec nous. Mais notre priorité, c’est l’unification des salariés sur leurs revendications. Nous savons qu’il ne faut pas attendre 2012, sous peine d’aller au-devant de grosses déconvenues.

Justement, comment ne pas aller 
vers des déconvenues  ?

Jean-Luc Touitou. D’abord, en ne se polarisant pas sur les candidatures à la présidentielle, mais en construisant un projet. Or, si du côté du Front de gauche on voit un travail s’engager dans ce sens, du côté du PS ou d’Europe Écologie-les Verts, on en est toujours aux candidatures.

Hervé Leblanc. Le rassemblement, c’est ce qui fait la force du syndicalisme aujourd’hui. La gauche devrait être capable de se mettre en ordre de bataille sur des propositions alternatives, sur un vrai projet, et pas seulement sur qui sera le candidat le mieux placé pour battre Sarkozy. Actuellement, elle est complètement divisée, sans parler du NPA qui se revendique de la contestation mais ne se veut pas parti de gouvernement.

Alain Goiny. Chacun peut avoir des choix idéologiques, mais comme syndicalistes, nous sommes obligés de revenir à la réalité. Avant ou après les élections, quel que soit le parti au pouvoir, nous sommes toujours présents sur le terrain avec les salariés. Des organisations politiques ont un débat entre elles. Nous souhaitons qu’elles le mènent largement et au fond. En tant que militants syndicaux, il nous faut trouver le moyen d’intervenir sans être à la traîne, en apportant nos propositions. Nous n’avons aucun complexe parce que nous connaissons les réalités et que notre force, c’est de porter les revendications des salariés.

Vous évoquiez la dynamique créée 
par le collectif départemental sur la retraite. Est-ce un bon cadre pour réfléchir 
à des propositions alternatives  ?

Alain Goiny. Le travail syndical est énorme. Nous ne pouvons pas mobiliser du temps et de l’énergie dans de grands débats citoyens qui pourraient être intéressants mais n’auraient pas de débouchés concrets. Car, au bout du compte, les décisions se prennent au niveau de l’organisation politique. Ou alors il faudrait qu’il y ait un pacte qui permette aux organisations syndicales d’être vraiment entendues et qui se traduise par des engagements.

Hervé Leblanc. Notre intervention doit être efficace. La puissance du mouvement social construit depuis deux ans a fait bouger des lignes à gauche comme dans la population. Il est maintenant question d’un autre partage des richesses alors que ce n’était pas à l’ordre du jour il y a encore un an. C’est à mettre au crédit du mouvement syndical. Nous devons donc continuer, chacun dans son rôle. Mais ce n’est pas parce que nous sommes indépendants que nous renonçons à porter nos idées auprès des politiques quels qu’ils soient. La porte de l’union départementale CGT est toujours ouverte à qui veut travailler sur la défense et l’amélioration des conditions de vie et de travail des salariés.

Jean-Luc Touitou. Nous n’avons pas la science infuse mais nous avons, comme syndicats, des choses à dire, des propositions à faire sur l’emploi, le logement, les transports, l’école, sur l’aménagement du territoire. Les débats devraient être quasi continus sur les territoires eux-mêmes. Or, dans le département, en dehors du PCF, nous n’arrivons pas à avoir des échanges avec les partis politiques, ou alors, c’est de l’ordre de l’épiphénomène.

Qu’attendez-vous de la gauche  ?

Alain Goiny. La FSU a décidé, sans attendre 2012 ou 2011 et demi, d’engager une grande campagne de défense des services publics non pas pour eux-mêmes mais en tant que services de tous les publics. Elle implique que l’ensemble des partis politiques de gauche se déterminent. Pour nous, les services publics sont un marqueur fondamental de la société. Sarkozy ne s’y trompe pas. Quel que soit le secteur – santé, éducation, transport, etc. –, sa politique est un bulldozer qui démolit tout. Demain, il faudra reconstruire, même si c’est difficile. C’est la condition sine qua non pour que nous vivions dans une société humaine. De ce point de vue, la France a une forte tradition qui a compté dans la mobilisation sur les retraites. L’idée qu’on n’est pas seuls, qu’on est solidaires au travers des services publics et de toutes les structures sociales, reste ancrée dans les esprits. Nous faisons le pari que cette campagne marquera suffisamment le paysage politique pour que des engagements forts y soient pris.

Hervé Leblanc. Qu’est-ce que les partis de gauche proposent concrètement sur cette question des services publics  ? Quels financements, quels moyens  ? Et donc, quel partage des richesses  ? Autre question essentielle  : le contrôle des fonds publics. Aider une entreprise à créer des emplois, d’accord, mais elle doit rendre des comptes, rembourser si elle licencie. Concernant la protection sociale, certains laissent entendre que ce que nous proposons est irréaliste. On a trouvé des milliards pour sauver les banques, et on ne serait pas capables de sauver notre protection sociale alors que, face à la crise, elle permet de mieux tenir le coup, en France, que dans l’ensemble du monde… Chacun doit prendre des engagements. Il n’y a rien de pire que les engagements non tenus, encore faut-il qu’ils soient pris. La CGT, même si elle n’appellera pas à voter pour qui que ce soit, est prête à travailler sur tous ces sujets. Si une perspective politique doit se mettre en œuvre, c’est avant «  2011 et demi  », comme dit Alain, qu’elle doit se construire.

Jean-Luc Touitou. Les partis de gauche devraient écouter davantage ce que les syndicats peuvent avoir à dire. Confrontés en permanence aux problèmes quotidiens des salariés, ils sont sans cesse obligés d’évoluer, d’anticiper même, parce que l’entreprise, l’école évoluent en permanence. Or, les responsables politiques donnent parfois l’impression d’oublier cette nécessité et de découvrir les changements un beau jour. Le temps de l’élection politique est important mais le temps syndical est différent. Et, surtout dans une société mal en point, ce qui est fondamental, c’est ce qui se passe après, une fois passé l’euphorie de la campagne électorale  : comment les engagements pris sont-ils respectés  ? Comment vivent les salariés  ? Comment continuer  ?

Hervé Leblanc. Aujourd’hui, à gauche, le PS est majoritaire et a un comportement hégémonique. Si nous avions travaillé de la même manière dans l’intersyndicale, nous n’aurions jamais pu être onze. Nos tracts unitaires, par exemple, ne reprennent pas exactement la position de l’une ou l’autre des organisations signataires, chacun le sait. Cela ne veut pas dire que nous n’essayons pas de nous convaincre les uns les autres. Dans les partis politiques, il n’y a pas cette conception de la diversité des idées  ; le débat est remplacé par la communication  ; la politique est réduite aux petites phrases. Cette tendance est amplifiée par les médias. France 2 ou TF1 n’organisent aucun débat contradictoire. Comment le contenu politique peut-il alors apparaître  ? On fabrique une société dont les citoyens sont de moins en moins politisés. C’est un très gros problème.

Alain Goiny. Ce que dit Hervé est important. Dans les journaux télévisés et la presse en général – pas l’Humanité –, on fait très peu de place à la réalité du travail et des salariés. Elle apparaît uniquement lors des conflits sociaux, généralement de façon détournée. Si on parle d’une manifestation, c’est souvent à travers les troubles qui se sont déroulés en marge. Dans la production artistique et culturelle, on commence à voir des documentaires sur le monde du travail, mais c’est très limité. Ce problème se retrouve au niveau politique. Les partis de gauche comme de droite considèrent le travail comme un élément parmi d’autres, alors qu’il a une place centrale dans la vie quotidienne de l’ensemble des salariés. Il faudrait réussir à remettre le travail, les conditions de travail, le salariat dans le débat public.

Table ronde réalisée par Jacqueline Sellem, L’Humanité


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