L’enterrement religieux de Jean Jaurès à Cuq Toulza

L’avenue Jean Jaurès rebaptisée rue de l’Eglise ! Et ce, dans une commune du Tarn de 583 habitants, trente ans dirigée par le défunt sénateur radical Louis Brives qui en fut maire de 1965 à 1995 : Cuq-Toulza.

Ces campagnes auraient-elles amorcé un méchant revirement pour ainsi jeter aux orties l’illustre Castrais fondateur de L’Humanité, journal de la Section Française de l’Internationale Ouvrière en 1904 et député socialiste de Carmaux l’emportant en 1893 sur l’aristocrate propriétaire des mines de charbon ?

« Les culs bénits oui-oui sont de retour » et ils sont « revanchards » écrit un habitant de cette ex-avenue. Lequel appelle à s’indigner devant « une si vilaine régression historique ».

Plus serein, un autre habitant qui propose par ailleurs de baptiser une autre rue du bourg du nom de l’Abbé Jean Plante, ne voit lui-même « aucun intérêt » à planter un clocher sur les dépouilles de Jaurès. Dans une adresse à madame le maire de la commune, Il dit même tout sa « désapprobation ».

La salle des fêtes de Cuq-Toulza persisterait toutefois à s’appeler salle Jacques-Prévert. D’où le cri du premier habitant cité sur le mode des Tchécoslovaques en appelant à Lénine à l’arrivée des chars russes en 68 : « Louis (Brives), Jacques (Prévert), Jean (Jaurès), revenez ! Ils sont devenus fous ».

GLv.