Cantonales en Aveyron : Le Front de Gauche en ordre de bataille

mardi 1er février 2011.
 

Le ton n’est pas aussi fleuri et rugueux que celui de leur icône Jean-Luc Mélenchon, mais il se veut tout aussi franc et musclé. « Et ne l’édulcorez pas ! », prévient même à l’intention des journalistes un des candidats aveyronnais aux prochaines élections cantonales (20 et 27 mars). A croire que cela fait partie de la marque de fabrique de ce Front de gauche, émanation du Parti de gauche et du Parti communiste, qui a lancé officiellement sa campagne, hier, pour les cantonales.

Dans le local du Foyer des jeunes travailleurs d’Onet-le-Château, en présence de l’ensemble des candidats, Jean-Louis Roussel (PG), conseiller général de Rodez-nord, Martine Pérez (PCF), candidate sur Millau-ouest, et Emmanuel Liraud (PG), candidat sur Rodez-est, ont ainsi planté le décor.

Au cours d’une conférence de presse d’une trentaine de minutes, ils ont d’abord vanté la clarté de leurs propos et de leurs idées, fustigeant « des candidats UMP qui avancent masqués », et ont assuré que cette élection était la « première marche vers une nouvelle politique », avant de tirer à à boulets rouges sur l’objet de toutes les convoitises : le conseil général, « cette machine à broyer du modèle républicain. »

Pour Emmanuel Liraud, il est l’heure de « donner un coup de pied au cul au bouclier fiscal et mettre un bouclier social en Aveyron. » Sur l’éducation, en référence à la saignée opérée dans les effectifs de la prochaine carte scolaire, il paraphrase de Gaulle en s’adressant à Jean-Claude Luche, à propos du courrier que ce dernier a écrit au ministre pour dénoncer cela : « Vous êtes le relais de Sarko. Vous prenez les Aveyronnais pour des canards sauvages. Je sais que vous êtes chasseur, et je crains que vous nous flinguiez. » Ecologie, transport, santé, tout y passe, jusqu’à l’endettement du département qui, selon lui, va « envoyer l’Aveyron droit dans le mur. »

Quelques applaudissements ont clôturé cette diatribe. D’ici le 20 mars, porte-à-porte, réunions, marchés, sorties d’usine seront le quotidien de ces candidats du Front de gauche qui se montrent « différents de la gauche traditionnelle. »

Ph. R.


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