Mélenchon : « une révolution aura lieu en France » (Libération)

vendredi 11 février 2011.
 

On peut dire que Jean-Luc Mélenchon était attendu, samedi matin, pour son débat avec Jean- François Kahn. Salle comble, tickets à présenter pour entrer… Le leader du Parti de Gauche a mobilisé les foules, venues assister à la conférence intitulée : « Qu’il s’en aillent. Tous ? ». L’occasion pour celui qui est déjà dans la course à la présidentielle de distiller ses idées révolutionnaires.

Une entrée tout sourire, le bras sur l’épaule de Jean-François Kahn, un petit signe dans la salle, Jean- Luc Mélenchon a tenu à donner une image apaisée à la foule venue l’écouter aux Etats généraux du renouveau. « Je suis un type ordinaire », lance-t-il même, suscitant les rires de l’audience. Un type ordinaire qui se définit pourtant comme un révolutionnaire. « C’est une certitude qu’une révolution aura lieu en France. La question est : quand est-ce qu’elle aura lieu ? ».

Ce qui arrangerait bien Mélenchon, ce serait que cette révolution à laquelle il appelle passe par les urnes, en 2012. L’homme a d’ailleurs incité plusieurs fois le public à voter pour lui l’année prochaine. « Si vous votez pour moi, je titulariserai tous les fonctionnaires vacataires », promet le co-président du Parti de Gauche. Il assure qu’il procèdera au remplacement des CDD par des CDI, et qu’il sera impossible de gagner plus de 30.000 euros par mois, soit « vingt fois le plus petit salaire. ». Jean-Luc Mélenchon souhaite aussi le partage des richesses, l’interruption des cotations boursières en continu, la sortie de l’Afghanistan… Beaucoup de mesures qui séduisent visiblement le public.

Une grande partie de la salle lui est acquise. Hochements de tête, rires, applaudissements fournis…

Tandis que Jean-François Kahn est parfois hué, Jean-Luc Mélenchon convainc largement l’auditoire, qui s’est plus déplacé pour voir l’homme que pour assister à un débat avec Jean-François Kahn. Et quand une jeune femme se lève dans le public pour reprocher au leader du Parti de Gauche d’être populiste, l’assistance n’hésite pas à la siffler copieusement. Un mouvement de foule que regrette Jean-François Kahn : « Jean-Luc Mélenchon aime la discorde, le dissensus, qui mène à la réflexion. C’est dommage qu’il n’y ait pas plus d’adversaires de Mélenchon dans cette salle. »


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