Née en 1968, j’ai été "placée" à la DDASS, à la suite d’une dramatique succession de désastres familiaux (notamment maladies, décès prématurés…) et sociaux. J’ai été adoptée par des parents courageux et attendris, "de la France d’en bas…"… Mon père adoptif, qui se levait déjà très tôt pour travailler et gagner peu, à l’âge de 14 ans, est décédé à l’âge de 59 ans, un an avant la retraite, d’un cancer.

L’annonce de la réforme des retraites assénée par nos très inspirés politicards a suscité en moi quelque-chose qui était (est toujours) proche de la révolte. J’ai participé à toutes les manifestations, contre cette réforme, de la première à la dernière. J’ai espéré, avec mes camarades syndiqués, que l’on nous entendrait. Il me semblait (me semble toujours) qu’une mesure socialement aussi injuste et pénalisante ne pourrait être, au minimum, que revue et corrigée.

Ce que cette expérience m’a appris, "en live", est que l’ambition politique et le capitalisme sont radicalement aveugles et destructeurs. Voilà pourquoi je suis plus révoltée que je ne l’ai jamais été. Je connais et fréquente des personnes qualifiées, sans travail ou vivotant de vacations en CDD, le plus souvent à temps partiel. Ces personnes veulent travailler et ont de grandes capacités, des connaissances, des compétences.

La misère sociale est grande, en France, elle gagne du terrain et nous galérons pour payer notre loyer, notre pain quotidien, comme le dit Jean-Luc. J’aurais encore beaucoup à dire, mais je ferai court, pour laisser la place aux gens, à mes concitoyens, qui souffrent et croient au Parti de Gauche, au Front de Gauche.

J’appuie la candidature de Jean-Luc Mélenchon car ce qu’il défend est juste et me parle, correspond à mes valeurs. Il est celui que je respecte, en politique (le seul). Il porte tous les espoirs que je formule pour la France, c’est donc pour lui que je voterai en 2012.

Catherine Margaillan