Honduras : non à la privatisation de l’école, non à l’oubli !

dimanche 10 avril 2011.
 

Cela fait maintenant plus de trois semaines que des dizaines de milliers d’enseignants manifestent dans la capitale hondurienne contre le vaste programme de privatisation de l’éducation lancé par le gouvernement putchiste de Porfirio Lobo.

Enseignants, élèves, parents d’élèves, syndicats, membres du Front National de Résistance, ils sont de plus en plus nombreux à descendre dans les rues protester contre le projet de loi de décentralisation de l’éducation appelé pudiquement "municipalisation de l’Education". Tous s’opposent à cette réforme qui suppose rien de moins que la suppression massive de postes d’enseignants, la casse de leur statut et la précarisation dans l’école publique.

Ce 31 Mars, une table des négociations s’est tenue. Le gouvernement n’a rien voulu savoir des revendications du peuple. Rien d’étonnant venant d’un gouvernement putchsiste.

Suite à cela, dans un communiqué, Porfirio Lobo a lancé un ultimatum à tous les enseignants. Il leur ordonne de reprendre le travail sous peine d’être suspendus, voire licenciés, et ce sans indemnités...

Une telle remise en cause du droit de grève et une telle criminalisation des mouvements sociaux pacifiques sont autant de procédés dictatoriaux qui rappelle à chacun et à chacune la véritable nature du régime en place. En l’espace de trois semaines, il y eut pas moins de 28 arrestations, des dizaines de blessés et le 18 mars, une enseignante de 59 ans est même morte sous les coups. Son nom était Ilse Ivana Velazquez.

Le Honduras est plongé dans la violence systématique et institutionnalisée depuis le coup d’Etat du 28 juin 2009. La répression s’abat sur le peuple dans l’indifférence la plus totale de la communauté internationale. Ca ne peut plus durer !

Le Parti de Gauche exprime son soutien inconditionnel à la lutte du peuple hondurien contre le régime de facto qui l’opprime et avec le mouvement des enseignants pour la défense de l’école publique.

Ne laissons pas les médias, les USA et Chiquita installer l’oubli. Faisons connaître les luttes du peuple hondurien.

Abajo el golpe de Estado !


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