Le dépeçage de l’Université et de son patrimoine a commencé !

dimanche 24 avril 2011.
 

L’université d’Auvergne a annoncé mardi 19 avril qu’elle devenait propriétaire de ses murs après la signature d’une convention sur la dévolution de son patrimoine entre son président Philippe Dulbecco et Valérie Pécresse, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Clermont I est la première université française à s’engouffrer dans la brèche ouverte par la loi sur l’autonomie des universités votée en 2007. Brique par brique, en commençant par les bâtiments, l’université publique française est démontée pour construire des universités au service des marchés. Cette première est très certainement le prélude à un vaste Monopoly immobilier dans les universités françaises.

Ce n’est pas une surprise quand on sait que Philippe Dulbecco s’est toujours fait le chantre de la gestion managériale des universités. Déjà en 2007, il trouvait que la réforme des universités était encore trop timorée et souhaitait aller encore plus loin, en instaurant une sélection pour les étudiants et des frais d’inscription plus élevés !

Désormais, le ressort du patrimoine immobilier pourra être utilisé pour jouer sur la masse salariale ou encore pour définir les secteurs de recherche prioritaires sans que l’Etat ait son mot à dire !

Des pans entiers de recherche et d’enseignement supérieur seront ainsi abandonnés au mépris de l’intérêt général. La différence de traitement, entre les territoires et les disciplines, déjà très importante, va s’accroître encore plus et remettre en cause l’égalité républicaine. La recherche publique sera quant à elle aliénée à des capitaux privés ce qui marquera la fin de son indépendance.

Pour le Parti de Gauche, la recherche publique doit être financée par l’argent public ! La LRU, véritable cheval de Troie du libéralisme doit être abrogée afin de soustraire l’Université et le savoir des mains des marchands et de ceux qui veulent recréer des potentats locaux. Cela passera aussi par le retour dans le secteur public de l’ensemble des secteurs ouverts aux financements privés dont le secteur du patrimoine. Cela permettra de revoir toutes les règles de fonctionnement introduites par la loi LRU et de redistribuer les moyens entre tous les établissements en fonction de leur besoin.

Pour le Parti de Gauche, les connaissances scientifiques sont des biens communs. Dès lors, leur production et leur diffusion dans la société doivent être soustraits des mains cupides du marché.


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