DSK « Il n’y a pas mort d’homme » (Jack Lang et l’arrogance des nantis)

mercredi 1er juin 2011.
 

« Ne pas libérer, alors qu’il n’y a pas mort d’homme, ne pas libérer quelqu’un qui verse une caution importante, ça ne se fait pratiquement jamais. » C’est Jack Lang au JT de 20h de France 2, lundi 16 mai, en défense de DSK.

C’est la rationalisation de l’attitude des hommes de pouvoir (puissants ?) vis-à-vis des femmes. Si elles font partie du « même monde », on les courtise, on les drague de façon pressante, à la « limite du harcèlement » … Sinon, c’est le droit de cuissage qui prévaut, comme l’attitude du comte Almaviva envers Suzanne, la soubrette, dans le mariage de Figaro de Beaumarchais.

Plus loin dans la même interview, Jack Lang parle d’un « incident » : en France non plus un viol n’est pas un incident, c’est un crime.

Si on reprend toute la phrase de Lang, on y trouve aussi l’arrogance de classe des nantis qui pensent que quelqu’un qui peut payer 1 million de dollars n’a pas à être traité comme le tout-venant des possibles criminels.

Il ne s’agit pas non plus de « vie privée », de « ne pas salir l’honneur d’un homme » comme on l’a aussi entendu, mais du saccage de la vie d’une femme. Les mêmes qui soutiennent DSK sont les premiers à fustiger les « tournantes dans les quartiers », mais ici il s’agit d’un viol de riche … ne pas confondre !

Le machisme ordinaire reprend ses droits, et on parle maintenant d’une « provocation » de la femme de chambre. Que je sache, nous défendons le mot d’ordre « Quand une femme dit non, c’est NON »

Le féminisme reste à construire … dans le PS.

mercredi 18 mai 2011 par Sybille Fasso


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