Appel aux militantes et militants communistes ( Les porte-parole du Collectif national : H. BENSADIA, JJ BOISLAROUSSIE, ­ P. CARASSUS, E. COQUEREL, ­ F. COUMIAN, ­ C. DEBONS, ­ C. PICQUET, ­ C. VILLIERS Ainsi que : Clémentine AUTAIN, Yves SALESSE)

mardi 19 décembre 2006.
 

Le conseil national du Parti Communiste français vient de décider d¹une nouvelle consultation militante sur la question de la candidature à l¹élection présidentielle. Mais les termes du choix proposé aux adhérentes et adhérents du PCF nous laissent craindre que cette procédure ne se conclue sur la désignation unilatérale de Marie-George Buffet.

Nous nous adressons solennellement à nos camarades communistes, pour les adjurer de ne pas commettre l¹irréparable.

Si Marie-George Buffet était désignée à l¹issue de leurs votes, un coup fatal serait porté à l¹espoir que nous avons, en commun, commencé à faire naître dans le pays. La possibilité historique de faire émerger une alternative au libéralisme et au social-libéralisme s¹en trouverait gâchée, avec pour seul résultat de favoriser l¹avènement d¹un bipartisme qui représente un véritable hold-up sur la démocratie. L¹acquis du travail réalisé conjointement depuis la campagne du " non " de gauche au traité constitutionnel européen, les liens personnels autant que collectifs tissés à travers la construction du rassemblement unitaire, le formidable apport de cette diversité militante qui fit le succès de nos meetings de ces dernières semaines s¹avéreraient détruites.

Une fois encore, nous tenons à le réaffirmer : le débat qui traverse les collectifs autant que les sensibilités politiques ne porte ni sur les qualités personnelles de Marie-George Buffet ‹ nous avons appris à les apprécier au fil des batailles livrées ensemble ‹ ni sur l¹apport du Parti communiste dans le combat antilibéral ‹ nous le savons essentiel, et tout deviendrait infiniment plus difficile sans le PCF. Simplement, nous devons donner à voir la pluralité en vertu de laquelle nous postulons à ouvrir une autre voie à gauche, ce qui implique que celle-ci ne puisse se faire, ou paraître se faire, autour d¹une seule composante politique, à fortiori la plus importante.

Le problème sur lequel nous butons n¹oppose donc pas les communistes aux autres courants, il s¹impose à toutes et tous, par-delà nos appartenances respectives. Le collectif national, dans toutes ses composantes, l¹a d¹ailleurs reconnu en expliquant dans un texte engageant toutes les composantes " qu¹il n¹existait, ou ne s¹était exprimé, aucun consensus autour d¹une candidature ou d¹une méthode pour y parvenir, ni entre les collectifs, ni entre les organisations ",

C¹est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas, nous ne voulons pas nous résigner à l¹échec.

La réunion des collectifs, les 9 et 10 décembre, à Saint-Ouen, si elle n¹a pu s¹accorder sur une issue consensuelle, nous a toutefois confié le mandat de tout mettre en ¦uvre pour aboutir. Nous ne pouvons ignorer l¹angoisse qu¹ont exprimée les délégués devant l¹éclatement qui nous menace. Nous ne saurions nous dérober à leur appel à la responsabilité.

Nous en sommes convaincus, il est toujours possible de réunir un double consensus, entre les collectifs et les sensibilités politiques.

Le collectif national d¹initiative a, sur la base du travail de la commission de synthèse réunie lors des assises de Saint-Ouen, lancé une nouvelle consultation des collectifs. Plusieurs propositions s¹avèrent, selon nous, susceptibles de rouvrir la discussion afin d¹arriver à un consensus : la candidature collective des principales figures de notre rassemblement (Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Yves Salesse, Patrick Braouezec, José Bové s¹il souhaite revenir sur son retrait, Olivier Besancenot s¹il retirait sa candidature), avec pour trait d¹union possible Clémentine Autain ou Yves Salesse, noms cités en deuxième ou troisième préférence lors des délibérations des collectifs ; les candidatures nouvelles de Claude Debons, Jean-Luc Mélenchon ou d¹un militant communiste identifié avant tout par sa place dans le mouvement social.

Depuis, plusieurs d¹entre nous ont été interrogés par des membres de la direction nationale du Parti communiste sur le nom de Francis Wurtz, pour favoriser un déblocage de la situation, ce qui constituerait évidemment, si elle se confirmait, une nouvelle proposition importante à discuter.

Cela prouve que rien n¹est figé, que le débat est toujours possible, qu¹il n¹existe aucun préalable pour la construction du consensus qui nous mènera à une campagne commune, que des solutions se dessinent pourvu que l¹on s¹astreigne à y travailler, qu¹il est urgent de ne pas clore cette réflexion collective avant qu¹elle n¹ait pu produire ses fruits.

Les sensibilités politiques se retrouvent ce 18 décembre. Le collectif national d¹initiative se réunit le lendemain et les militants communistes débattent mercredi.

Il n¹est en conséquence, pas trop tard pour donner sa chance à l¹unité.

Ensemble, montrons-nous à la hauteur du défi que nous avons entrepris de relever.

Le 18 décembre 2006

SIGNATAIRES :

Les porte-parole : Hamida BENSADIA - Jean-Jacques BOISLAROUSSIE ­ Pierre CARASSUS - Eric COQUEREL ­ France COUMIAN ­ Claude DEBONS ­ Christian PICQUET ­ Claire VILLIERS.

Les porte-parole : Hamida BENSADIA - Jean-Jacques BOISLAROUSSIE ­ Pierre CARASSUS - Eric COQUEREL ­ France COUMIAN ­ Claude DEBONS ­ Christian PICQUET ­ Claire VILLIERS.

Ainsi que : Clémentine AUTAIN, Yves SALESSE.


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