Pour une rue Robespierre à Paris (appel collectif)

lundi 20 juin 2011.
 

Grâce à la préemption de l’État lors de la mise en vente aux enchères du 18 mai dernier, les manuscrits de Robespierre et Le Bas rejoindront les collections des Archives nationales. La souscription lancée à l’initiative de la Société des études robespierristes et l’Institut d’histoire de la Révolution française, ainsi que la mobilisation d’historiens et d’élus de sensibilités diverses, ont contribué à ce que ce précieux patrimoine ne soit pas dispersé. Pendant les semaines qui ont précédé la 
préemption, ce sont des milliers de citoyens qui ont souhaité témoigner leur attachement à la figure de « l’Incorruptible » par un versement à la souscription (plus de 120 000 euros en tout)  ; nombreux sont ceux également qui, signalant par un bref mot n’avoir aucune sympathie particulière à l’égard du personnage, trouvaient scandaleux qu’une figure majeure de l’histoire de France puisse être ainsi oubliée.

Et pourtant, malgré sa place éminente dans le patrimoine républicain et ses interventions sur de nombreux sujets qui restent d’une constante actualité pour notre démocratie (notamment la défense des indigents et celle des valeurs d’intégrité et d’égalité), aucun nom de rue n’est donné à Robespierre à Paris, dont il fut pourtant un des députés les plus célèbres. Robespierre, figure trop « controversée »  ? Paris ne manque pas de rues aux noms divers et variés non moins controversés, que personne d’ailleurs ne songerait à remettre en cause aujourd’hui.

C’est la raison pour laquelle il est enfin temps que le Conseil de Paris lors de sa prochaine session donne un nom de rue ou de place à Robespierre dans la capitale française.

signature collective (1).

- Sylvie Aprile, professeure (Université de Lille), présidente de la Société d’histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle.

- Michel Biard, professeur (d’Université de Rouen), président de la Société des études robespierristes.

- Philippe Bourdin, professeur (Université de Clermont-Ferrand).

- Ian Brossat, conseiller de Paris (PCF), président du Groupe communiste et élus du Parti de gauche.

- Gilles Candar, professeur en classes préparatoires (Le Mans), président de la Société d’études jaurésiennes.

- Alexis Corbière, conseiller de Paris (PG), premier adjoint du 12e arrondissement.

- Jean-Numa Ducange, maître de conférences (Université de Rouen).

- Florence Gauthier, maître de conférences (Paris-VII).

- Hervé Leuwers, professeur (Université de Lille), directeur des Annales historiques de la Révolution française.

- Jean-Marc Schiappa, historien (près de l’Institut de recherches et d’études de libre pensée.

- Pierre Serna, professeur (Université de Paris-I), directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française.

- Danielle Simonnet, conseillère de Paris (PG) du 20e arrondissement.


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