Le meeting de la Place Stalingrad, vu du Luxembourg

lundi 4 juillet 2011.
 

Nos camarades de déi lénk ont vu et entendu, mieux que la presse française, ce qui s’est passé l’autre soir à Paris. Merci à eux.

Mercredi soir, Jean-Luc Mélenchon a lancé la campagne du Front de gauche. Il a donné rendez-vous dans la rue, au métro Jean Jaurès, place Stalingrad. Manifestation spontanée pour un rassemblement ouvert. Le peuple de gauche n’a pas boudé. Ils étaient 4.000 selon la police, 6.500 selon les organisateurs.

Il y a deux ans et demi, Mélenchon a pris un pari risqué en quittant le parti socialiste et en proclamant haut et fort que ce qui est possible en Allemagne doit l’être aussi en France et partout en Europe. Le parti communiste s’est donné le temps de la discussion et de la démocratie. Sur 70.000 membres ayant payé leur cotisation, 50.000 ont participé au vote. 97% ont adopté la stratégie du Front de Gauche. 60% ont choisi Mélenchon plutôt que Chassaigne, un candidat communiste pourtant très respecté. Entretemps, Clémentine Autain de la FASE et Danièle Obono du courant unitaire de la NPA ont rejoint le mouvement.

« Il est fini le temps de l’éparpillement et de l’impuissance ! Enfin nous sommes réunis. »

Mélenchon compte sur la dynamique de l’unité pour vaincre la résignation et faire taire les sceptiques.

« Les vainqueurs du référendum de 2005 sur le Traité Constitutionnel qui se sont fait voler leur victoire, peuvent relever la tête. »

On l’a accusé de tous les torts possibles, suspecté de populisme, d’égocentrisme. Il est vrai qu’il ne mâche pas ses mots et a le sens des formulations. Pour passionner, il faut être passionné. Les faits parleront. Pour le moment le programme tient en quelques formules.

C’est d’abord la révolution citoyenne. Rendre le pouvoir au peuple, donner la parole à ceux qui l’ont perdue. Instituer une nouvelle république mettant fin au régime présidentiel, cette monarchie républicaine qui après les grandes figures de de Gaulle et Mitterrand s’est discréditée dans l’aventure sarkozyenne. Révolution pacifique, démocratique par une rupture tranquille et un appel à la force collective.

Ensuite partage des richesses, fin du précariat, retour au contrat à durée indéterminé, interdiction de plus de 5% d’intérimaires par entreprise, salaire maximum indexé sur le salaire minimum. Protectionnisme sur la base de l’intérêt réciproque des peuples au lieu de la concurrence libre sans limites, avec comme issue la solidarité internationale, en aucun cas dans le repli.

Enfin planification écologique par opposition à l’éco-libéralisme, au marché boursier des droits de pollution.


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