Après le 30 septembre on continue !

dimanche 28 octobre 2012.
 

6) 30 septembre : Mission accomplie, nous avons mis le pied dans la porte

Tout a été fait pour blinder le dispositif d’imposition du TSCG : calendrier extrêmement précoce, argumentaire gouvernemental réduisant le rejet du traité à une agression contre Hollande, refus systématique d’Ayrault de répondre à nos arguments, black-out médiatique… Malgré cela, nous avons réussi une mobilisation magnifique, regroupant 80 000 à 100 000 personnes dans des cortèges qui frappaient par leur niveau de conscience et de détermination. Soyons lucides, la majorité du pays continue à rien connaître de ce traité. Mais beaucoup savent au moins désormais qu’il y a une controverse sur le sujet. Et vont dès lors tendre l’oreille pour se faire leur opinion. Cela sera plus facile maintenant que va s’ouvrir le débat parlementaire sur le traité suivi de sa loi organique puis de la première programmation des dépenses publiques qu’il prévoit. Ce premier point marqué est le plus important car il ouvre un chemin de mobilisation qui ira en s’élargissant.

Les médias dominants ont cherché à présenter la mobilisation comme un règlement de comptes avec Hollande. Cela leur permet de réduire le grand débat sur le TSCG à une petite question politicienne. Mais faut-il regretter que la première manifestation de masse qu’ait connu ce gouvernement, seulement trois mois après sa mise en place, soit une manifestation de gauche ? C’est le peuple de gauche qui est politiquement mobilisé. Ce sont les partisans du changement qui sont à l’offensive. Mieux vaut cela que l’inverse ! C’est une expression du rapport de forces de la présidentielle qui nous a permis de battre Sarkozy. Mais c’est aussi la conséquence du positionnement politique de la droite par rapport au gouvernement. L’UMP ne s’oppose pas à la politique austéritaire, elle la soutient. Elle se réjouit de voir son traité mis en œuvre par ses adversaires et ses parlementaires le voteront. Bayrou qui n’est pas soumis aux mêmes contraintes que Copé et Fillon engagés dans une compétition interne à leur camp peut parler plus librement. Il estime que François Hollande est « caricaturé » mais que ses orientations « sont justes, méritoires ».

Ajoutons que le succès du 30 contribue aussi à créer ou renforcer un double front d’opposition à l’austérité. Le Front de gauche l’unifie sur le terrain politique et de ce point de vue notre rassemblement élargissait encore l’arc de force rassemblé à la présidentielle. Le collectif unitaire de préparation de la mobilisation le réalise sur le terrain social dans une convergence remarquable et harmonieuse entre organisations politiques, sociales et syndicales. Nous allons maintenant nous tourner vers la bataille du grand nombre. Les 6 et 7 octobre se tiendront deux journées d’information et de mobilisation sur le traité. Plusieurs organisations syndicales ont aussi prévu des rendez-vous. Il y aura une mobilisation intersyndicale sur la santé le 6 octobre et des manifestations en défense de l’industrie le 9 octobre à l’initiative de la CGT. Le Front de Gauche appelle chacun à répondre présent à l’appel de son syndicat. Pour le reste, notre consigne reste « n’attendez pas les consignes ». La mise en œuvre concrète de l’austérité va s’accélérer en libérant des résistances multiples et multiformes. La lutte contre le TSCG leur permet de converger efficacement dans une alternative globale au pouvoir des banques sur nos vies. Maintenant que nous avons mis le pied dans la porte, nous pouvons pousser fort.

5) Le succès de la manifestation unitaire de Paris montre une mobilisation en forte progression dans l’ensemble du pays

L’Assemblée nationale doit se prononcer sur la ratification du traité le mardi 9 octobre. Malgré ce calendrier parlementaire à marche forcée, nous ne lâcherons rien.

Mobilisations décentralisées

Nous nous engageons à continuer ensemble la mobilisation “pour une Europe Solidaire et contre le Traité d’austérité”, et pour démontrer l’illégitimité des dettes que les peuples sont contraints de payer.

Nous appelons d’ores et déjà à un grand week-end d’initiatives décentralisées, dans toutes les villes de France les 6-7 octobre pour rappeler au Président de la République, à son gouvernement et aux élus parlementaires qu’ils doivent écouter les citoyens.

Meeting européen

Le 8 octobre nous démontrerons à nouveau que notre mouvement dépasse nos frontières avec un grand meeting européen à Paris.

Il réunira des personnalités syndicales, associatives et politiques européennes représentatives des luttes actuelles contre les politiques de la Troïka et engagées dans la construction d’un Alter Summit, pour une Europe solidaire (sommet alternatif européen prévu au printemps 2013 en Grèce).

Tout ne fait que commencer : Le traité ne doit pas passer !

Une Europe solidaire, écologique et démocratique est possible !

Signataires : Act-up Paris, Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, A gauche par l’exemple, CADAC, CADTM, Cedetim-IPAM, Convergence services publics, CFF (SPUCE CFDT), CGT-Cheminots, CGT Finances, CGT Educ’action, CGT Equipement-environnement, CGT Livres (Filpac), CGT Personnels des Organismes Sociaux, CGT-FSA, CGT UGFF, URIF CGT, CNDF, Démocratie Réelle Maintenant ! Paris, DIDF, Collectif des Associations Citoyennes, Les Économistes Atterrés, Fédération Droit au Logement, Fondation Copernic, Front de gauche - Parti communiste français - Parti de gauche - Gauche unitaire - FASE - République et Socialisme - PCOF - Convergences et Alternative - Gauche anticapitaliste, Femmes Egalité, FSU-Île de France, EPA/FSU, SNAC-FSU, SNASUB-FSU, SNESUP-FSU, SNETAP-FSU, SNUAS FP FSU, SNU Pôle Emploi FSU, SNUITAM FSU, SNUTEFI FSU, SNUCLIAS FSU, EE (Ecole Emancipée) FSU, Jeunes Communistes, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Marche Mondiale des Femmes France, Mémoire des luttes, M’PEP, Marches Européennes, NPA, Osez le féminisme, Parti Fédéraliste Européen, Parti pour la décroissance, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, Solidaires Finances Publiques, Solidaires Douanes, Sud BPCE, Transform !, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union syndicale Solidaires, UFAL, Utopia.

Soutiens européens : Corporate Europe Observatory, Movimiento 15M, Parti de la Gauche Européenne, Réseau des Attac d’Europe, Transnational Institute

4) Traité européen : des dizaines de milliers à Paris contre l’austérité

Ils étaient bien plus que les cinquante mille escomptés par les organisateurs à marcher ce dimanche à Paris contre les politiques d’austérité en France et en Europe et pour obtenir un référendum sur le nouveau Traité européen de stabilité.

Le cortège s’est ébranlé de la Place de la Nation vers la place d’Italie, dès 14 heures, à l’appel d’une soixantaine d’organisations dont le Front de gauche. Au cri de "Résistance" et "Hollande, tiens tes promesses", les manifestants ont voulu mettre la pression sur le Parlement qui examinera ce mardi le nouveau texte européen.

"Le peuple entre en mouvement"

"Ce jour est le jour où le peuple français entre en mouvement contre la politique d’austérité", a lancé Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, au côté de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, d’Annick Coupé (Solidaires), de Clémentine Autain (Fase), d’Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA), entre autres.

Des élus européens de la gauche espagnole et portugaise étaient aussi en tête du cortège, juste devant des militants du Parti des travailleurs belge venus en nombre. Un peu plus se trouvaient des élus d’Europe écologie Les Verts.

Meeting européen le 8 octobre

"C’est un point de départ, ça commence aujourd’hui et ça va continuer dans les semaines a venir", a renchéri Pierre Laurent, décrivant un mouvement destiné à "donner du courage à la gauche pour mener la guerre à la finance".

Olivier Besancenot s’est lui félicité de cette manifestation comme "première étape d’une "unité durable des opposants de gauche : "Il était temps que la rue se réinvite un peu et se fasse entendre contre la politique du gouvernement." "Le mouvement social ne va pas se taire pendant cinq ans", a prévenu avant le départ Aurélie Trouvé, coprésidente d’Attac France, qui donne dors et déjà rendez-vous pour le 8 octobre à un meeting européen des forces de gauche à l’espace Reuilly à Paris.

Les Fralib, les Rotos 93 et tous les autres

Derrière les représentants des 60 organisations politiques, syndicales ou associatives qui avaient appelé à manifester, des milliers de personnes ont marché contre l’austérité. Des féministes derrière une banderole "Femmes en lutte contre l’austérité et la précarité pour une Europe solidaire". Les Fralib, toujours en lutte contre Unilever pour maintenir leurs emplois et leur activité en vie.

Outre les composantes du Front de gauche et le Nouveau parti anticapitaliste, l’Union syndicale Solidaires et plusieurs branches de la FSU ou de la CGT avaient appelé à manifester, et, côté associations, Attac, Copernic, mais aussi le DAL, la Cimade, Act Up Paris.

3) 20 appels et articles contre le TSCG

La dynamique unitaire et européenne contre le Pacte budgétaire s’élargit encore

Traité européen : Le 30 il nous faut porter un bon coup.

CGT, FSU, Solidaires, UNEF réaffirment ensemble leur opposition au traité européen

LE NOUVEAU TRAITE BUDGETAIRE EUROPEEN VA PROPULSER LA POSTE DANS UNE IMPASSE.

NON A L’AUSTERITE PERMANENTE NON AU PACTE BUDGETAIRE OUVRONS LE DEBAT !

Le TSCG ou Pacte budgétaire européen expliqué en quelques minutes

Non à l’Europe austéritaire : Jacques Généreux

Traité européen « Un dessaisissement de la souveraineté nationale » (Marc Dolez)

Traité européen : tout "se joue à Paris le 30 septembre" pour Mélenchon

Appel unitaire de militant-e-s écologistes contre la ratification du traité européen

NON A LA "GOUVERNANCE" DES BANQUIERS ET DES MARCHES : MANIF PARIS 30 SEPTEMBRE (POI)

Les associations mobilisées contre le traité d’austérité

Montebourg, Hamon, Fabius, Ayrault, Hollande et la nécessité d’un référendum sur le traité européen

Dix raisons de dire non pour rouvrir le débat européen (ATTAC)

Avec le Pacte budgétaire, le moins disant social, c’est maintenant ! Refusons-le ! (UFAL)

Appel de féministes contre le Pacte budgétaire

2) Pour une Europe solidaire, NON au Traité d’austérité. Manifestation le 30 septembre 13h30 Nation (Communiqué Union Syndicale Solidaires)

Plus de soixante organisations, associations, syndicats, Partis, appellent à manifester le 30 septembre contre le Traité européen soumis début octobre aux parlementaires.

Comme les autres peuples d’Europe qui se mobilisent contre les politiques d’austérité, nous n’acceptons pas la spirale dépressive des politiques européennes qui détruisent tous les acquis sociaux et les services publics.

Loin de résoudre la crise économique, « la règle d’or » imposant aux Etats un « déficit structurel » de 0,5%, va au contraire priver la puissance publique des moyens d’engager la transition sociale et écologique indispensable, aggraver les inégalités, la pauvreté, et au bout du compte augmenter les déficits.

Ces politiques libérales ne vont faire que renforcer les courants nationalistes et xénophobes.

L’Union syndicale Solidaires appelle les salariés-es, les chômeurs-euses, les retraitéses, à se mobiliser massivement et à rejoindre la manifestation du 30 septembre, pour dire NON au Traité d’austérité.

1) Traité européen : Mélenchon met les "nonistes" dans la rue (Nouvel Obs)

Six mois après son grand rassemblement à la Bastille lors de la campagne présidentielle, le Front de gauche réunit ses partisans à Paris dimanche 30 septembre pour une marche contre le traité européen de stabilité (TSCG). Cette fois-ci, le trajet emmènera les "nonistes" de Nation à la place d’Italie.

Alors que le Parlement se prépare à ratifier le texte, la gauche radicale a fait de ce combat son cheval de bataille de la rentrée politique. Il s’agit pour Mélenchon d’ériger une force alternative à gauche du PS. Le TSCG est la première pierre de l’édifice. Le Front de gauche se targue d’avoir organisé une manifestation unitaire dans laquelle se retrouvent le NPA (relire le tchat avec Olivier Besancenot), Attac, la Cimade, FSU, Solidaires, des secteurs de Branche de la CGT, ainsi que plusieurs organisations citoyennes d’économistes, d’écologistes ou de féministes…

Des méthodes de campagne

Le timing n’était pourtant pas évident. "Le TSCG, c’est la bataille la plus difficile à mener, on n’avait qu’un mois pour mobiliser, et ça coûte beaucoup d’argent…" explique Mélenchon. Réunir des milliers de personnes pour protester contre un texte que peu de gens ont lu, et qui ne sera pas soumis au référendum est une gageure. Les problèmes de chômage et de pouvoir d’achat sont bien plus au coeur des préoccupations des Français que le traité. D’ailleurs, quel que soit le succès de la mobilisation, le PS est bien décidé à ratifier le texte. Mais Eric Coquerel, le conseiller de Jean-Luc Mélenchon, reste confiant : "Quand on s’engage dans un combat, ce n’est jamais avec l’intention de le perdre." Le but pour le parti est de "délégitimer les socialistes". Nous voulons montrer que la majorité des gens à gauche et en France sont opposés à ce traité, et que s’ils avaient l’occasion de voter, ils le diraient", ajoute Coquerel.

Pour Jean-Luc Mélenchon, l’objectif est triple : "Il faut redonner confiance à nos militants, éprouver notre capacité intacte à la mobilisation, et reformer nos rangs." Pour ressouder les liens, rien de tel que les méthodes de campagne qui avait fait la force du candidat. Au premier rang desquelles, le rassemblement populaire. "Ca sera un succès si on est plusieurs dizaines de milliers", explique l’eurodéputé. "Ca prend peu à peu, on voit département par département, les copains qui réservent un car, puis un deuxième, etc." Alors qu’ils affichaient une prudence de mise sur l’affluence, les responsables du Front de gauche laissent de plus en plus filtrer leur satisfaction à l’approche du jour J. "Ca sera une grosse manifestation, l’unité de mesure sera la dizaine de millier", confie Eric Coquerel. Si les grands syndicats se sont abstenus, la présence de la CGT Ile-de-France est une garantie de mobilisation.

Pédagogie

En revanche, Jean-Luc Mélenchon, adepte des adresses aux foules, devra se retenir cette fois-ci. Il n’y aura pas de tribune à l’arrivée place d’Italie, manifestation "unitaire" oblige : les différents participants n’apprécieraient pas que l’un d’entre eux s’arroge seul le succès de la mobilisation. Pourtant, pour le Front de gauche, c’est dans le travail de pédagogie que réside la clé de sa bataille contre le TSCG. "Cette manifestation est un moment très important", plaide Mélenchon. "Il faut expliquer aux gens que les fameux 3% inscrits dans le TSCG, ce n’est pas seulement pour le déficit de l’Etat, c’est aussi pour ceux des collectivités locales qui vont avoir des budgets d’austérité. Ils vont voir les effets de la rigueur dans leur quotidien. Cette politique va saigner le pays à blanc."

En préparation de dimanche, l’ancien candidat à la présidentielle a repris les routes de France pour marteler son message contre les mesures "austéritaires". Jeudi à Toulouse, au chevet des 600 emplois menacés chez Sanofi, Mélenchon en profitait pour glisser son message personnel sur le traité : "les socialistes ont sous les yeux les échecs de leurs solutions. C’est la Grèce, c’est le Portugal, c’est l’Espagne... Les gens sont dans la rue." En attendant, le Front de gauche chauffe la place.

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/poli...


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