Trichet le gribouille, la BCE et la "crise de la dette"

dimanche 4 septembre 2011.
 

Fillon monte dans le bateau de Papandréou

Le martyre de la Grèce s’approfondit

Et que fait la banque centrale européenne pendant ce temps ? Pour ralentir l’incendie, elle achète des titres de dettes « souveraines » sur le second marché. C’est à dire qu’elle soulage les banques de leurs papiers douteux en le payant plein pot au prix où ces banques l’ont libellé en prenant les gouvernements à la gorge. On apprend que le montant de ces achats s’élève à présent à cent milliards d’euros. C’est-à-dire autant que le montant dont aurait besoin la Grèce pour purger la totalité de ses dettes. Démonstration par l’absurde de la valeur de notre solution. Si la BCE avait prêté dès le début, comme nous ne cessons de le dire, cette somme à la Grèce au taux de 1%, comme elle prête aux banques, elle aurait éteint la spéculation. Mais elle aurait aussi dans son coffre du papier de dette solide au lieu du papier pourri qu’elle achète en ce moment. Elle n’aurait donc pas besoin de courir acheter des titres de dettes italienne ou espagnole pour obtenir que le niveau du taux des prêts à ces pays veuille bien baisser un peu et que ces deux pays ne sombrent pas à leur tour.

Pendant que cette mule de Trichet applique cette politique de gribouille et cajole les banques, la banque fédérale américaine procède tout autrement. Elle achète directement au trésor américain ses titres d’emprunt. 1550 milliards lors du choc de 2008, et 850 milliards en 2010. Et pourtant les Etats Unis sont déjà endettés à mort. Et ils ont mis en circulation une masse de dollars qui a donné des crampes à la planche à billet. Au point qu’ils ne publient plus aucune indication sur cette masse monétaire depuis 2006. Voyons le résultat. Quel est le taux d’intérêt payé pour les titres de dette des USA sur dix ans ? Le plus bas depuis 10 ans. Même pas 2 % ! Voila ce que valent tous les grands discours terrifiant sur la dette selon lesquels sa gestion relèverait des lois de la nature, de la compatibilité pure et parfaite et tutti quanti ! Le pays le plus endetté du monde, dont la dette publique et la dette privée cumulée représente 350 % de son PIB annuel (dix points de plus qu’en 1929) paye les taux d’intérêts les plus bas du monde pour sa dette. Fermez le ban. Pendant ce temps, la première puissance mondiale, l’union européenne, premier producteur, premier acheteur et vendeur du monde, qui ne doit pas un euros de dette, refuse de prêter à 1% pour un montant égal à 3% de son PIB comme ce fut le cas pour la Grèce. Tondre une telle bande de pleutres doit être un sujet de rigolade permanent chez les traders. Le paiement de la dette souveraine est juste un rapport de force. La mentalité de vieux rentier épuisé du style Trichet fait de l’Europe une proie sans défense.


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