Criminalisation des luttes Besancenot et les dix autres postiers sévèrement condamnés (2 articles)

dimanche 11 septembre 2011.
 

1) La criminalisation des luttes continue... par LAURENCE SAUVAGE, article national PG

11 postiers dont Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, ont été condamnés ce lundi 5 septembre à une amende de 1500 euros avec sursis, accusés de séquestration des cadres chargés des ressources humaines à la poste.

Suite à un mouvement social contre le projet « Facteurs d’Avenir », projet qui appelle à terme à une restructuration des services proposés par la Poste, telle que la réduction des effectifs, l’allongement du temps de tournée du facteur, voir le doublement, la suppression de dizaines d’agence sur le territoire, les postiers ont retenu, durant deux petites heures, 13 cadres de La Poste.

Ceux-ci ont donc décidé de porter plainte et le jugement qui a été rendu ce matin condamne les postiers à 1500 euros d’amende avec sursis.

Dure sanction quand on sait que le seul but de ces actions militantes et syndicales est d’interpeller la population sur la suppression annoncée d’un service public au service de toute la population, des zones urbaines aux zones rurales.

Le Parti de Gauche rappelle son soutien à toute action qui s’inscrit dans le cadre de la défense des services publics et se tiendra auprès de tous les militants qui œuvrent pour sa sauvegarde.

2) Sévère condamnation pour Olivier Besancenot et dix autres postiers (article de L’Humanité)

Olivier Besancenot et dix autres postiers ont été condamnés lundi à 1.500 euros d’amende avec sursis chacun pour la séquestration de cadres et l’occupation de locaux de La Poste à Nanterre en mai 2010. Les avocats de l’ancien porte-parole du NPA et de ses dix collègues ont annoncé qu’ils feraient appel de ce jugement.

Olivier Besancenot et ses dix collègues devront également payer 500 euros de dommages et intérêts aux parties civiles et 150 euros pour frais de justice. "Nous avons décidé de faire appel", a dit à Olivier Besancenot, expliquant que la peine prononcée lundi serait inscrite au casier judiciaire. Quatre autres prévenus ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Nanterre.

Lors du procès, en juin dernier, Olivier Besancenot et les syndicalistes de Sud-PTT avec lesquels il avait manifesté avaient récusé les accusations de séquestration. Protestant contre la réforme "Facteurs d’avenir", les militants avaient fait le pied de grue devant le sas d’accès aux bureaux de la direction départementale des Hauts-de-Seine, bloquant de fait les allées et venues des cadres. Treize d’entre eux avaient engagé une procédure judiciaire en affirmant avoir été bloqués et, pour certains, séquestrés.

A l’audience, le parquet avait estimé qu’il y avait bien eu séquestration, sans pour autant requérir de peine spécifique.

En juin dernier, le procureur, Marie Lambling, avait demandé la condamnation des 16 agents de La Poste. Pour SUD et la CGT, il était clair que La Poste comptait faire de ce procès de ses seize agents un exemple.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message