Le Parti de gauche, le Parti communiste français et Gauche unitaire ont signé, vendredi 16 septembre, un accord pour les élections législatives de 2012.

Après l’accord politique du 11 mars 2011, celui du programme partagé du 22 juin 2011, la désignation de Jean-Luc Mélenchon comme candidat à l’élection présidentielle, c’est une nouvelle phase qui vient de s’ouvrir.

Cet accord précise que les candidatures seront étiquetées au Ministère de l’intérieur : "Front de Gauche soutenu par le Parti communiste français, le Parti de gauche, la Gauche unitaire et les autres formations du Front de Gauche" et cela dans les 539 circonscriptions de la France métropolitaine. Une étiquette Front de Gauche que vous retrouverez sur vos bulletins de vote !

2) 2012 : l’accord presque parfait (l’Humanité)

Mina Kaci

Le pacte du Front de gauche accorde 400 circonscriptions au PCF, 94 au Parti de gauche, 22 à la Gauche unitaire et 9 à des divers gauche.

Ça y est, le sourire est sur les lèvres de tous les négociateurs et négociatrices depuis vendredi 15 septembre. Après des mois de coups de gueule, de tergiversations et de mises en garde, ils sont enfin parvenus à présenter un accord pour les élections législatives, que les partenaires du Front de gauche ne pouvaient que parapher. Sur 525 circonscriptions de l’Hexagone, 400 sont finalement réservées au PCF (soit 76,19 %), 94 (17,90 %) au Parti de gauche (PG), 22 (4,19 %) à la Gauche unitaire (GU) et 9 à des divers gauche, dont les trois sortants de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase) que sont Patrick Braouezec, François Asensi et Jacqueline Fraysse.

« Toutes les conditions sont réunies pour un Front de gauche uni dans la campagne », s’est félicité dès vendredi Pierre Laurent (PCF), estimant qu’il ne subsiste « plus aucune ombre au tableau ».

Après l’accord sur la stratégie politique, l’élaboration du programme et la désignation du candidat, il ne manquait effectivement plus que le pacte pour les législatives des 10 et 17 juin 2012 pour que le rassemblement qui unit désormais six formations politiques s’engage dans la bataille de façon «  dynamique », selon Éric Coquerel (PG).

Lequel sera totalement comblé si « on règle la quinzaine de cas litigieux », dont une dizaine concernant son propre parti. « Si nous aboutissions au déblocage, cela permettrait de rentrer en campagne des législatives de façon aussi dynamique que pour la présidentielle. » Mais Éric Coquerel ne fait pas la fine bouche, il se réjouit que le PG ait obtenu « plusieurs circonscriptions gagnables », telles que la dixième de l’Essonne, la troisième du Val-de-Marne, la troisième de l’Ardèche ou encore la deuxième du Nord. Il rend « hommage » à Marie-George Buffet (PCF) d’avoir « mis tout son poids pour aboutir » à cet accord, estimé par tous comme « une grande avancée » pour le Front de gauche, bannière sous laquelle les candidats et candidates seront étiquetés au ministère de l’Intérieur.