Présidentielles du Cameroun : Elections truquées pour le dictateur Paul Biya

mercredi 2 novembre 2011.
 

Le peuple camerounais a été convoqué aux urnes pour des élections présidentielles ce 9 octobre 2011. Dix jours plus tard, le résultat ne saurait tarder à être rendu public. Ceci dit, ne nous faisons pas d’illusion : cette consultation électorale a seulement pour but de redonner un peu de légitimité "démocratique" au dictateur Paul Biya.

4) Présidentielles au Cameroun : Une mascarade de plus (article national du PG)

PATRICE FINEL

Le Parti de Gauche dénonce la nouvelle mascarade électorale, financée opar la Commission européenne, qui permet à Paul Biya, 78 ans, inamovible président depuis que le dictateur Ahmadou Ahidjo lui a confié le pouvoir en 1982, de se maintenir à la tête du Cameroun.

Urnes baladeuses et bourrées, multi votes des partisans du pouvoir, citoyens de l’opposition interdits de bureau x de vote, les entorses grossières à la démocratie sont aussi diverses qu’inacceptables.

Paul Biya se maintient au pouvoir grâce au soutien indéfectible des grandes entreprises multinationales françaises. Total bénéficie d’un régime préférentiel d’exploitation des gisements pétroliers au Cameroun. Le géant du bois Rougier continue d’exploiter des concessions géantes au cœur de la forêt équatoriale camerounaise. Enfin, Bolloré gère aujourd’hui les chemins de fer, d’immenses exploitations agricoles et le très fructueux port de Douala.

Au Cameroun, l’indice de développement humain ne dépasse pas le 131e rang mondial selon l’ONU. La misère et la répression se développent chaque jour davantage dans l’indifférence générale de la communauté internationale.

3) Jean Bosco Talla « La presse est sous liberté surveillée »

Journaliste, enseignant, Jean Bosco Talla est directeur du journal camerounais Germinal. Il dénonce un régime dont la corruption est la marque de fabrique.

Quel est le climat politique au Cameroun à la veille de l’élection présidentielle  ?

Jean Bosco Talla. Le climat est très tendu. Le 29 septembre, à Doula, un commando d’hommes en armes, réclamant le départ du président sortant, a tiré des coups de feu sur le pont du Wouri. La confusion entoure cet incident et les revendications qui ont suivi. 
On ne peut donc pas exclure une manipulation. Cet événement sert en tout cas de prétexte pour justifier un nouveau tour de vis sécuritaire. Malgré cette tension, le pouvoir fait mine d’afficher une certaine sérénité.

Quelle est la nature de ce régime  ?

Jean Bosco Talla. C’est une dictature qui se drape dans une sorte de despotisme éclairé. On fait semblant de démocratiser la vie politique, tout en restreignant toujours davantage les libertés. Quand la pression est trop forte dans la cocotte-minute, on ouvre un peu les soupapes. Mais il n’y a aucune avancée démocratique authentique.

Quel est le sort des journalistes  ?]]

Jean Bosco Talla. Nous pouvons nous permettre de dire ce que nous pensons, mais la liberté de la presse, ici, n’est qu’une liberté relative. Le régime affiche dans ce domaine un libéralisme de façade, pour présenter un visage favorable à la communauté internationale. En vérité, la presse est sous liberté surveillée. Bien sûr, il existe de nombreux journaux. Mais la plupart d’entre eux sont financés par le régime, 
qui les tient par la publicité ou par d’autres ficelles financières.

Vos enquêtes sur la corruption vous ont valu de nombreux ennuis et des séjours en prison…

Jean Bosco Talla. Le régime camerounais est l’un des plus corrompus au monde. 
La corruption est sa principale caractéristique. Aussi, les opérations anticorruption, comme l’opération Épervier, peuvent prêter à sourire. 
En fait, elles servent surtout 
à couvrir des règlements 
de comptes entre clans.

Le pays fut, en 2008, le théâtre d’une explosion sociale, à laquelle le gouvernement répondit par une répression sanglante. Quel est, aujourd’hui, le climat social  ?

Jean Bosco Talla. Les besoins les plus élémentaires de la population ne sont pas satisfaits. À titre d’exemple, certains quartiers de Yaoundé sont privés d’eau courante depuis trois semaines. Le Cameroun est une poudrière.

Le calme apparent est trompeur, il dissimule un très profond mécontentement. La répression des émeutes de la faim 
de 2008, qui a fait au moins 139 morts, est restée comme un traumatisme dans toutes les mémoires. Rappelons qu’à l’époque, la France avait observé un silence complice. Toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour un nouvel embrasement. Lors 
de ces élections, il ne se passera rien. C’est un jeu sans enjeu, tout a été verrouillé pour assurer la réélection de Paul Biya. Mais un troisième tour social pourrait bien se profiler après le scrutin.

Entretien réalisé par R. M.

2) La grande farce électorale de Paul Biya

L’élection présidentielle de dimanche au Cameroun a été à la hauteur de la réputation du vieux dictateur qui briguait son sixième mandat depuis son arrivée au pouvoir en 1982.

Les Camerounais ne se sont pas précipités dimanche dans les bureaux de vote pour entériner le sixième mandat présidentiel brigué par le très durable dictateur Paul Biya. La participation très faible reflétant le scepticisme des Camerounais à l’égard du verdict des urnes. À soixante-dix-huit ans, le vieux routard de la Françafrique, au pouvoir depuis 1982, est assuré de la victoire, officiellement proclamée dans une quinzaine de jours par la Cour suprême. L’Union des populations du Cameroun (UPC), le plus ancien parti politique du pays, avait appelé au boycott de cette mascarade électorale, et bon nombre des 22 opposants que devait soi-disant affronter Paul Biya relevaient de candidatures de complaisance. Ce qui n’a pas empêché de sérieux dérapages au sein des bureaux de vote. Le Social Democratic Front (SDF) de John Fru Ndi – qui se présentait sans illusion – a qualifié de «  cacophonie totale  » cette journée électorale  : «  Certains bureaux ont ouvert avec du retard ou n’ont pas ouvert. En plus, il y a eu des votes multiples par endroits. On nous a signalé un bureau dans une commune du sud-ouest du pays où il n’y a que les bulletins de vote du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti du président Paul Biya) », a dénoncé Joshua Osih, un des vice-présidents du SDF. Dans la soirée, faute d’équipements adéquats, les scrutateurs ont démarré le dépouillement des bulletins de vote à la lumière de la bougie ou sans lumière dans un bureau de vote du lycée technique Madoumbe-de-Bonapriso à Douala. La journée a été endeuillée par la mort de Virginie Takoguem, l’une des responsables du SDF «  tuée à la fin des opérations électorales  » à Bandjoun, a annoncé son parti.

La France, qui parraine la dictature, ne porte pas moins un œil bienveillant sur cette sinistre farce politique. Paris estimait hier que l’élection s’est «  globalement déroulée dans le calme  », ignorant à dessein une situation sociale à haut risque  : un tiers des 20 millions de Camerounais n’a pas accès à l’eau potable et à l’électricité et une personne sur quatre vit avec moins de 1,10 euro par jour.

Dominique Barii, L’Humanité

1) Paul Biya, le dictateur

Pour le quotidien français Le Monde, il ne fait aucun doute que Paul Biya se succèdera à lui-même à la suite de l’élection présidentielle du 9 octobre.

Parce que le président sortant du Cameroun « s’est de nouveau taillé un processus électoral sur mesure », lit-on à la une de l’édition du dimanche 25 au lundi 26 juillet 2011, sous le titre : « Cameroun, le pouvoir confisqué ». A l’intérieur du journal, deux pages du supplément Géo & Politique sont consacrées au Cameroun. L’auteur du mini-dossier, Christophe Chatelot, présente un pays dirigé d’une main de fer par un président qui, après environ trente ans au pouvoir, n’est pas près de s’arrêter. « De fait, les presque trente années du régime Biya sont jalonnées de répressions meurtrières destinées, selon le moment, à écarter des opposants politiques ou à faire taire la contestation sociale », écrit le journaliste français.

Dans cet article pourtant, qui drape Paul Biya de tous ses attributs de dictateur, on lit entre les lignes des inquiétudes pour les lendemains d’un autre hold-up électoral. Des inquiétudes évoquées sous forme d’interrogation : « Les Camerounais accepteront-ils sans protester un autre mandat pour Paul Biya ? », mais confirmées juste après par une piste de réponse : « Les observateurs de ce pays du golfe de Guinée l’ont inscrit en tête de liste de ceux qui sont susceptibles de s’embraser si jamais les révolutions arabes venaient à se propager au sud du Sahara ».

Pour Le Monde, c’est un Cameroun susceptible d’exploser à tout moment qui s’apprête une fois de plus à vivre une élection présidentielle. Les sources d’instabilité évoquées vont du pouvoir absolu de Paul Biya à la misère de la population (chômage, pauvreté), en passant par l’absence d’alternative politique crédible, ou encore les divisions ethniques. « Une autre source d’instabilité, écrit Christophe Chatelot, tient à la question de la succession d’un Paul Biya vieillissant, qui a transformé la scène politique en champ de ruines ». Il poursuit : « L’opposition, impuissante, est faible. Quant aux cercles du pouvoir, le président a su attiser les ambitions personnelles pour diviser ou faire sortir du bois des prétendants imprudents vite réduits au silence. Et le sommet de ce regard inquiet sur le Cameroun de demain arrive à la chute du texte : « Après Biya le chaos ? Avant, peut-être… »

Jules Romuald Nkonlak

1) Paul Biya, dictateur en campagne

Candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle 
du 9 octobre 
au Cameroun, 
Paul Biya appartient à cette génération d’autocrates qui n’ont pas hésité à sacrifier les intérêts de leurs peuples à ceux de l’ex-puissance coloniale.

Profession  : président à vie. À soixante-dix-neuf ans, après bientôt trente ans de règne, l’autocrate camerounais Paul Biya briguera, lors de l’élection présidentielle à un seul tour du 9 octobre prochain, un nouveau mandat de sept ans. Le terrain a été soigneusement préparé par le pouvoir. Il y a deux ans, le prétendant à sa propre succession imposait, malgré la contestation, une révision constitutionnelle supprimant la limitation du nombre de mandats. Aucune disposition n’a été prise pour établir des listes électorales dignes de ce nom. Le scrutin ne sera pas supervisé par une commission électorale indépendante, mais par l’organisme Élections Cameroun (élecam), financé par l’Union européenne, composé de représentants acquis à la cause du président sortant. Des opposants de pacotille sont entrés en piste pour les besoins décoratifs de la campagne électorale. En revanche, le pouvoir a redoublé de pression sur toutes les forces, tous les individus susceptibles d’opposer une résistance authentique. À la fin du mois d’août, Paul Biya a ainsi tenté d’empêcher la tenue du congrès de l’Union des populations du Cameroun (UPC), le parti issu de la guerre de décolonisation avec la France. « Tout est verrouillé d’avance. Le parti-État de Paul Biya, le RDPC, a mobilisé tous les moyens de l’État en sa faveur. Les fonctionnaires sont sommés d’aller battre campagne pour le président sortant. Ceux qui s’y refusent prennent le risque de perdre leur emploi. Aucune des conditions nécessaires à la tenue d’une élection transparente et démocratique n’est remplie », résume Augusta Epanya, membre du bureau politique de l’UPC, formation qui a décidé de ne pas prendre part à cette mascarade électorale.

La violence politique, au Cameroun, est une habitude. Elle vise tout le monde.

Le Social Démocratic Front (SDF) de l’anglophone John Fru Ndi a opté pour une autre stratégie. Son leader est candidat. Sans illusions. Dans une lettre à la diaspora, John Fru Ndi affirme que le président sortant « a conduit le pays à la ruine » et souligne « la volonté affichée du régime Biya d’arracher à tout prix un nouveau mandat le 9 octobre 2011, surtout grâce aux fraudes électorales ». Il faut dire qu’à l’issue de l’élection présidentielle de 1992, Paul Biya avait été déclaré vainqueur avec 40 % des voix, contre 36 % au candidat du SDF. Un résultat manifestement inversé.

Depuis son arrivée au pouvoir en 1982, le dictateur affairiste, ami de la France, tient le pays d’une main de fer. L’emprise tentaculaire de son parti-État n’est pas sans rappeler celle du RCD, la formation dévouée à Zine el-Abidine Ben Ali, le dictateur tunisien déchu. « Aucun secteur n’échappe au RDPC. Il contrôle tout  : le système politique, mais aussi l’économie, la culture, la société, poursuit Augusta Epanya. Ce régime assure sa survie par l’achat des consciences ou par la répression. » Et en matière de répression, le pouvoir camerounais n’a rien à envier aux régimes dictatoriaux balayés par les « printemps arabes ». Un recensement exhaustif des atteintes aux droits de l’homme et aux libertés dans ce pays relève de la gageure. La violence politique, au Cameroun, est une habitude. Elle vise tout le monde, du jeune chômeur au syndicaliste, de l’étudiant au journaliste, et prend périodiquement la forme de sanglants massacres. Ainsi, en 1992, les premières élections législatives, consécutives à la légalisation du multipartisme, avaient donné lieu à une répression féroce, qui avait fait 400 morts. Plus récemment, en février 2008, les émeutes de la faim, qui s’étaient conjuguées aux protestations contre la révision constitutionnelle destinée à assurer à Biya la présidence à vie, ont été écrasées dans le sang. Un rapport de l’Observatoire national des droits de l’homme, intitulé « Une répression sanglante à huis clos », recense, au terme d’une minutieuse enquête, au moins 139 morts. « On ne peut lever la tête et manifester, au Cameroun, sans se faire tabasser par des éléments de la sinistre brigade d’intervention rapide (BIR), une milice à la solde du régime. Dans les prisons comme dans les commissariats, la torture est si répandue qu’elle s’est banalisée dans l’esprit des gens », expose la militante et blogueuse Juliette Abandwoké, partie prenante de l’initiative Touche pas à mon vote, qui forme des jeunes à la surveillance des élections.

Particulièrement ciblés, les syndicalistes indépendants font l’objet d’un véritable harcèlement policier et judiciaire. C’est le cas de Jean-Marc Bikoko, qui dirige la centrale syndicale du secteur public. « Le régime a adopté une stratégie de peur, pour contraindre les populations à l’autocensure. Dans le même temps, le pouvoir est fébrile. Il sait que son bilan est désastreux, que le malaise social est profond et qu’il peut dégénérer comme en 2008, sans que les observateurs les plus avertis ne puissent le prévoir. Le chômage massif des jeunes fait du Cameroun un volcan au bord de l’irruption », analyse ce syndicaliste. Le système Biya ne s’accommode pas davantage des journalistes libres et intègres. Le 22 avril 2010, Bibi Ngota, directeur de Cameroun Express, rendait son dernier souffle derrière les barreaux de la prison centrale de Yaoundé. Malade et privé de soins, il avait été placé en détention préventive le 10 mars, en même temps que deux de ses confrères, Serge Sabouang (la Nation) et Robert Mintsa (le Devoir), pour avoir enquêté sur une affaire mettant en cause le secrétaire général de la présidence de la République. Avec la campagne électorale, les forces de l’ordre ont redoublé de brutalité contre les journalistes. Alors qu’il couvrait, samedi, une manifestation pacifique du Southern National Council rassemblant les anglophones favorables à l’autodétermination, notre confrère Patrick Sianne a été passé à tabac. « Des policiers m’ont confisqué ma caméra, avant de me plaquer à terre et de me tabasser. Cent cinquante manifestants ont été arrêtés et présentés devant la justice. J’ai moi-même passé la nuit en détention, avec quatre autres journalistes », relate-t-il.

Pour lui, cette démonstration de force contre des anglophones relève de la politique de division entretenue par le régime. « Biya a fait sienne la devise “diviser pour mieux régner”. La mise en opposition de Camerounais appartenant à des communautés et des ethnies différentes est institutionnalisée par cet homme dont l’unique objectif est de se maintenir au pouvoir  », tranche-t-il. Journaliste lui aussi, Jean Bosco Talla s’est attiré les foudres du régime pour avoir enquêté sur l’affaire des biens mal acquis mettant en cause le président camerounais. Jeté dans les geôles de Paul Biya en février 2008, il a été relâché sous la pression internationale. Pour le directeur de l’hebdomadaire Germinal, « la corruption est consubstantielle au régime ». Dans son livre Au Cameroun de Paul Biya, Fanny Pigeaud évalue à 2,6 milliards de dollars, pour la période 2000-2006, « le montant des recettes pétrolières portées disparues ». Le Cameroun caracole en tête du classement des pays les plus corrompus établi par l’ONG Transparency International. « Il est difficile d’estimer la fortune du chef d’État camerounais mais l’on sait que comme les autres, il profite de son poste pour s’enrichir personnellement », tranche le CCFD-Terre solidaire dans un rapport daté de 2007.

Ces libertés prises avec les principes de la « bonne gouvernance » ne semblent pas embarrasser outre mesure les grands groupes français, omniprésents au Cameroun. « Paul Biya est à cette place pour préserver les intérêts des multinationales françaises. Il a vendu le Cameroun à Bolloré, à Bouygues, à Total. Au fond, c’est un sous-préfet », s’insurge Juliette Abandwoké. Plus cyniquement, Loïk Le Floch-Prigent, l’ex-patron d’Elf, expliquait en 1996  : « Les intérêts français ont déterminé la mise en place de ce chef d’État comme dans plusieurs autres ex-colonies. Le président Biya ne prend le pouvoir qu’avec le soutien d’Elf pour contenir la communauté anglophone de ce pays. » Vieux pilier de la Françafrique, Paul Biya appartient à cette génération d’autocrates qui n’ont pas hésité à sacrifier les intérêts de leurs peuples à ceux de l’ex-puissance coloniale. Dans le cas du Cameroun, cette politique de prédation et d’oppression a pris corps dans l’abîme d’une sale guerre coloniale qui n’a jamais dit son nom et qui fait l’objet d’un pacte de silence et d’oubli entre Paris et Yaoundé. Une fois brûlés au napalm, les idéaux des nationalistes de l’UPC, une fois assassinés leurs chefs, Ruben Um Nyobé et Félix Moumié, la France pouvait proclamer l’indépendance de façade de ses fondés de pouvoir. Paradoxe d’une indépendance sans liberté ni démocratie, à laquelle le peuple camerounais paie, depuis un demi-siècle, un lourd tribut.

Les homosexuels pris pour cibles

Avec la campagne électorale, les organisations de défense des droits de l’homme ont relevé une recrudescence des arrestations et des persécutions visant les homosexuels. Au cours des six derniers mois, à Yaoundé et à Douala, au moins dix personnes ont été arrêtées en vertu d’une loi qui, depuis 1972, criminalise l’homosexualité. « Certains de ces hommes – si ce n’est tous – ont subi des actes de torture et d’autres mauvais traitements en détention », indiquait, le 26 septembre, Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch. Le Cameroun envisage d’accroître la peine encourue, en cas de rapports homosexuels entre adultes consentants, à quinze ans de réclusion assortis 
d’une amende pouvant aller jusqu’à 2 millions de francs CFA (environ 3 040 euros).


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