Présidentielles 2012 Le fond de l’air est rouge

dimanche 16 octobre 2011.
 

Je ne sais pas vous, mais moi je la sens bien cette campagne présidentielle. Certes, nous sommes encore loin du printemps, la fraîcheur automnale est là pour nous le rappeler, mais elle commence sous les meilleurs auspices. Le peuple de gauche se mobilise ! Et il ne se mobilise pas que sur le seul fait de virer Sarkozy. Cela ne semble pas lui suffire. Changer de gouvernement oui, mais aussi avoir des gouvernants qui améliorent leur sort et les protègent de la crise.

En tout cas, c’est ce que je perçois actuellement. J’étaye. D’abord, les primaires socialistes : outre le nombre considérable de votants, l’étonnant score d’Arnaud Montebourg, qui prône une politique assez équivalente de celle du Front de Gauche, est une excellente nouvelle. Ceux qui ont aimé Montebourg à la primaire vont adorer Mélenchon à la présidentielle ! D’ailleurs, les dernières semaines avant le vote, on a bien vu que le discours des candidats s’infléchissait à gauche. De Ségolène Royal à Arnaud Montebourg, en passant même par Martine Aubry, la gauche "gestionnaire" aux solutions d’artifice face aux dégâts du capitalisme financier reculait.

Et alors que les primaires phagocytent tout débat, qu’on ne parle plus que de ça, j’écris ces lignes en revenant du meeting de Jean Luc Mélenchon à Brive, le candidat du Front de Gauche à l’élection présidentielle, dans lequel il y avait 1200 personnes ! Rendez vous compte, en pleine primaire, sur les terres corréziennes de François Hollande, un soir de match qualificatif de l’équipe de France de football, 1200 personnes !

Des urnes pleines, des meetings pleins… Et des rues remplies ! Le mouvement social s’invite lui aussi dans le débat. Les gens en ont marre d’être lâchés en pâture aux appétits sans faim et sans fin des financiers, des banquiers, des patrons sans scrupules. Je ne résiste pas à vous citer ici Jean Luc Mélenchon, lors du meeting d’hier soir : "salariés qui défendaient votre outil de travail, vous n’êtes plus abandonnés dans les mains de ceux qui expliquent qu’il n’y a rien en dehors de la loi du marché. Vous avez un drapeau, c’est celui du Front de Gauche".

C’est le message que je veux délivrer à ceux qui défendent l’hôpital public dans mon département de l’Essonne. Le partenariat public/privé mis en place pour gérer l’hôpital d’Evry-Courcouronnes est, là aussi, un désastre. Les dérives financières mettent en danger la mission de service public de la santé, mission première de cet établissement.

Dans tout le pays, partout en France, chez les salariés du public comme du privé, ça résiste. Et après les résistances, la réplique s’organise. Le fond de l’air est rouge, pourvu que ça dure. On s’y emploie.


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