Mélenchon, le gaulois, empêchera-t-il le monde de nous tomber sur la tête ?

lundi 18 juin 2018.
 

Quelques observations sur les portraitistes du monde gaulois.

Mélenchon, le gaulois empêchera-t-il le monde de nous tomber sur la tête ?

Un sondage de l’institut Viavoice en partenariat avec le magazine du Groupe Perdriel de la société des sanibroyeurs SFA PAR (plus connu sous le nom de Nouvel observateur) et avec le quotidien d’Edouard de Rothschild (Libération) brosse un portrait de Jean-Luc Mélenchon. Il est intitulé : Sous une image antisystème clivante,"la référence stéréotypée du Gaulois".

On peut se reporter à ce sondage-description à l’adresse suivante :

http://www.institut-viavoice.com/vi...

Mais mieux vaut télécharger la totalité du sondage avec sa méthodologie à :

http://www.institut-viavoice.com/do...

Jean-Luc Mélenchon aurait les caractéristiques d’un gaulois (frondeur, batailleur, défendant son territoire contre les envahisseurs, etc. ). Entre Astérix et José Bové, en quelque sorte. On peut trouver quelques indications intéressantes ou amusantes dans ce sondage mais en réalité il enfonce des portes ouvertes et il reste dans le domaine de la subjectivité comportementale dont sont friands les journalistes.

En revanche, le résultat le plus intéressant de ce sondage est le suivant : en novembre 2011, seulement un français sur deux connaît Jean-Luc Mélenchon (ce qui signifie qu’un Français sur deux a pu l’entendre à la radio , le voir à la télévision ou sur Internet, ou encore le lire dans un journal).

Cela confirme notre analyse exposée déjà à deux ou trois fois sur ce site expliquant que la stratégie médiatique de la censure subtile des médias est efficace à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon. Rappelons que même le CSA avait reconnu le déséquilibre de parole de Mélenchon par rapport aux autres représentants de la gauche.

Il est probable que si le candidat du Front de gauche n’avait pas joué parfois la carte de la provocation verbale (qui évidemment se retourne dans une certaine mesure contre lui comme on pouvait s’y attendre dans ce sondage) , sa visibilité serait encore bien plus faible.

Une étude précise des taux d’audience des médias qui n’invitent, en fonction de leur part de marché et de l’heure d’écoute montrerait le mécanisme de ce manque de visibilité.

Compte tenu de ces éléments, les pourcentages indiqués dans les tableaux n’ont qu’une valeur très relative et ils ne peuvent prétendre donner une image fiable de ce genre d’opinion portraitiste même en utilisant les critères retenus dont on pourrait discuter de la neutralité ou de l’équilibre.

Remarquons aussi qu’à aucun moment il n’est question du programme populaire partagé qui est pourtant le projet porté par Jean-Luc manchon. Seuls 22 % des sondés pensent qu’il a un projet politique ! C’est tout dire de la méconnaissance de l’existence de ce programme chez ceux-là mêmes qui prétendent connaître Mélenchon.

Mais il est évident que le Front de gauche a encore beaucoup à faire pour que ce programme soit connu de la population en mettant tout en œuvre pour le populariser et du même coup, faire mieux connaître son candidat aux élections présidentielles et son programme pour les législatives.

Et on tombe alors sur le problème crucial de l’articulation entre mouvement social et politique. Voir l’article sur ce site : http://www.gauchemip.org/spip.php?a...

Le programme populaire partagé est le maillon entre ce mouvement social et le Front de gauche.

Hervé Debonrivage le 27 novembre 2011


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