Boucles d’informations bidons et "écoutes collectives"

mardi 29 novembre 2011.
 

Ce qui m’amuse, ce sont les boucles d’informations bidons. Comme celle sur les « recadrages » que m’auraient fait subir mes « alliés du PCF ». Lesquels ne sont pas mes alliés puisque je suis leur candidat ce qui ne produit pas le même genre de rapport. Evidemment ce sont les communistes les premiers embarrassés. Le rôle de gardien des bonnes manières à l’égard du PS n’est pas un rôle très goûté au PCF. Qui choisirait cet habit serait bien mal vu. En toute hypothèse, qui me connait ou me devine sait de quelle portée seraient de tels « recadrages ». J’ai tenu tête à François Mitterrand et à Lionel Jospin. Lesquels ne se mêlèrent jamais de vouloir me recadrer. Donc depuis que cette « information » tourne, je ne manque pas de demander ici et là si quelqu’un à quelque chose à me dire. Personne !

La vérité est que la division au Front de Gauche donnerait un formidable point d’appui à nos adversaires. Il suffit de voir leur gourmandise et leur excitation dès que court une rumeur sur le thème. Martine Aubry a d’ailleurs été très claire en bureau national du PS en réponse à une question de Marie-Noëlle Lienemann qui s’inquiétait de la place du Front de Gauche dans la stratégie « unitaire » du PS. Elle a dit : « Le Front de Gauche et le PG, jamais. Mais ma porte est toujours ouverte au PC ». C’est clair. Leur rêve c’est le retour de la gauche plurielle et la domestication de toute la gauche sur le modèle du PRG et, dorénavant, des Verts. Au point d’un sectarisme sans bornes. Ainsi quand elle déclare que nous n’avons pas à « demander des circonscriptions » après avoir si mal parlé de François Hollande. Pour quelqu’un qui l’a traité de « gauche molle » et même « d’homme du système » cela ne manque pas de sel. Mais le plus fort est que nous n’avons jamais rien demandé. Les seules discussions commencées portaient sur les circonscriptions où la gauche serait menacée d’être expulsée par la droite et le Front National. Même là, la discussion n’avait pas lieu d’être. Après quoi les chiens de garde viendront expliquer que je fais le jeu de l’extrême-droite.

J’ai évoqué dans une précédente note « les écoutes collectives » que le Parti de Gauche a décidé d’organiser à l’occasion de mes passages significatifs dans des émissions de télé. L’idée est de « s’approprier » une émission TV. Devenir « télé participant » plutôt que « télé spectateur ». La marche est moins haute pour passer du quant à soi à une discussion autour d’une télé que pour passer du chacun chez soi à un meeting. En résumé, il s’agit d’utiliser un outil de masse qui favorise l’implication citoyenne. Nous avions fait un premier brouillon centré en Ile-de-France à l’occasion de mon passage à "Parole Directe" sur TF1. Cette fois-ci la demande était partie en région. Le Parti de Gauche qui a initié cette action avait confié sa mise en place à Eric Coquerel, secrétaire national. Son rapport figure sur le site « Place au Peuple ». J’en reprends des extraits dans cette note. « Ces écoutes publiques, environ 80 au total, ont revêtu des formats très différents : plusieurs dizaines dans des appartements et domiciles et plus d’une trentaine répertoriée, plus ambitieuse, dans des salles publiques et des restaurants. Ces dernières ont regroupé chaque fois 30 à 70 personnes. Il s’agit d’un vrai succès si l’on veut bien considérer le jour et les lieux de ces buffets : quartiers populaires des grandes villes, petites et moyennes communes, des villages parfois. Aux côtés des militants du FDG, on remarque beaucoup de nouveaux venus n’appartenant à aucune des formations du Front de Gauche. Mais aussi la présence de militants des Verts et du PS venus, souvent du fait de la position du candidat socialiste et de l’accord PS/Europe-Ecologie Les Verts. Enfin la presse quotidienne régionale s’est quasiment à chaque fois déplacée. »

« Quelques exemples montrent la variété et la diversité des débats sur ses écoutes. A Aubenas (Ardèche), une trentaine de participants, plus une dizaine de clients habituels du Bar Le Panorama, ont suivi ensemble l’émission. Le débat général s’est poursuivi en petits groupes au gré des différentes tables du restaurant. A Ytrac dans le Cantal, autour du maire et candidat aux législatives et de Manuel Bompard, secrétaire national du Parti de Gauche, ils étaient 40. C’est beaucoup au regard du nombre d’habitants dans la petite ville. Le débat a porté sur le nucléaire, la rigueur, les salaires. Plus de 40 participants au lieu-dit « le Morlay » en Saône-et-Loire avec Christophe Ventura : des militants politiques (PG et PCF dont la secrétaire fédérale Nathalie Vermorel et le responsable de la section mâconnaise Noël Vouillon) mais aussi associatifs, notamment ATTAC, et syndicaux. A noter plusieurs militants des Verts, dont un membre du bureau départemental d’Europe Ecologie, déboussolés, pour ne pas dire plus, par l’accord entre leur parti et le PS. Les interrogations : comment mettre en place le smic à 1 700 euros, quelles propositions pour les TPE, PME et les artisans ? Au Mans ils étaient 70 personnes… Un mélange entre des inconnus non encartés et des militants PG et PCF plus habitués à se retrouver. La planification écologique, l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, les salaires et la consommation sont au centre des discussions, et les luttes avec la présence de Laurence Sauvage du Front des Luttes. Les animateurs du Front de Gauche avait choisi à Rennes d’organiser leur buffet-citoyen dans le quartier populaire de Maurepas. Sur 35 personnes réunies avec Catherine Jouanneau (SN PG) et François Rubion, on compte une vingtaine de têtes nouvelles non "encartées" ! Une réussite incontestable. Les échanges ont tourné autour des constats et analyses de la situation sociale et de ses causes, des propositions du programme du Front de Gauche. Pour finir, plusieurs ont dit qu’il voulait continuer à rendre présent le Front de Gauche dans ce quartier. A Reims se sont également attablés trente personnes dont des militants socialistes en rupture de ban. On y a beaucoup discuté des rapports avec le Parti Socialiste et son orientation. A Toulon, la cinquantaine de personnes présentes constitue « une réussite pour un dimanche » note Luc Léandri, conseiller régional Front de Gauche. « L’intervention de Jean-Luc Mélenchon a été suivie d’un débat de plus d’une heure et quart avec plus d’une vingtaine de personnes qui ont pris la parole. Un débat de qualité qui a abordé les principales questions : la redistribution des richesses, la planification écologique associée à la question énergétique et la relocalisation de l’activité, le rôle des médias, l’immigration comme chance pour le pays, la relance de l’activité par la consommation tout en refusant le consumérisme du système… Chacun a souhaité renouveler ce type de manifestation en y associant plus de nos concitoyens ».

« A Auvers sur Oise, la commune où mourut Van Gogh, il y avait également une trentaine de personnes, militants PC, PG, GU et non-encartés du Front de Gauche autour de Jean-Michel Ruiz 1er fédéral du PCF, Alexis Zakarevitchv de Gauche Unitaire, Patrice Lavaud co-secrétaire du Parti de Gauche. En Ile-de-France, les écoutes publiques ont souvent été organisées volontairement à l’échelle des quartiers donc réduites en nombre de participants quitte à en faire plusieurs par ville. Exemple à Montreuil (93) où à côté d’une écoute en appartement organisée par des enseignants du Front de Gauche à destination de leurs collègues, une quinzaine de personnes étaient au Huit Bar pour un « apéro-discussion » qui a permis de retrouver des personnes pas vues depuis longtemps et désireuses de se réinvestir à l’occasion de la campagne. »

« A Paris, dans le 14ème arrondissement, ils étaient une quarantaine de personne dans une écoute publique animée par Leila Chaibi. Dans la salle, en plus des militants PG et PCF, on trouve des citoyens non-encartés. La discussion a beaucoup tourné sur les accords entre Europe Ecologie-Les Verts et le PS, l’impossibilité de faire un accord de gouvernement avec ceux qui appliqueront la rigueur de gauche, etc. Sur le nucléaire, la proposition de référendum a rencontré un large consensus. Dans le 20ème arrondissement, on comptait une trentaine de convives au café Lou Pascalou au cœur du quartier très populaire des Amandiers. Compte-tenu de la préparation très rapide, c’est jugé positif. D’autant que six seulement étaient des militants politiques ! Danielle Simonnet, conseillère de Paris, du Front de Gauche, anime un débat foisonnant : les mouvements des indignés en Espagne et à Wall street, l’enjeu d’unegauche radicale qui porte la révolution citoyenne pour sortir du non choix entre rigueur et sens à la rigueur, les médias, le référendum sur le nucléaire, la bataille pour l’inscription sur les listes électorales. »


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