Durban : le business avant la planète

mercredi 14 décembre 2011.
 

2) Durban, quand l’Histoire des négociations sur le climat bégaye (par Corinne MOREL DARLEUX, SN du PG)

A Durban, un nouveau Sommet sur le climat s’achève. Malgré les 36 heures supplémentaires accordées aux grands de ce monde, le résultat est toujours le statu quo. Et pendant ce temps, la planète continue de se réchauffer, inexorablement.

Le sommet de Durban s’achève sur un accord signé par 190 pays, dont la Chine, l’Inde et les États Unis, certes... Qui vise l’établissement en 2016 pour mise en œuvre en 2020 d’un prolongement du protocole de Kyoto, seul accord contraignant à ce jour, d’accord. Mais sans contrainte juridique, et sans nouveaux engagements chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Sur un un accord qui réaffirme les mécanismes du marché carbone, dont on sait la puissance à alimenter la bulle spéculative et l’impuissance à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Sur la réaffirmation d’un Fonds Vert destiné aux pays les plus menacés, déjà acté à Copenhague avec un objectif de 100 milliards par an an après 2020, mais dont on ne sait toujours pas comment il sera alimenté.

Aux dernières nouvelles, le monde continue de s’acheminer vers une hausse de la température globale de plus de 3°C. Pour le Front de gauche, les responsables de cette catastrophe annoncée devront en être rendus pénalement comptables devant un futur Tribunal de justice climatique.

Le Front de Gauche réaffirme l’urgence absolue à sortir des énergies carbonées. Des alternatives existent, alors cessons d’attendre un improbable accord à 190. Agissons, dès 2012, que la France montre l’exemple.

Transition énergétique, planification écologique : il y a urgence, nous n’avons qu’une planète !

1) Durban : le business avant la planète (par Gauche Unitaire)

La conférence sur le climat qui se tient à Durban, en Afrique du Sud, rassemblant plus de 130 chefs d’Etat et de gouvernement s’annonce comme une nouvelle démonstration d’impuissance des Etats à faire face aux enjeux globaux de la crise environnementale. De ce point de vue, le sommet de Durban peut peut-être marquer un tournant dans l’histoire des négociations internationales sur le climat. Il apparaît en effet que le protocole de Kyoto qui avait été mis en place en 1995 ne sera probablement pas reconduit à partir de 2012. Les déclarations, entre autres, des représentants du Japon, de l’Australie, de la Russie et du Canada laissent peu d’espoir sur la poursuite des objectifs définis dans le cadre de cet accord.

Quand au projet de « Fond vert pour le climat » envisagé au dernier sommet de Cancun et devant permettre d’apporter des financements aux Etats les plus touchés par les catastrophes climatiques, il s’enlise et se réduit à une nouvelle source de profits pour les grandes multinationales.

Au moment où l’Union Européenne et les Etats Unis s’enfoncent depuis plusieurs mois dans une crise économique, l’échec probable de Durban met en lumière l’incapacité des gouvernements à prendre les mesures à la hauteur des enjeux auxquels nous sommes confrontés. Crise économique et crise écologique sont deux facettes de la brutalité du système capitaliste qui aujourd’hui menace les progrès sociaux et l’environnement.

A Durban, l’alternative se trouvait du côté des milliers de manifestants venus protester et réclamer la Justice climatique.

Publié le 7 décembre 2011 par Gauche Unitaire


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