11 décembre Manifestation pour défendre la liberté de création contre les catholiques intégristes.

lundi 12 décembre 2011.
 

3) Manifestations à Paris ce 11 décembre, l’une contre « Golgota Picnic », l’autre pour la liberté de création

2.000 catholiques manifestent à Paris contre « Golgota Picnic » (AFP)

Catholiques traditionalistes mobilisés contre la pièce de théâtre Golgota Picnic et défenseurs de la "liberté de création" opposés à ce qu’ils appellent "l’ordre moral" ont manifesté dimanche à Paris dans deux marches distinctes.

Quelque 2.000 catholiques traditionnalistes selon la police, 3 à 4.000 selon les organisateurs, ont marché de la place de l’Alma (VIIIe arrondissement) au théâtre du Rond-Point où se joue la pièce de l’Argentin Rodrigo Garcia.

Dans le même temps, environ 250 personnes, selon un journaliste de l’AFP, protestaient contre "l’ordre moral", défendu par l’Institut Civitas mobilisé contre cette pièce de théâtre. Elles ont défilé de la place Saint-Michel (Ve arrondissement) à Jussieu, à l’appel d’une vingtaine d’organisations dont le Parti de gauche, le Parti communiste, le NPA et la syndicat Sud.

Les catholiques traditionalistes, venus de partout en France et des pays voisins, ont dénoncé la "christianophobie" et affirmé leur foi en Jésus Christ blasphémé à leurs yeux par la pièce.

Une banderole placée en tête de cortège proclamait que "La France est chrétienne et doit le rester". "Christianophobie, ça suffit" ou "Christ blasphémé, chrétiens indignés", ont-ils aussi scandé.

"Ce spectacle est une injure au Christ. Les scènes et les dialogues sont viscéralement antichrétiens, sordides, pervers et humiliants, les évangiles y sont présentés de façon ordurière", a lancé Alain Escada, secrétaire général de l’Institut Civitas, organisateur depuis plusieurs mois de manifestations "contre les spectacles blasphématoires". "On ne peut supporter de le voir insulté, humilié, souillé, recrucifié", s’est-il indigné. Contre-manifestation

De leur côté, les opposants à "l’ordre moral" se sont dispersés dans le calme vers 16H30 après avoir marché derrière une banderole rouge où l’on pouvait lire : "Nos libertés contre leur ordre moral". Ils ont aussi scandé : "Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers", "Non à la censure, tous pour la culture" ou encore "Ni Dieu ni maître ni ordre moral".

"Il est hors de question que la liberté de création soit restreinte ou censurée au nom d’une vérité révélée", a déclaré Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche et conseiller de Paris, en s’élevant contre le fait que "Civitas veuille réhabiliter le déli de blasphème".

(AFP)

2) Communiqué La Ligue des droits de l’Homme, la Ligue de l’enseignement, le Snap CGT et le SFA

L’œuvre d’art n’est pas la réalité. Elle est dans la réalité, mais elle en est une représentation. C’est pourquoi l’artiste est libre de déranger, de provoquer, voire de faire scandale. Le libre accès aux œuvres, au sens de l’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, est un droit fondamental pour le public.

Le délit de blasphème n’existe pas en France. Chacun est libre de représenter et de critiquer les religions.

Il est essentiel pour une démocratie de protéger la liberté de l’artiste contre l’arbitraire de tous les pouvoirs, politiques ou religieux.

Une œuvre est toujours susceptible d’interprétations diverses, et nul ne peut, au nom d’une seule, prétendre intervenir sur le contenu de l’œuvre, et tenter d’empêcher le public d’y accéder, comme le font les catholiques encouragés par la Conférence des évêques en la personne de son porte-parole, Mgr Podvin. Ces personnes, quand elles perturbent le spectacle ou empêchent le public d’y accéder, violent la loi.

Le débat sur les œuvres est légitime. Il est même le symbole de la démocratie quand il fait s’affronter des points de vue divergents qui ne sont pas toujours conciliables. Chaque avis est respectable. Mais pour débattre des œuvres, encore faut-il qu’elles soient visibles, et encore faut-il, faute de sombrer dans l’obscurantisme, avoir vu ce dont on parle.

Venez nombreux défendre avec nous la liberté de créer et de diffuser les œuvres.

Rrendez-vous dimanche 11 décembre à 15h Place Saint-Michel pour contrer la manifestation nationale des catholiques intégristes.

1) Mobilisation pour la liberté de création ce 8 décembre

Les intégristes ne désarment pas ! Une nouvelle fois à l’initiative de l’association Civitas, ils manifesteront ce soir en direction du Théâtre du Rond-point à Paris, contre la pièce Golgotha Picnic, jugée blasphématoire.

La Ligue des Droits de l’Homme, la Ligue de l’Enseignement, le Snap CGT et le SFA appellent à soutenir la liberté de création devant ce même Théâtre du Rond-Point ce soir à 18h30 (métro Franklin D. Roosevelt ou Champs-Elysées Clemenceau). Le Parti de Gauche se joint à l’appel et y sera représenté, entre-autres, par les secrétaires nationaux Alexis Corbière, Danielle Simmonet et Pascale Le Néouannic.

Tous devant le Théâtre du Rond-Point (rond point des Champs, à l’angle av. Montaigne / av. Franklin D. Roosevelt), à Paris, le 8 décembre à 18h30 (métro Franklin D. Roosevelt ou Champs-Élysées Clemenceau).


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