Robert Hue, futur ministre « communiste » du gouvernement Hollandréou

samedi 24 décembre 2011.
 

Dimanche, j’étais à Montreuil pour la conclusion d’un banquet républicain. A la fin du discours une caméra m’interroge : « On fête aujourd’hui les vingt ans de la fin de l’Union Soviétique. Qu’en pensez-vous ? Le communisme c’est fini ? ». Trop drôle, non ? On voit « l’angle », comme ils disent. Ils ont dû faire le tour avant cela des vieux communistes et finir leur « papier » sur moi. Genre : tous des vieux cons et leur candidat Mélenchon marque ses distances. Depuis des semaines, c’est le petit jeu : trouver une faille, un sujet d’opposition entre communistes et moi.

Dommage que Robert Hue ne fasse rêver personne comme « communiste pas d’accord » avec Mélenchon, vu son statut de commensal ostensible du Parti Socialiste ! Pourtant il était bien parti. D’abord, sur simple demande du concierge de Solférino, il me traite de « sectaire », puis d’être « dans le balluchon de Sarkozy ». Noble et digne, on le voit. Mais pas de pot pour les marionnettistes, le futur ministre « communiste » du gouvernement Hollandréou déclenche un haut-le-cœur très bruyant chez les communistes réels d’aujourd’hui.

En sortant de la naphtaline, Hue m’a offert une démonstration généralisée de solidarité de tous les étages du communisme militant et dirigeant ! C’est d’ailleurs une bonne démonstration politique. On voit à quelle décadence mène le refus du Front de Gauche ! Tous ceux qui veulent servir les socialistes finiront comme ça ! Bon, avec tout ça, je dois encore répondre à la question tellement d’actualité de la caméra qui s’intéresse à une célébration si urgente.

Personnellement, je ne « fête » pas la fin de l’Union Soviétique. Car je ne vois pas ce que nous y avons gagné. Ni ce qu’y ont gagné les russes. Ni qui que ce soit, à part les américains et leurs larbins dans le monde. Je partage plutôt l’avis du journal « Le Monde » tel qu’il est exprimé à la une de son édition du 8 décembre. Lisez et dégustez. « On vivait plus libre dans l’Union Soviétique de la fin des années 1980 que dans la Russie « démocratique » de ce début des années 2010 ». Ajoutons qu’on y vivait plus longtemps, qu’on y faisait plus d’enfants, qu’on y était mieux soigné, mieux éduqué. Mais je reconnais qu’il n’y avait aucun des signes de civilisation propre à « l’occident développé » : ni maffias, ni oligarques, ni milliardaires, ni nuées de pauvres dans les rues, ni coke, ni crack, ni ceux qui les vendent. Depuis, tout est réglé. Et voilà ! A question intéressante, réponse facétieuse.


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