Martin Schulz, le président du « consensus large »

mercredi 25 janvier 2012.
 

Communiqué de Sabine Wils, députée européenne du parti DIE LINKE à propos de l’élection de Martin Schulz, social-démocrate allemand à la présidence du Parlement Européen.

SABINE WILS

« L’Europe du néolibéralisme et de l’agression militaire a un nouveau représentant. Ce mardi matin, Martin Schulz a été élu président du Parlement de l’UE. Je ne lui ai pas donné ma voix ! » Sabine Wils poursuit : « Avec Martin Schulz, c’est un représentant du « consensus large » des partis allemands en faveur de la guerre en Afghanistan qui vient d’être élu. Il a été envoyé par le SPD au Parlement européen pour défendre le traité de Lisbonne et une politique contre les populations, en faveur des multinationales. » Sabine Wils dit que Martin Schulz va encore accentuer cela : « Selon lui [Schulz] le parlement de l’UE doit peser davantage. Il entend par là le renforcement d’une domination bien éloignée des citoyens, contre les parlements nationaux. Pour les citoyens de l’UE, cela ne facilitera pas les choses, si, outre la commission européenne, il y a un parlement européen qui, sous couvert de démocratie, veut aussi les escroquer dans la crise actuelle du capitalisme financier. »

Wils souligne :"Nous sommes et ne serons jamais comme ces partis qui se soumettent dévotement aux souhaits des puissants, et ne se différencient ainsi quasiment plus les uns des autres. » Ce n’est pas la seule raison qui me fait dire non à la présidence de Martin Schulz.

A propos de la politique que Martin Schulz a défendue, voici ce qu’on peut lire dans le programme d’Erfurt du parti DIE LINKE :

« L’Union Européenne aussi, dont la fondation a autrefois contribué à garantir la paix entre les états membres, est devenue de plus en plus un moteur de la transformation néolibérale. Villes, régions et pays sont en concurrence sur un marché commun intérieur, qui les amène à avoir les impôts les plus bas possible, des participations écologiques laxistes, des bas salaires et des dépenses sociales à la baisse. La concurrence entre lieux de production conduit à une course au dumping, aux effets dévastateurs, tout particulièrement sur les recettes des budgets publics. C’est ainsi qu’a été ouverte la tendance à la baisse des prélèvements obligatoires, les privatisations tous azimuts, et la destruction progressive des systèmes sociaux des états membres. Des économies entières de l’UE menacent de s’effondrer. La politique allemande de dumping social et sur les salaires, en particulier, mais aussi le pillage des économies nationales par les banques en portent la responsabilité. »

Strasbourg, 17.01.2012


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