La "contamination idéologique" sur le "monde de la finance" réjouit Jean-Luc Mélenchon

vendredi 27 janvier 2012.
 

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, s’est réjoui mardi, lors de son déplacement en Franche-Comté, de la "contamination idéologique" que le Front de gauche"provoque", après le discours de François Hollande au Bourget dimanche où le candidat socialiste a dénoncé le "monde de la finance".

"On va frapper le capitalisme, on va frapper l’argent roi, (on dit ça depuis) des mois et des mois tout seuls", "maintenant il y en a de plus en plus" qui le disent, a déclaré le candidat du Front de gauche à la présidentielle à la presse à l’issue d’une réunion avec une centaine de sympathisants à Mandeure (Doubs), après une visite aux syndicalistes de Peugeot Scooters dont les emplois sont menacés. "Nous nous réjouissons de la contamination idéologique que nous provoquons autour de nous", a-t-il ajouté, même s’il faut "voir ce qu’il y a derrière les mots".

"A 7% (pour le Front de gauche dans les sondages, ndlr) le voilà (François Hollande) rendu en guerre contre la finance, alors vous imaginez à 15 ou 51% ce que ça va être, on va être obligé de la faire !", a souligné le candidat du Front de gauche qui a ironisé sur un Hollande ayant "inventé l’eau chaude" avec sa proposition sur la laïcité. "Plus il y va sur le violon anticapitaliste, plus il valide mon vocabulaire", veut croire l’eurodéputé, assurant que "cela élargit notre espace".

"Ce qu’on dit paraît moins excessif", "quelque chose se dégèle et le Front de gauche franchit les paliers", a-t-il encore dit, tout en relevant que le député de Corrèze n’a pas dit "un mot sur le rassemblement de la gauche".

A ses côtés, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a jugé que le fait que "d’autres disent enfin guerre à la finance, ça ne peut que nous réjouir", mais "maintenant il faut passer aux choses concrètes". "La dynamique qu’on crée a des effets sur tout le paysage politique", a-t-il assuré, soulignant qu’il ne fallait pas un simple "sabre de bois face à des gens qui y vont à la hache !"

Après une rencontre avec des salariés d’Alstom et General Electric à Belfort, Jean-Luc Mélenchon a conseillé à Nicolas Sarkozy, "entré dans une spirale dépressive", d’envisager "sérieusement" la défaite. "Il est entré dans une spirale dépressive et peut-être la droite va penser a lui trouver un successeur, ça s’est déjà produit", a-t-il dit aux médias. "Je trouve raisonnable qu’il envisage la défaite et même je lui conseille de l’envisager sérieusement. Ce qu’on ne sait pas, c’est qui va la lui infliger", a-t-il conclu.

L’Humanité du 25 janvier 2012


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message