Hollande sur France 2 : grand écart économique et politique

mardi 31 janvier 2012.
 

2) Hollande atterrit (par ERIC COQUEREL)

Le Front de Gauche a salué la dénonciation du monde de la Finance de François Hollande au Bourget.

L’atterissage est brutal : ce soir sur France 2, François Hollande a malheureusement retrouvé ses accents et propositions rigoristes.

Tout part des mêmes sornettes que la droite : la dette représentant fin 2012 90% du PIB, explique-il, il faudrait diminuer les dépenses publiques dénoncées comme à l’origine des déficits. Ces deux présupposés sont faux : la dette ne représente que 12 % du PIB et est due à la diminution des recettes.

Coincé dans cette fausse logique, le candidat du PS a du coup un discours incohérent. Il espère la croissance tout en annonçant la rigueur. Il nie reprendre à son compte les fadaises libérales sur la baisse le cout du travail tout en l’organisant à coup de nouvelles exonérations et sans un seul mot pour les salaires.

Du coup on a cherché vainement des différences décisives avec les propositions d’Alain Juppé au cours d’un débat sans relief.

Sur le plan politique, François Hollande se heurte aux mêmes contradictions : il admet qu’il se désistera pour Jean-Luc Mélenchon s’il est en tête au 2ème tour, c’est un progrès, mais exclut toujours de débattre avec le Front de Gauche... Comprenne qui pourra.

Ce grand écart économique et politique a condamné ce soir François Hollande au surplace.

Pour aller de l’avant, la gauche n’a pas d’autre issue que la rupture avec un système qui fait faillite. C’est ce que propose le Front de Gauche. Malgré son refus, nous maintenons à François Hollande notre proposition d’en débattre. Ce serait salutaire pour toute la gauche.

Eric Coquerel, conseiller spécial de Jean-Luc Mélenchon

1) Hollande : après la mélenchonisation, la balladurisation (par François Delapierre)

Jeudi soir 26 janvier, François Hollande a défendu avec application son programme. Il a tenté pendant deux heures de « donner du sens à la rigueur ». La gauche n’y retrouve pas ses petits.

Le combat promis contre la finance a déjà fait pschitt. Beaucoup de mesures de la droite ne seraient pas abrogées. La quasi-totalité des secteurs de la fonction publique continuerait à subir des coupes franches.

Le candidat du PS n’a pas eu un mot sur les salaires ni sur l’écologie.

La seule chose que nous ayons appris ce soir est qu’il appellera à voter pour Jean-Luc Mélenchon s’il arrive en tête de la gauche au premier tour. C’est ce à quoi doivent travailler tous ceux qui veulent un vrai changement.

François Delapierre, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon


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