Jean-Michel Baylet (président du PRG) : Non à la renationalisation d’EDF, non à la poursuite des 35 h, non à l’abrogation des lois de droite. Oui à Tapie ou Taubira

mardi 13 juin 2006.
 

Jean-Michel BAYLET Baylet (PRG) : « Nous avons des divergences fondamentales avec le PS » 26-05-2006

LE FIGARO. - Vous vous étiez montré assez critique envers le Parti socialiste après le congrès du Mans. Le projet présenté cette semaine par la direction du PS vous paraît-il cette fois plus réaliste ?

Jean-Michel BAYLET. - Mes critiques à l’encontre du PS demeurent puisqu’elles portaient surtout sur les affrontements entre courants et sur les disputes d’hommes, qui priment sur l’intérêt du PS et de la gauche. Cela étant dit, j’ai parcouru leur projet. Je retiens qu’il y a beaucoup de convergences avec nous, mais je note aussi quelques divergences fondamentales. D’abord les nationalisations. Vouloir renationaliser EDF, c’est vraiment revenir à de vieilles lunes. Nous sommes en effet sortis des conneries du collectivisme depuis longtemps ! Je ne crois pas que ce soit pertinent ni en termes économiques, ni en termes politiques. Deuxièmement, reprendre le débat sur les 35 heures ne me paraît pas non plus une bonne chose. Sur ces deux points, je trouve que le Parti socialiste se fourvoie quant à son projet.

Le PS parle beaucoup de dépenses mais ne dit rien sur la dette et les déficits...

Le problème de la dette est un sujet très sérieux. Il va de soi qu’il faut plutôt réduire les dépenses que de les accentuer.

Le PS parle également d’abroger plusieurs lois votées depuis 2002. Vous partagez cette idée ?

Je pense que c’est anti-laïc que de vouloir tout de suite abroger, détruire ce qui a été fait par les majorités ou gouvernements précédents. En fait, on devrait moins légiférer et prendre plus de temps pour la concertation, élaborer de bonnes lois, et ensuite s’y tenir. Abroger par idéologie n’est pas une bonne chose, même si le problème des retraites reste entier et qu’il faudra intervenir.

Vous dénoncez toujours le coup de barre à gauche toute du PS...

Je n’ai pas changé de position là-dessus. Je regrette en effet qu’une fraction du PS se laisse endormir par les sirènes de l’extrême gauche, qui se pose elle-même comme principe de ne pas gouverner. Les choses sont faciles quand il ne s’agit que du ministère de la démagogie ! Mais lorsqu’il s’agit de redresser le pays, c’est autre chose...

Le PRG, comme en 2002, aura-t-il un candidat en 2007 ?

Le PRG aura un candidat, sauf si - mais je commence à en douter - notre appel pour des primaires était entendu.

Vous-même, vous pourriez être ce candidat ?

J’ai toujours dis que je souhaitais que nous présentions le meilleur. Ça peut être Bernard Tapie ou Christiane Taubira. Mais il n’est pas impossible que finalement beaucoup de militants demandent que ce soit moi.


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