Jean-Luc Mélenchon : "L’école n’est pas une marchandise" (article et vidéo)

lundi 6 février 2012.
 

Alors que les personnels de l’Éducation étaient appelés à une journée de grève contre "la saignée sans précédent", le candidat du Front de gauche à la présidentielle a estimé ce 30 janvier, lors de la présentation de ses voeux, au monde éducatif, que la droite faisait peser une "grande menace" sur l’école en l’organisant "comme un marché".

1) Pour visionner la vidéo de ces voeux à la communauté éducative, cliquer sur l’adresse URL portée en source de cet article (haut de page, couleur rouge)

2) Voeux de Jean-Luc Mélenchon au monde éducatif ce 30 janvier 2012

"La grande menace qui pèse sur le système éducatif français, c’est la financiarisation, la marchandisation des savoirs et l’organisation de l’école comme un marché", a-t-il lancé sur la scène du théâtre Comédia à Paris."Il est significatif que la première loi de la première session parlementaire du premier gouvernement de Sarkozy ait été la loi LRU sur l’autonomie des universités", a vilipendé le candidat à l’Élysée. "Il ne s’agit pas d’autonomie au plan pédagogique quand c’est Nicolas Sarkozy qui en parle, il s’agit d’autonomie de gestion dans tous les sens du terme, il s’agit de créer un marché avec des acteurs en concurrence, sur des produits identifiés", a-t-il dit. "Voilà pourquoi l’autonomie, cela signifie que le président d’université est comme un chef d’entreprise mais l’école n’est pas une entreprise", a ajouté Jean-Luc Mélenchon. "Maintenant, le projet de l’UMP, c’est de répandre cette méthode partout et dès le primaire. Voilà le danger", a-t-il dénoncé.

"Il faut briser la logique de marché : la première de nos tâches pour faire cette école-égalité que nous voulons, c’est de démarchandiser, définanciariser tout le secteur scolaire d’abord en y instaurant la gratuité qui est la seule capable d’abolir la compétition entre les établissements", a-t-il dit. "Ensuite, en rétablissant la carte scolaire" et en "abrogeant la LRU". Jean-Luc Mélenchon propose également l’instauration d’une "scolarisation étendue de sorte que le temps de l’éducation soit le plus complet possible pour élever chacun au plus haut niveau possible : de trois ans à 18 ans". Parmi d’autres "idées", il a préconisé qu’il y ait "dans la vie de l’établissement, moins de hiérarchie, plus de collectif" et "dans les cours, une révision générale des programmes pour en expulser le sexisme". Il a suggéré de "reconnaître aux parents un statut qui leur permettent de participer à la vie de l’établissement".

Le candidat du Front de gauche a rappelé son "attachement absolument indéfectible à l’idée même de l’école républicaine, placée sous le registre de la liberté de conscience". "La vigilance laïque ne s’abaissera jamais", a-t-il lancé. Il a également estimé que "la première tâche d’un gouvernement de gauche, avant de discuter de je ne sais quelle improbable modification du statut des enseignants (...) sera de titulariser la totalité des précaires de l’Education nationale (...) sans avoir besoin de brutaliser le statut de la fonction publique et des enseignants", mais en leur faisant "passer un examen professionnel - pas un concours". Jean-Luc Mélenchon a préconisé le "rétablissement" de la formation des maîtres et estimé qu’il fallait "diversifier le recrutement social" et procéder à des "pré-recrutements comme nous le faisions dans le passé".

Grève et manifestation nationale à 14 heures, ce mardi à Paris de la Sorbonne à Bastille contre la réforme de l’évaluation des personnels et les suppressions de postes prévues à la rentrée 2012.


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