Après Facebook, Twitter roule-t-il pour Nicolas Sarkozy ?

samedi 3 mars 2012.
 

Après la polémique sur sa nouvelle page sur le réseau social Facebook, le site de micro-blogging Twitter, qui a supprimé plusieurs comptes parodiques de Nicolas Sarkozy ou de son slogan, a suscité l’indignation des internautes qui crient à la censure.

"Compte suspendu, le profil que vous essayez de visionner a été suspendu", c’est le message qu’y s’affiche désormais, depuis l’entrée en campagne du candidat-président, le 15 février dernier, sur la page d’accueil des comptes : @MaFranceForte, @ForteFrance, @SarkozyCaSuffit et @_NicolasSarkozy. Des associations s’indignent, comme Internet Sans Frontières (ISF) qui se dit "préoccupée par la censure politique opérée par ce réseau social à moins de 62 jours de l’élection présidentielle française".

"@_NicolasSarkozy est celui dont la fermeture fera sans doute le plus polémique, puisqu’il avait été créé dès septembre 2010, et qu’il était connu pour son caractère parodique, et décrit comme tel", souligne Numerama, site d’information consacré au numérique. Pour ISF, ce compte "ne violait donc pas les conditions générales d’utilisation de Twitter, qui précisent qu’en cas de compte parodique, la mention précisant le caractère caricatural ou parodique du compte doit figurer dans l’intitulé de celui-ci". Une "censure inacceptable" martèle l’association qui défend la liberté d’expression sur Internet. Une "censure" à l’origine de la création du hashtag "#sarkocensure", qui s’est développé sur le réseau.

Un responsable de l’équipe Internet de Nicolas Sarkozy a expliqué avoir demandé à Twitter par l’intermédiaire d’un formulaire en ligne la fermeture de comptes qui "pouvaient prêter à confusion les internautes cherchant à suivre Nicolas Sarkozy sur Twitter", rapporte Lemonde.fr. La semaine dernière, selon le Canard enchaîné et L’Express.fr, les équipes de Nicolas Sarkozy ont pu travailler à l’élaboration d’une Timeline (véritable biographie sur la toile) depuis octobre 2011 sur la page Facebook du candidat à la présidentielle alors que le public n’a eu accès à cette option qu’en décembre. « L’implication de Facebook dans la campagne présidentielle française est inacceptable, avait dit Fleur Pellerin, responsable du numérique au sein de l’équipe de François Hollande.

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