Fiscalité : Une majorité de Français adhérent aux propositions fiscales du Front de Gauche

dimanche 8 avril 2012.
 

Lors de son meeting de Lille ce 27 mars, Jean-Luc Mélenchon a lancé « La rivière est sortie de son lit et elle n’y rentrera pas de si tôt ».

Il est exact que la campagne du front de Gauche touche maintenant au coeur de la population française, y compris parmi des personnes qui ne votent jamais ou presque.

La bataille chiffrée, argumentée, indignée, systématique de Jean-Luc Mélenchon sur la question de l’exil fiscal a joué un rôle central dans cette inondation de personnes qui soudain disent que Jean-Luc Mélenchon "est sincère" et qu’il "veut vraiment changer les choses". J’avais relevé ces deux points dans mon village parmi les pétanqueurs quotidiens et constate avec plaisir que diverses études les confirment pour des échantillons de population plus larges.

70 à 75% des Français d’accord avec Jean-Luc Mélenchon

Un sondage de l’institut IFOP indiquait mi-mars par exemple que :

75% de l’ensemble des Français soutiennent la proposition suivante du Front de Gauche : "Interdiction pour les citoyens français installés à l’étranger et ne payant pas d’impôt en France d’exercer une responsabilité de direction dans une entreprise française"

71% de l’ensemble des Français soutiennent cette autre proposition du Front de Gauche : « Mise en place pour les citoyens français installés à l’étranger d’une imposition équivalente à ce qu’ils paieraient s’ils vivaient en France ».

Les électeurs du front de Gauche sont les plus convaincus par la justesse de ces mesures (87% pour la première, 84% pour la seconde). Ceci dit, les électeurs du Parti Socialiste et du front National soutiennent aussi, en moyenne à plus de 75%.

Une mesure proposée par le Front de Gauche obtient même d’après l’Ifop un soutien plus important dans l’électorat FN et PS que dans celui du Front de gauche « Interdiction pour les sportifs installés à l’étranger et ne payant pas d’impôt en France de représenter le pays dans les compétitions internationales. »

« Ce n’est pas d’aujourd’hui que les Français, particulièrement ceux qui vivent, souvent, difficilement de leur travail, jugent inacceptable le fait que de riches contribuables, des entreprises, exportent leur argent à l’étranger pour ne pas payer d’impôts ou si peu en France. Seulement avec la crise, le scandale des hauts salaires, les évasions fiscales… deviennent non seulement insupportables mais heurtent une aspiration à plus de justice fiscale. » L’Humanité du 14 mars 2012

Un consensus fort sur des solutions concrètes

Quand un candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, met des remèdes sur les maux en ne se contentant pas, explique Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop « de dénoncer cette situation mais propose des solutions concrètes pour y mettre un terme », l’opinion adhère. Et pas « par un consensus mou », remarque Jérôme Fourquet « mais par un consensus fort comme le montre le chiffre remarquable des très favorables aux mesures de Mélenchon qui vont, selon les questions, de 38 à 43% ». 38 à 43% de très favorables plus 28 à 36% de favorables, cela fait effectivement une large majorité d’autant plus que les "très opposés" ne dépassent pas 8%.

Quelles catégories sociales apportent le soutien le plus massif à des propositions d’augmentation de la fiscalité des riches, en particulier exilés fiscaux ? les ouvriers, les employés et surtout les agriculteurs (80%) pour quelque parti politique q’ils se sentent proches.

On peut régler les problèmes pour peu qu’on ait la volonté politique

"De fait, la campagne du Front de gauche et de son candidat Jean-Luc Mélenchon ont contribué à mettre au cœur de la campagne de l’élection présidentielle cette question de la richesse et de sa répartition comme un élément pour sortir de la crise. Et ainsi de marquer des points." ( Max Staat, L’Humanité du 14 mars 2012)

Jérôme Fourquet remarque « qu’il y a quelque temps le PS avait proposé de taxer à 75% les revenus au-dessus d’un million d’euros. 57% des sondés étaient d’accord. Cependant 43% pensaient que cela pouvait favoriser l’évasion fiscale et constituer un risque ». exprimant ainsi une certaine résignation. « Quelle évolution en peu de temps », note Jérôme Fourquet. Beaucoup de Français pensent aujourd’hui, explique-t-il, « que l’on n’est pas obligé de se résigner et que l’on peut régler les problèmes pour peu qu’on ait la volonté politique ».


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message