Appel des Français de l’étranger pour le Front de gauche

vendredi 20 avril 2012.
 

Nous, citoyens français résidant à l’étranger, souhaitons plus que jamais être acteurs de la vie politique française. Dans les pays où nous vivons, travaillons, créons, agissons, nous faisons vivre le rayonnement de la France au cœur de l’Europe et du Monde. Nos ancrages locaux nous accordent une singularité qui engage notre responsabilité. Aucune frontière ne peut briser notre attachement aux valeurs de la République française. Témoins de la politique étrangère de la France, nous lançons un appel solennel pour qu’après cinq années de gâchis et de renoncements, la France se reconstruise en la patrie des droits de l’Homme dont nous nous revendiquons et dont nous serons les meilleurs ambassadeurs.

Nous donner les moyens d’exercer notre citoyenneté hors des frontières.

Ancrés dans une réalité locale avec ses exigences spécifiques, nous restons des citoyens français et nous souhaitons bénéficier de services publics français de qualité, performants et accessibles. La disparition de nombreuses représentations consulaires nous afflige. Certains d’entre nous doivent parcourir des distances toujours plus grandes pour accéder aux services de l’Etat. Cette dégradation continue des services publics français doit cesser. Nous demandons que des moyens adaptés aux besoins réels soient alloués à la représentation consulaire de la France dans le monde entier. Ceux d’entre nous qui paient moins d’impôts localement qu’ils n’en paieraient en France souhaitent y contribuer en versant à la France un impôt différentiel, soit la différence entre ce qu’ils auraient versé à la France et ce qu’ils paient localement. Cet impôt différentiel devra être négocié bilatéralement en tenant compte des différents systèmes d´impositions locaux.

Nous souhaitons que nos enfants aient accès à une éducation de qualité en langue française. Le réseau des collèges et lycées français, gérés par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE), unique au monde, doit être étendu, modernisé et ouvert.

Il faut immédiatement revenir sur la démagogie de la fausse gratuité de l’enseignement mis en place par Nicolas Sarkozy. Nous demandons le développement d’un système de bourses capable de corriger les inégalités de l’accès aux établissements scolaires de l’AEFE, d’assurer à chaque enfant français qui le souhaite, le bénéfice d’un enseignement de qualité. La solidarité nationale à cet effet, doit s’exprimer à travers une participation financière juste et transparente. L’enseignement à distance, le CNED au budget abondé, viendra compléter ce dispositif afin d’assurer aux élèves éloignés des établissements scolaires de l’AEFE un enseignement de qualité. Le programme Français Langue Maternelle – FLAM devra lui aussi être modernisé et étendu.

Nous demandons aussi à être mieux protégés quand nous nous retrouvons en situation de précarité. Le rapatriement ne peut plus être la seule solution proposée par les consulats aux Français confrontés à des difficultés insurmontables dans leur pays de résidence. Les associations ne peuvent pas être les seules à s’occuper de l’assistance sociale nécessaire : la « bienfaisance » et la « charité » ne peuvent suppléer la justice ! Nous souhaitons l’existence d’une cellule d’assistance sociale dotée de moyens adaptée dans tous les consulats par le Ministère des Affaires Étrangères. Financée par l’impôt, elle devra fournir une assistance efficace aux personnes et aux familles en réelle difficulté.

Nous voulons bénéficier simplement de la sécurité sociale. La mission, le financement et le fonctionnement de la Caisse des Français de l’Étranger doivent être perfectionnés. Les Français de l’étranger les plus démunis doivent être mieux protégés suivant le modèle de la CMU en France. De même, nous militons pour la mise en place de partenariats visant à étendre la sécurité-sociale-professionnelle aux citoyens français résidant hors d’Europe de façon à ce qu’ils puissent chercher un nouvel emploi localement dans des conditions dignes. Nous réclamons aussi la reconnaissance des mariages et des adoptions contractés à l’étranger lors de notre retour en France. Il n’est pas acceptable que de façon discriminatoire des couples homosexuels se voient nier la reconnaissance de leur union et des droits de leurs enfants qu’ils soient ou non adoptés. Nous demandons, également, une simplification d’obtention de visa pour nos conjoints.

Nous voulons être les ambassadeurs d’une France écoutée et aimée car exemplaire et créative !

En tant que Français établis au-delà de ses frontières, nous sommes attachés au rayonnement d’une francophonie vivante, de qualité et accessible, disposant de moyens financiers, technologiques et humains à la hauteur de ses ambitions. Les coupes budgétaires mises en place par le gouvernement au fil des ans fragilisent les Alliances françaises et les Instituts français. Elles constituent un véritable renoncement, un gâchis lamentable et traduisent une politique à courte vue alors que la mondialisation exige une francophonie élargie et dynamique. La privatisation des organismes en charge de celle-ci entraîne une dégradation dramatique qui fait craindre le pire dans un avenir proche si rien n’est fait pour y mettre un terme. Nous voulons que l’on revienne sur ces coupes budgétaires et qu’on donne à la francophonie les moyens de la qualité et de l’accessibilité.

Les entreprises françaises et plus largement européennes généralisent la précarité des emplois avec le recours aux emplois locaux accompagnés de salaires toujours plus bas. Cette politique affecte aussi les ambassades et les consulats français qui emploient chauffeurs, agents d’entretien, standardistes pour des salaires minimaux. Les services économiques soutiennent quant à eux les contrats de grandes multinationales en dépit de l’intérêt des travailleurs locaux et de l’environnement. Nos services de coopération ne jouent pas pleinement leur rôle. Nous souhaitons une autre politique étrangère de la France, basée sur la solidarité et le respect des peuples et de l’environnement, dont nous puissions nous sentir fiers dans nos pays de résidence.

Enfin, nous dénonçons la politique migratoire mise en œuvre par la France en application de l’acquis Schengen. Les conditions d’octroi des visas les rendent inaccessibles aux moins riches, y compris les visas de court séjour, ou les visas de transit aéroportuaire dont nous dénonçons l’existence même. Ce sont nos familles, nos amis à qui on refuse la découverte de la France au prétexte qu’ils sont trop pauvres. Nous voulons une autre politique migratoire pour la France.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, nous, français de l’étranger, appelons à voter Front de Gauche car nous savons que seul le Front de Gauche est volontaire pour mettre en place un changement social, environnemental et économique radical pour soutenir et accompagner les français de l’étranger, et pour une politique étrangère de la France qui œuvre pour le développement de la démocratie dans le Monde. C’est tout le sens du programme l’Humain d’abord que nous voulons nous voir appliqué à nous aussi, à l’étranger.

La campagne Front de Gauche chez les français de l’étranger est en marche !

Pour s’inscrire dès maintenant dans la campagne, envoyer un mail à placeaupeuple.fe@gmail.com !

Premiers signataires :

Agathe Nougaret, Urbaniste, Port-au-Prince, Haïti

Aïcha Magha, syndicaliste, Liège, Belgique

Alain Guillo, membre de Français du Monde-ADFE, Paris

Alexandre Gobry, Ingénieur informaticien, Court-Saint-Etienne, Belgique

Anne Stambach-Terrenoir, Professeur de piano, Sunnyvale, USA

Arnaud Vervoitte, cadre supérieur d’organisation humanitaire, Londres, Royaume-Uni

Baptiste Dericquebourg, enseignant, Athènes, Grèce

Boumedien Habibes, Juriste, Berlin, Allemagne

Cédric Rutter, Journaliste indépendant, Bruxelles, Belgique

Céline Delrue, intervenante communautaire, Montréal, Québec, Canada

Céline Meneses, conseillère parlementaire, Bruxelles, Belgique

Céline Thomas, responsable marketing d’une intercommunale de développement économique, Belgique

Christian Boucher, Stockholm, Suède

Claudine Barale-Thomas, Westmalle, Belgique

Corinne Marest Pozzi, Responsable pédagogique du programme Flam Lazio, Professeur des écoles au lycée Chateaubriand, Rome, Italie

Cornélie Mathys, étudiante, Bruxelles, Belgique

David Gomes, enseignant, Addis Abeba, Éthiopie

David Guilbaud, Etudiant, Montréal, Canada

Didier Barthes, Retraité, CHISINAU, Moldavie

Didier Marlier, VETTWEISS, ALLEMAGNE

Élise Moussaron, professeur de Français Langue Étrangère, Bruxelles, Belgique

Emmanuelle Guerin, Correctrice AFPA, Schwäbisch Hall, Allemagne

Erio Barale-Thomas, Westmalle, Belgique

Ganaelle Bressoud, architecte, Patras, Grèce

Guillaume Delarue, Ingénieur informaticien et auto-entrepreneur, Londres, Royaume-Uni

Guillaume Mariel, bouquiniste, Arezzo, Italie

Helder Constantino, Consultant, Niterói, Brésil

Jacques Aghion, professeur émérite, Liège, Belgique

Jakie Bougault, Libraire, Rome, Italie

Jean-Christophe Yu, Réalisateur, animateur culturel, Belgique

Jean-Michel Cayrol, CPE, Antsirabé, Madagascar

Jean-Michel Hureau, Professeur, Secrétaire du SNES-FSU Chili, Santiago, Chili

Laetitia Guillemet, Professeur de lettres au lycée Français, Londres, Royaume-Uni

Laure Constantin, Intervenante scolaire au Club Sportif et Culturel du Lycée Français de Prague, République Tchèque

Loïc Renoud, professeur, Toyohashi, Japon

Magali Orsini, Expert-comptable, Genève, Suisse

Marco L. Bianchini, chercheur CNR, Rome, Italie

Mathieu Jacquot, Ingénieur Génie Civil, Saarbrücken, Allemagne

Matthieu Gautier, ingénieur, Bruxelles, Belgique

Mendelson Hélène, retraitée de l’Education nationale, Rome, Italie

Nico Wienders, Océanographe, Tallahassee, Floride, USA

Omar Belhassain, Enseignant, Lisbonne, Portugal

Pascal Sagnol, Ingénieur en électronique, Schwäbisch Hall, Allemagne

Pierre Gauthier, thérapeute, ancien porte-parole du CICR, Genève, Suisse

Pierre Seraille, cadre associatif, Court Saint Etienne, Belgique

Rémi-Xavier Coux, étudiant chercheur, New York, USA

Romain Migus, sociologue, journaliste, Caracas, Venezuela

Sébastien Mas, Professeur en Activités Physiques Adaptées, Londres, Royaume-Uni

Svetlana Roudyk, biologiste au chômage, Liège, Belgique

Thomas Martineau, citoyen, Montréal, Canada

Thomas van Zwol, attaché parlementaire, Bruxelles Belgique

Yannick Bovy, réalisateur, Liège, Belgique


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