La situation dans les prisons françaises est déplorable. La surpopulation carcérale engendre des conditions de détention de plus en plus inhumaines et dégradantes. L’asphyxie en parallèle des moyens humains dans les prisons a été programmée par une « régression générale des politiques publiques » aveugle. La souffrance au travail dû à l’épuisement professionnel (explosion des heures supplémentaires), aux agressions physiques et psychologiques est la conséquence directe de ces choix gouvernementaux désastreux et irresponsables. Le Front de Gauche dénonce aussi la privatisation de nombre de missions des personnels pénitentiaires qui fait de la prison un marché qui dégrade les conditions des personnels comme des détenus.

Le mouvement social entamé depuis plusieurs jours exprime des revendications légitimes telles que le recrutement massif pour toutes les catégories professionnelles afin de permettre l’amélioration des conditions de travail et de détention (l’un ne va pas sans l’autre), une formation adéquate initiale et professionnelle pour tous les personnels, une revalorisation statutaire et indemnitaire de tous les corps de métiers.

Aujourd’hui, des comptes doivent être demandés à la majorité sortante sur les suppressions de postes. Dans l’intérêt des personnels comme des détenu-e-s, la prison ne doit plus être le terreau de la récidive. Avec le Front de gauche, nous reconstruirons et développerons un service public pénitentiaire dont la mission de réinsertion, à laquelle les personnels de surveillance, par le contact quotidien qu’ils ont avec les détenu-e-s, peuvent prendre une part, sera prioritaire. Nous abrogerons sans délai la RGPP qui démantèle la fonction publique et réintégrerons les postes qui répondent aux besoins collectifs.

Ne laissons pas les personnels pénitentiaires prisonniers de leurs conditions de travail !

Le Front de Gauche des luttes