QU’IL S’EN AILLE, VITE !

mardi 1er mai 2012.
 

Le suffrage a délivré son verdict. Contrairement aux pronostics qui se sont, une fois de plus, trompés, le peuple français s’est massivement déplacé vers les urnes. Son message a été d’une clarté absolue : il faut en finir avec Nicolas Sarkozy.

Jamais un Président de la République sortant et candidat à sa propre réélection n’était pas arrivé en tête au 1er tour. De plus, le score cumulé de la droite est largement inférieur à celui de 2007 quand celui de la gauche progresse de 8 points.

C’est en effet le 2ème enseignement de ce scrutin : une force nouvelle à gauche s’est imposée. Que ce soit dans nos thèmes de campagne, notre façon de la faire avec les meetings en plein air ou les immenses rassemblements populaires fraternels, nous avons marqué cette période politique. Cela s’est retranscrit dans les urnes : c’est la 1ère fois depuis 1981 qu’une force politique à gauche du PS fait un score à 2 chiffres. Nous savons être portés par une dynamique qui va au-delà des élections. Nous sommes « le bruit et la fureur » des mouvements sociaux, des injustices qui crient, de la misère qui hurle.

Toutefois, nous ne sommes pas parvenus à passer devant le Front National. Celui-ci fait un score historiquement haut, captant plus de voix que lors du second tour de Jean-Marie Le Pen en 2002. La responsabilité de certains caciques de la gauche est engagée, préférant taper sur Jean-Luc Mélenchon et multiplier les amalgames plutôt que de faire campagne contre le FN. Mais c’est bien la droite qui est la principale responsable de ce marasme. Accentuant la crise, montant les Français les uns contre les autres, expulsant à tour de bras, montrant du doigt les Roms, multipliant les dérapages verbaux racistes, stigmatisant des religions, ils ont couru après le Front National. Le résultat a été contraire à celui de 2007. Une partie de l’électorat de droite a glissé du vote UMP au vote FN.

C’est pourquoi il faut d’urgence les dégager de là. Sans condition, il faut prendre le 6 mai le bulletin de vote qui expulsera Nicolas Sarkozy de la vie politique française. Ces serveurs de soupe du Front National ne doivent plus nuire. C’est aussi la fin d’un axe allemand qu’il constituait avec Angela Merkel, qui maintenait les peuples européens sous le joug d’une austérité qui ne profite qu’aux banquiers et aux financiers. Plus de 11% nous ont fait confiance. Les voix du Front de Gauche sont désormais indispensables pour obtenir cette victoire.

D’autres échéances nous attendent. Je pense bien sûr aux élections législatives des 10 et 17 juin. Mais plus proche encore, je pense au 1er mai. Nous serons dans la rue à 15h à Paris aux côtés des syndicats comme nous serons aux côtés des travailleurs en lutte contre les licenciements et les fermetures d’entreprises.

Plus que jamais, la lutte continue avec le Front de Gauche.


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