Législatives : Jean-Luc Mélenchon souhaite que PS et FG "s’accordent partout où le risque FN existe"

samedi 12 mai 2012.
 

Le candidat du Front de gauche à la présidentielle a affirmé samedi avoir discuté avec Martine Aubry sur sa proposition de négocier sur les circonscriptions où il y a un "risque" Front national, annonçant des discussions pour le "début de semaine prochaine".

"Martine Aubry m’a appelé parce que, si j’ai bien compris, François Hollande lui a demandé de le faire pour répondre à l’appel que j’ai lancé" de s’unir contre le FN aux législatives afin de "ne pas avoir le ridicule de choisir entre le FN et la droite populaire alors que tout ça c’est tout du pareil au même", a-t-il dit à des journalistes en marge du Conseil national de son Parti de gauche réuni à l’Espace Robespierre d’Ivry-sur-Seine.

Lors de l’émission Des paroles et des actes jeudi soir sur France2, le candidat socialiste à la présidentielle avait estimé, en réponse à Jean-Luc Mélenchon : "c’est tout à fait clair, lorsqu’il y a un risque d’élimination de la gauche au second tour des élections législatives, de nous mettre ensemble dès le 1er tour. Ca peut arriver dans certaines circonscriptions, je suis tout à fait favorable à cette démarche". Martine Aubry a également pris contact avec Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a précisé le co-président du Parti de gauche .

D’ici la réunion avec les délégués aux élections du PS et du FG qui se tiendra "en début de semaine prochaine", les socialistes "font tourner les ordinateurs", a-t-il ajouté alors qu’une réunion de travail au sein du Front de gauche se tiendra sur le sujet lundi. Le député européen s’est félicité de pouvoir avoir cette discussion, souhaitant que Parti socialiste et Front de gauche "s’accordent partout où le risque FN existe" pour des candidatures uniques. Selon les estimations, la probabilité que la gauche ne soit pas présente au second tour des législatives pourrait concerner de 60 à 100 circonscriptions.

Jean-Luc Mélenchon a aussi mis en garde contre une élimination du Front de gauche de l’Assemblée nationale et appelé à une "proportionnelle de gauche" : "les socialistes disent qu’ils veulent changer la Constitution pour mettre de la proportionnelle, c’est le moment d’en mettre maintenant !", a-t-il expliqué, soulignant le fait que si "le FN qui n’est pas républicain n’y est pas, ça ne manque à personne".

Quant à une éventuelle circonscription pour lui-même, aucune décision n’a encore été prise. "Rien n’est décidé", a-t-il dit à la presse qui se pose la question "d’y aller ou de mener la bataille" au niveau national. Après une réunion vendredi soir avec les principaux responsables du Front de gauche, pour l’instant, son point de chute, "ce n’est pas plus à Marseille qu’ailleurs", a d’ailleurs assuré Eric Coquerel après un écho en ce sens dans Libération samedi. Pour le conseiller de Mélenchon, ce sera en tout cas "plutôt une région urbaine que l’Ardèche" si le leader du FG y va. Une décision pourrait être prise la semaine prochaine, au plus tôt. "Pas la peine d’attendre 107 ans", selon un cadre. Mais "il n’y a pas urgence", a tempéré Jean-Luc Mélenchon.


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