1er mai 2012 Sarkozy, Pétain, le VRAI TRAVAIL et les syndicats

mercredi 3 mai 2023.
 

A) 1er mai 1941 Pétain fête le VRAI TRAVAIL et attaque les syndicats

Affiche pétainiste pour le 1er mai 1941

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L’affiche ci-jointe a été placardée dans toute la France pour le 1er mai 1941. par le régime fasciste du maréchal Pétain. Pour l’agrandir, cliquer sur l’image.

Rappelons aussi le fond du discours de Pétain en ce 1er mai 1941 avant d’interdire les syndicats :

« (...) Seuls le travail et le talent deviendront le fondement de la hiérarchie française. Aucun préjugé défavorable n’atteindra un Français du fait de ses origines sociales, à la seule condition qu’il s’intègre dans la France nouvelle et qu’il lui apporte un concours sans réserve (...) Tous les Français, ouvriers, cultivateurs, fonctionnaires, techniciens, patrons ont d’abord le devoir de travailler, ceux qui méconnaîtraient ce devoir ne mériteraient plus leur qualité de citoyen (...) Les organisations professionnelles traiteront de tout ce qui concerne le métier, mais se limiteront au seul domaine professionnel. Elles assureront, sous l’autorité de l’État, la rédaction et l’exécution des conventions de travail (...) Elles éviteront enfin les conflits, par l’interdiction absolue des « lockout » et des grèves, par l’arbitrage obligatoire des tribunaux de travail (...) »

B) 1er mai 2012 Sarkozy fête le VRAI TRAVAIL et attaque les syndicats

Depuis 1944, la droite française essaie plutôt d’intégrer les syndicats de salariés que de les dénoncer. Le discours de Nicolas Sarkozy ce 1er mai 2012 marque un retour à plusieurs thèmes de la droite fascisante des années 1930-1944. Cela ne veut pas dire qu’actuellement Nicolas Sarkozy soit fasciste mais qu’il utilise des arguments identitaires renforçant un potentiel fascisant au sein de notre peuple.

- sur la défense des puissants dont la richesse proviendrait de leur TRAVAIL alors que les pauvres n’auraient qu’à être plus travailleurs "Je veux dire à cette France du travail qu’elle n’a pas à s’excuser pour son patrimoine, pour ses efforts, pour son mérite"

- sur les refrains violemment anticommunistes vis à vis de la CGT "Je n’accepterai jamais de recevoir de leçons de morale de la part de ceux qui brandissent le drapeau qui a été l’étendard de tant de tyrannies... A ceux qui préfèrent leur parti à la France, nous opposerons toujours ceux qui préfèrent la France à leur parti"

- mais aussi sur la France des églises héritée de Clovis "Nous avons reçu de nos parents et de nos grands-parents un héritage auquel nous ne renoncerons jamais ! Nous avons reçu comme un trésor la paix... ce territoire avec ces cathédrales et ces églises. Personne ne m’empêchera de revendiquer les racines chrétiennes de la France"

- mais aussi sur le rôle de l’état "Je veux un nouveau modèle français... où l’État ne sera plus un État bureaucratique"

- - sur le rapport aux syndicats :

« Je le dis aux syndicats : posez le drapeau rouge et servez la France ! »

« Laissez de côté les partis. Parce que ceux que vous soutenez aujourd’hui ne vous le rendrons pas »

« Laissez de côté les partis parce que votre rôle n’est pas de faire de la politique. Votre rôle n’est pas de défendre une idéologie, votre rôle est de défendre les salariés »

« Dans la République ce ne sont pas les syndicats qui gouvernent, c’est le gouvernement ».

"Ils ont choisi de défiler avec le drapeau rouge, nous avons choisi de nous rassembler sous le drapeau tricolore.

« Le drapeau rouge est celui d’un parti, le drapeau tricolore, notre drapeau, c’est celui de la France...

"Je veux le dire à tous ceux qui ont défilé aujourd’hui, non pas pour le travail mais contre nous. Nous nous considérons comme acteurs du progrès social autant que vous et sans doute même davantage que vous"

"Vous avez fait les 35 heures, vous avez avancé l’âge de la retraite à 60 ans sans avoir le premier centime pour la financer, vous avez alourdi le coût du travail, vous avez appauvri les travailleurs en prétendant les protéger".

"Posez le drapeau rouge et servez la France ! laissez tomber les partis, parce que ceux que vous soutenez aujourd’hui ne vous le rendront pas (...) laissez tomber les partis parce que votre rôle n’est pas de faire de la politique".

De toute évidence cette attaque prépare pour les syndicats des lendemains difficiles si Nicolas Sarkozy est élu. En effet, il annonce dès à présent un projet de loi visant « d’autres formes de discussions collectives » que les négociations patronat-syndicats. Il faudra mettre en place « un nouveau modèle de rapports sociaux dans l’entreprise, où il y aura davantage de souplesse mais une souplesse négociée ». « Nous ne voulons pas de la jalousie, de l’amertume, de la lutte des classes. Nous ne voulons pas du socialisme »


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