Journée mondiale des indignés ce 12 mai 2012 : des succès importants

vendredi 18 mai 2012.
 

1) Appel : Journée mondiale des indignés samedi 12 mai 2012, refusons de sauver la finance responsable de la ruine de l’Europe !

Nous vivons dans un monde dominé par des forces qui ne sont plus capables de garantir des droits essentiels pour vivre dignement et dans le respect de la liberté. Un monde où il n’y a pas d’alternatives à cette perte continuelle de droits.

Nous vivons dans un monde dans lequel la loi du plus fort est opposée aux valeurs essentielles de la déclaration universelle des droits de l’homme. Tout ce qui n’encourage pas la compétition, l’égoïsme et la cupidité est considéré comme déviant et contre la loi du marché. Cette idéologie est renforcée par le monopole des grands médias, instruments indispensables au maintien du consensus autour de ce système que nous jugeons injuste et non durable.

Mais nous ne sommes plus silencieux. De la Tunisie à la place Tahrir, de Madrid à Reijkiavik, de New-York à Bruxelles, les peuples se sont élevés dans la droite ligne du printemps arabe. A chaque fois nous avons dénoncé la réalité de notre situation, à chaque fois nous nous sommes rapprochés, aujourd’hui nous allons mener cette lutte mondialement. Nous, unis, avons librement décidé de faire entendre nos voix le 12 mai, partout dans le monde pour exposer la situation planétaire et demander l’application de politiques oeuvrant pour le bien commun.

Le système démocratique et politique a été vidé de sa substance. Il a été mis au service de quelques privilégiés par la croissance des bénéfices de leurs entreprises et de leurs institutions financières.

Nous déclarons que cette crise n’est pas un accident dans l’ordre des choses. Il a été causé par la cupidité de ceux qui ont mis le monde à genoux. Les sciences économiques, les médias et tous les composants majeurs de notre société ont perdu leur vocation première d’oeuvrer pour le bien commun. En ne considérant aucune autre solution, ils sont devenus les rouages d’une idéologie accréditrice du pouvoir monétaire et de la répression des peuples. C’est à ces mêmes experts que nous devrions laisser notre futur pour qu’ils puissent poursuivre leur entreprise qui a déjà tant détruit.

Nous prenons acte de leur volonté mais qu’ils prennent acte de la nôtre. Ici et maintenant, nous sommes de retour. Nous nous sommes réveillés et arrêtons de nous plaindre pour préférer l’action. Désormais nous ciblons les causes directes de la crise : leurs politiques et leurs mensonges travestis en rhétoriques aussi vides qu’aveugles. Nous proposons des alternatives à ces politiques afin de régler la situation actuelle en tendant vers un monde plus démocratique où régneront les valeurs de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Tourner enfin en réalité le vieux rêve que nos ancêtres avaient quand ils se sont élevés contre les oppressions passées. Un monde où chaque homme et chaque femme aura la garanti de son droit à la libre poursuite d’un bonheur personnel et collectif.

Source : http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

2) Les indignés ont déferlé sur l’Europe par centaines de milliers

Des centaines de milliers d’indignés ont manifesté ce weekend en Espagne, au Portugal ou encore en Angleterre, reprenant symboliquement les rues un an après la naissance de leur mouvement. Les mots d’ordres sont toujours d’actualité, ils dénoncent la crise, la corruption et le chômage. Des milliers d’entre eux, bravant l’interdiction, ont passé la nuit sur la place Puerta Del Sol.

"Ils ne nous représentent pas", scandaient des dizaines de milliers de manifestants à Madrid. Les indignés ont envahi la Puerta del Sol, la grande place du centre de la ville qui a vu naître le mouvement, le 15 mai 2011, pour une nuit de fête, défiant l’interdiction officielle de manifester après 22 heures. Au total, des manifestations étaient organisées dans 80 villes d’Espagne, ils étaient plusieurs dizaines de milliers dans les principales villes comme Madrid et Barcelone.

"Votre dette, ne la payons pas", annonçait une grande banderole. D’autres encore proclamaient : "Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiques ou des banquiers", "La violence, c’est de gagner 600 euros". Partout dans la foule, des bras levés agitaient de petites pancartes avec un seul mot, "Non", et une paire de ciseaux dessinée, figurant les coupes budgétaires sévères qui frappent la santé et l’éducation.

Mais le gouvernement de droite, arrivé au pouvoir dans l’intervalle, a cette fois affiché sa fermeté, déclarant "illégale" toute tentative d’installer un nouveau campement et imposant des restrictions horaires aux manifestants.

La nuit sur Puerta Del Sol

Déterminés à braver l’interdiction ils étaient toujours plusieurs milliers sur la Puerta Del Sol au milieu de la nuit, assis en cercle ou debout, bavardant ou jouant des percussions, encadrés par de nombreux cars de police stationnés dans les rues voisines. A minuit, la foule, bras levés au ciel, s’est figée dans une minute de silence, avant de hurler en signe de défi "oui, nous pouvons, oui, nous pouvons". La police les a délogés tôt ce dimanche matin.

Ces grandes manifestations montrent que le mouvement est toujours vif, malgré un certain manque de visibilité du fait de leur refus de se structurer. A noter également qu’à la différence d’il y a un an, les rues d’Espagne sont envahies presque chaque semaine par les manifestations convoquées par les syndicats contre la rigueur, le mouvement social a clairement repris le flambeau de la lutte.

Source : http://www.humanite.fr/monde/les-in...


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