Objectifs 2008 : Stopper la dérégulation libérale Gagner les municipales et cantonales Construire ensemble une vraie gauche

mercredi 2 janvier 2008.
 

En ce début d’année 2008, le vieux monde se porte mal :

* les 600000 milliards de capitaux spéculatifs paraissent de plus en plus non maîtrisables. Après avoir plongé dans la misère d’innombrables petits propriétaires américains, les voilà qui se lancent sur le marché des productions agricoles ; n’en attendons pas une meilleure prise en compte de l’intérêt général.

* de nombreux scientifiques nous alertent sur la pollution des terres et des océans, la dégradation de l’atmosphère entraînée en particulier par les transports, les changements climatiques...

Après avoir affaibli le rôle social et même politique des Etats partout dans le monde, voilà maintenant que multinationales et spéculateurs en appellent à l’aide du FMI, des banques centrales et des gouvernements qui, bonnes poires, investissent des milliers de milliards de dollars pour sauver leur système boursier international. Dans le même temps, ceux qui triment pour manger, avoir un toit pour vivre et élever leurs enfants vont devoir trimer davantage : puisque les plus riches veulent être toujours plus riches, il faut bien que les pauvres fassent le nécessaire pour cela.

En ce début d’année 2008, un autre monde est toujours possible. Mais il tarde à se lever.

Si le soleil revient au levant chaque matin et reprend son cycle chaque année, un autre monde plus social, plus démocratique, plus fraternel ne naîtra pas sans la volonté politique d’un grand nombre d’humains. Oui, une véritable internationale socialiste serait nécessaire aujourd’hui. Dans nos combats partiels et locaux, c’est cet objectif que nous devons dessiner :

1) Faire respecter le non du peuple français

Au menu des combats politiques de cette année 2008, l’Europe libérale nous présente d’entrée un plat tout à fait indigeste : un nouveau traité européen prétendument simplifié. Il s’agit en fait pour elle de berner Français et Hollandais qui avaient voté non.

Au nom de nos convictions démocratiques, nous devons tout faire pour imposer une ratification par référendum. Ceci dit, la volonté exprimée par des dirigeants politiques de gauche de voter à la fois oui à la procédure parlementaire et oui au nouveau traité ne nous facilite pas la tâche.

En Aveyron, PRS s’est engagé activement dans la campagne aux côtés de la fédération socialiste (qui a voté très majoritairement pour une campagne en faveur du référendum), du PCF, de la LCR, du MRC... Jean-Luc Mélenchon sera à nouveau parmi nous le 13 janvier pour une réunion publique à Decazeville. Pour des militants convaincus, aucune bataille n’est perdue d’avance.

2) Stopper l’offensive de Sarkozy et du MEDEF contre les salariés, contre les milieux populaires, contre la laïcité

Au soir du 6 mai 2007, Ségolène Royal savourait sa victoire : elle s’était imposée comme leader médiatique de la gauche ; l’horizon 2012 était dégagé.

Collés à leur siège devant ces images surréalistes, les citoyens, syndicalistes et smicards conscients, mesuraient, eux ce que le succès de la droite libérale allait nous coûter.

Qui a propulsé Nicolas Sarkozy comme président de l’UMP puis comme président de la République ? les grands patrons du CAC40 et des médias. Pour quoi faire ? Réussir en France ce que Reagan a fait aux Etats Unis, ce que Thatcher et Blair ont imposé en Grande-Bretagne... Casser les protections sociales, le droit du travail... pour rendre "compétitifs" "leurs" salariés vis à vis des pauvres d’Indonésie, de Roumanie, du Maroc ou du Costa Rica. Seuls gagnants dans l’affaire : grands patrons et spéculateurs du capitalisme finanier transnational.

Ceux qui prennent les phrases ci-dessus pour de la langue de bois anti-capitaliste déchanteront d’ici peu, au plus tard après les élections municipales et cantonales. La soif de revanche du capitalisme français après les deux évènements liés de 1968 et 1981, n’est pas étanchée, loin de là.

Quels secteurs vont probablement être attaqués en priorité ?

* Fiscalité : Faire payer les pauvres au profit des riches dans la lignée du célèbre "paquet fiscal" de 15 milliards

* Laïcité : La façon dont la société française est structurée autour de ses collectivités territoriales, services publics, associations représente un handicap pour ceux qui rêvent d’une France à l’américaine où les religions complètent la toile d’araignée d’une vie politique bipolaire maîtrisée et de médias aux ordres. De plus, le lien de la droite et du fascisme à l’enseignement confessionnel a beaucoup marqué idéologiquement la droite française.

* Santé et sécurité sociale ( fermetures de services dans les hôpitaux de proximité, franchises médicales, déremboursements, affaiblissement des mutuelles pour favoriser les assurances privées, peut-être même baisse des allocations familiales...)

* Retraites : La "réforme des régimes spéciaux" n’était qu’un préalable à une offensive générale sur la durée de cotisation et le montant des pensions.

* Fonction publique et autres services publics : La guerre éclair menée par Rachida Dati dans le secteur judiciaire donne une idée de la détermination du gouvernement à "dégraisser" l’Etat au détriment des citoyens. Gare à la suite dans l’Education nationale, les services fiscaux, les hôpitaux, Poste, SNCF... et même la police.

* Pouvoir d’achat : Sur ce point, la contradiction entre promesses du candidat Sarkozy et politique du président Sarkozy peut devenir explosive si le contexte politico-social devient plus défavorable à la droite.

* Droit du travail : L’offensive du MEDEF sur ce terrain continuera inexorablement, mois après mois, point par point, particulièrement pour "flexibiliser" le contrat de travail, les horaires, les protections du salarié. A un moment ou l’autre l’attaque contre le droit de grève sous forme de service minimum va reprendre.

* Immigration : La droite sarkozienne est à la fois atlantiste dans sa politique "étrangère" et "nationale" dans son idéologie à l’usage des citoyens français, particulièrement pour continuer à capter l’électorat du front National. Aussi, les situations humaines inadmissibles de sans-papiers vont se maintenir sinon se multiplier.

La liste des fronts prévisibles est beaucoup plus longues. Mieux vaut insister en ce début d’année sur la nécessité de renforcer les syndicats, de soutenir chaque lutte, toutes les luttes ... ne pas laisser les isolées, tendre à les centraliser si possible... Stopper l’offensive de dérégulation libérale commence par là.

3) Défendre la laïcité

Parmi les jouets de Noël 2007, sont apparus les gadgets d’une société de consommation religieuse. Cela ne nous inquièterait pas s’ils n’étaient pas symboliques d’une part du retour de pays communautaristes religieux, de guerres de religion, d’autre part d’attaques diverses contre la laïcité :

- aux Etats-Unis se vendent comme des petits pains des "jouets bénis", par exemple des poupées "bibliques" qui parlent, destinées à protéger l’esprit des enfants et à les délivrer de Satan (non, ce n’est pas une plaisanterie ...) ; ainsi Moïse répète-t-il à qui mieux mieux : "Tu ne commettras pas d’adultère" et "tu ne voleras pas" ... Leur coût est modique, ce qui les met à portée de toutes les bourses, puisqu’elles sont fabriquées en Chine !

- En Angleterre, on vous propose de déguster la Vierge Marie chaque matin avec un moule qui imprime son effigie sur le pain avant de le passer au grille-pain.

- En France, vous pouvez offrir un rosaire électronique qui récitera à votre place "Notre père" ou "Je vous salue Marie".

- En Turquie, la poupée "islamique" Elif remplace Barbie et obtient un succès croissant, comme tous les jouets "islamiques", (notamment les jeux de société) elle fait la prière en turc et récite des sourates du Coran en arabe. Plus près de nous, Ikea vend des poupées "islamiques", elles ressemblent aux "poupées russes" gigogne mais le père, barbu, est accompagné de sa femme bien couverte, des cheveux au bout des pieds. (Ikea est très soucieux de l’islam, l’entreprise vient d’ailleurs de créer un hijab pour ses employées musulmanes en Grande-Bretagne aux couleurs d’Ikea ...)

La visite de Sarkozy et Bigard au Vatican s’inscrit dans ce contexte de religion médiatique, de bondieuserie électronique et de massacres quotidiens au nom de Dieu ou de la "démocratie made in USA".

4) Gagner les municipales et cantonales

L’année 2007 a été marquée par la victoire de la droite lors des présidentielles puis des législatives. Nicolas Sarkozy et ses proches en ont tiré pour bilan que les Français aspirent à des réformes libérales à l’anglo-saxonne de notre république. Il se trompe ; ce n’est pas la droite qui a gagné mais la gauche qui a perdu par son manque de crédibilité pour représenter une alternative, par la faiblesse de sa candidate, de sa campagne et de son programme.

A quoi sert de tirer ainsi le bilan de la défaite des présidentielles ? A insister sur la possibilité pour la gauche de gagner municipales et cantonales, seulement un an après le triomphe de Sarkozy.

Une telle victoire aux élections locales est donc possible. Elle est surtout nécessaire. Le rapport de forces social dépend en partie du rapport de forces politique. Même en l’absence de débouché crédible, celui-ci crée un contexte plus ou moins démoralisant ou au contraire stimulant pour la défense des intérêts des salariés et couches populaires. Une défaite suscite des divisions, des doutes, un isolement sur le champ politique alors qu’une victoire insuffle plutôt une dynamique.

Contribuons donc dans la mesure du possible au succès de notre camp social et politique (la gauche) lors de ces élections municipales et cantonales. Cela implique d’être critique vis à vis de toute alliance contre nature de type PS MODEM, d’être vigilant au second tour en faveur de listes de rassemblement à gauche aux municipales et du désistement systématique au second tour en faveur du candidat arrivé en tête pour les cantonales.

5) Sur le rôle de PRS

Cette année 2008 va être marquée par le congrès du PS, le congrès du PCF, le congrès de la LCR puis sa campagne pour un Nouveau parti anticapitaliste, le congrès du PT qui veut construire son Parti Ouvrier Indépendant. Du MRC aux antilibéraux proches de José Bové, toutes les forces de gauche vont redéfinir dans le courant de cette année leur orientation.

Dans ces conditions, le rôle de PRS n’est pas simple :

* campagne pour un référendum et contre le traité de Lisbonne : bien sûr

* continuation du combat pour la défense des services publics, si bien menée en Aveyron par Pierre Pantanella, Alain Renaut et tous leurs amis : bien sûr

* travail politique de la sensibilité Trait d’Union pour qu’émerge au congrès du PS une motion gauche aux orientations et à la tactique de congrès compréhensibles par tous les autres antilibéraux : bien sûr

Tout cela ne suffit pas pour répondre à l’attente de ces centaines de milliers de Français qui "espèrent la constitution d’une vraie gauche", pour tenir compte des centaines de millions d’humains qui croient sur notre planète qu’un autre monde est possible et nécessaire.

A son petit niveau, strictement départemental, PRS12 essaiera de ne pas déserter ce terrain.

Parmi les possibilités concrètes, il me paraît utile d’améliorer encore notre site et sa fréquentation. Objectif : plus de 1000 visites par jour d’ici la fin de l’année comme cela fut déjà le cas sur deux petites périodes à l’automne 2007.

De même, le 40ème anniversaire de Mai 68 ne doit pas être considéré comme un évènement médiatique sans intérêt. A été posé alors une question centrale, celle de la force politique à construire pour donner un débouché aux aspirations individuelles et collectives ; 40 ans plus tard, nous en sommes toujours là mais le besoin s’en fait de plus en plus sentir.

En conclusion, permettez-moi de conclure comme en 2007 par le slogan du Che :

Hasta la victoria siempre

Jacques Serieys

Mis en ligne le 2 janvier 2008


Objectifs 2007

Plan :

- La France est en état d’urgence sociale

- La France est en état d’urgence politique

- Attention au risque d’un président et d’un gouvernement de droite pour cinq ans

- Beaucoup de cartes sont aujourd’hui entre les mains du Parti Socialiste

- La construction d’une force politique anti-libérale de masse sera indispensable

- Un autre monde est possible

1) La France est en état d’urgence sociale

Plus de 12 millions de Français ont moins de 843 euros de revenu mensuel dont 3 514 000 allocataires de minimas sociaux ( d’après l’INSEE, ces allocations font vivre plus de 6 millions de personnes, en comptant les enfants en particulier).

10% des Français ont moins de 653 euros de revenu mensuel. Environ 35% des SDF sont salariés.

Entre la moitié et les deux tiers des femmes qui travaillent, touchent moins de 750 euros par mois et ont un contrat au sigle étrange ( CNE, CES, CIE, CEC..).

L’intérim a augmenté de 130% en dix ans et les CDD de 60%. Une partie de plus en plus grande de la population n’a aucune garantie pour le lendemain ; aussi, un Français sur deux craint de devenir un jour SDF.

Les seuls Restos du coeur ont accueilli durant leur dernière campagne 670000 personnes et servi 75 millions de repas. D’après l’INSEE, 22% de la population française fait partie d’une catégorie de pauvres.

D’année en année, la précarité des jeunes s’accroît ( à présent la génération des moins de 40 ans est concernée majoritairement).

Les conditions de travail plus difficiles et l’effritement des acquis sociaux poussent une partie importante des salariés non précaires, des petits travailleurs indépendants (paysans, commerçants, artisans) à se sentir solidaires de la France qui souffre. La gauche doit proposer un programme d’union populaire, de front unique social à tous ceux qui ne font pas partie des privilégiés du système.

2) La France est en état d’urgence politique

Comme le développement du progrès technique et humain accroît les besoins sociaux ( éveil des enfants, téléphone portable, voiture...) alors que le niveau de vie baisse : ça ne durera pas longtemps comme ça.

Si les sales types qui pensent la politique en terme de carrière croient pouvoir s’en tirer par de la "communication", ils se trompent. Les Français sont en attente de réponses concrètes.

De plus, le système institutionnel est branlant, la 5ème république est à bout de souffle. La confiance accordée au président, au premier ministre comme aux parlementaires ou aux partis est faible.

Dans les banlieues urbaines comme au fin fond des campagnes, nous constatons chaque jour l’immense attente d’un changement et une immense désespérance vis à vis de la "politique".

Beaucoup de raisons peuvent pousser une majorité de Français qui veulent "changer la vie", au moins un peu, à voter pour une "gauche rose, rénovée, rajeunie et féminisée" en 2007.

Mais attention, la gauche française a besoin de l’électorat antilibéral, écologiste, communiste, républicain pour l’emporter. Elle a intérêt à soutenir un front unique social et à agir en front unique politique pour mobiliser tous ses bataillons.

3) Attention au risque d’une "solution" sécuritaire nationale type Sarkozy ou même droite extrême droite.

Nous savons toutes et tous que si Sarkozy est élu, l’offensive libérale contre les acquis sociaux et républicains va redoubler et nous craignons que le mouvement social ne s’épuise sans succès comme aux débuts de Margaret Thatcher.

D’ici 4 mois ? 5 ans ? 10 ans ? beaucoup de raisons peuvent pousser une majorité de Français à choisir une couleur moitié bleue nationale, moitié brune autoritaire si la gauche de gouvernement s’avère incapable :

- de proposer un programme puis entreprendre une politique répondant aux besoins des Français.

- de défendre l’intérêt public face au capitalisme financier transnational et redonner un rôle positif à l’Etat, aux services publics dans ce cadre.

- de promouvoir un projet de société progressiste en s’appuyant sur l’acquis de la tradition laïque, républicaine, socialiste et émancipatrice encore vivace dans la société française au lieu de le brouiller et de se complaire dans la communication personnalisée.

4) Beaucoup de cartes sont aujourd’hui entre les mains du Parti Socialiste

La plupart des adhérents de PRS 12 vivent dans des communes où ils constatent à quel point aujourd’hui, pour une grande majorité de citoyens, la candidate de la gauche pour ces présidentielles 2007 : c’est Ségolène Royal.

De plus, dans beaucoup de communes et cantons aveyronnais le parti socialiste porte seul aujourd’hui le rapport de forces face à la droite. La grande majorité des cadres organisateurs de la gauche y adhèrent au PS ou s’apprêtent à le faire, même si leur histoire militante s’inscrit plutôt au PC, à l’extrême gauche, au PRG ou chez les Verts.

Dans des villes où des camarades, isolés ou presque depuis plusieurs années, viennent d’être rejoints par dix, vingt, trente camarades, le premier objectif est inévitablement de mener le combat politique local et national avec eux.

Pour ces militants socialistes de PRS, il est important d’agir au mieux pour que Ségolène Royal l’emporte et que sa victoire permette :

- une amélioration des conditions de vie

- un renouveau démocratique

- un meilleur rapport de force social

L’analyse des déclarations de Ségolène Royal depuis son investiture comme candidate du Parti Socialiste laisse penser que ses orientations prioritaires ne sont pas encore tranchées. L’espace politique pour une utilité du militantisme par le parti socialiste n’est pas bouché. En Aveyron, le Collectif de défense et développement des services publics n’aurait pu gagner aussi vite une crédibilité auprès des salariés, des usagers, des maires, de la préfecture et maintenant de médias nationaux sans un point d’appui au sein du PS mais aussi sans indépendance totale vis à vis de lui.

Pour éviter les malentendus, il est clair pour moi que PRS comme association ne devra pas appeler à voter pour un(e) candidat(e) au premier tour.

5) La nécessaire construction d’une force politique nouvelle de gauche antilibérale

Les limites de la gauche au pouvoir depuis 1981, le développement international de courants antilibéraux, les luttes depuis la grève générale de 1995 jusqu’à la victoire contre le CPE , la puissance du non au TCE au printemps 2005 expliquent la force actuelle d’une mouvance antilibérale hétérogène de masse en France.

La gauche a besoin de cette mouvance :

- elle pèse lourd dans le rapport de force social face à la droite, au MEDEF et au libéralisme. Elle représente au moins 15% du corps électoral.

- elle peut traduire l’espérance de la jeunesse révoltée, la détermination de syndicalistes qui ne veulent plus reculer, l’attente de populations précaires sinon parfois tentées par le Front National.

Il est évidemment souhaitable que cette force politique nouvelle soit la mieux organisée et la plus conséquente politiquement possible tout en trouvant les formes adéquates pour que des militants comme José Bové si possible y participent. Les "collectifs" mouvementistes, même coordonnés, se déchireront toujours aux moments décisifs comme sur la désignation du candidat pour la présidentielle. Seule une organisation politique rassemblant des dizaines de milliers de militants serait à la hauteur du besoin politique actuel dans la situation politique nationale, européenne et internationale.

La démarche programmatique et celle du "double consensus" ( organisations nationales et collectifs locaux) choisis par le rassemblement antilibéral étaient acceptables à un moment transitoire et décisif. La fusion soudaine d’organisations comme le PCF, la LCR ou PRS est illusoire et correspondrait même probablement à un appauvrissement des forces antilibérales. Cela n’empêche pas la mise en place d’un front où chaque adhérent d’organisation ou inorganisé serait adhérent du front. Mais si ce front veut un jour avancer, il faudra bien qu’il tienne des congrès où chaque adhérent représente une voix.

Une autre erreur est partagée par diverses forces et personnalités qui ont, semble-t-il, privilégié la tactique en espérant gagner le choix du candidat plutôt que régler y compris par le débat public, les vraies questions posées depuis le 29 mai. L’intégration du Parti Communiste dans cette recomposition serait impossible sans projet clair, rôle reconnu des organisations et rapport de force.

6) Un autre monde est possible et nécessaire

Le fil à plomb politique de PRS, c’est l’intérêt des salariés et des couches populaires, l’intérêt et le rôle nécessaire de la gauche politique, l’intérêt public (environnement, services publics...) pour la France mais aussi pour l’Europe et pour le monde.

Seul ce fil à plomb peut permettre par PRS qu’une ossature d’adhérents socialistes mais aussi des membres d’autres forces politiques ou mouvements(républicaine, communiste, écologiste, collectifs unitaires...) puisse travailler ensemble utilement.

La période nous est assez favorable avec une montée du mouvement social et de la gauche, en particulier en Amérique latine et en Europe.

L’année 2006 s’est terminée sur des images lamentables du capitalisme financier transnational dont les Etats Unis sont le chien de garde : pluie de stocks options sur les profiteurs du système, SDF recroquevillés dans des cartons, salariés licenciés alors que leur entreprise faisait de gros profits, prévisions catastrophiques quant à l’environnement, pendaison de Saddam Hussein, guerres civiles.

Pour qu’un autre monde soit possible, notre responsabilité est engagée dès cette heure. Quiconque croirait être utile sans participer à un effort collectif de réflexion et d’action serait aussi prétentieux que naïf.

Demain, peut-être fera-t-il beau si nous sommes nombreux, organisés, politiquement conséquents ; PRS est disponible pour y aider.

Hasta la victoria siempre !

Jacques Serieys


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