Dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais la bataille politique fait rage

vendredi 8 juin 2012.
 

Au plan local c’est une vraie joute à l’ancienne avec ses polémiques et rebondissements. Pour ma part je combats à la romaine. Petit bourg ou grande place : deux fossés, deux palissades ! Nous sommes partout, tout le temps, selon une technique qui fait mes délices et ceux des communistes locaux qui ont la même tactique de combat que moi. Nous avons tenu une réunion par semaine sauf celle-ci où il y en aura trois. La marche a été un gros succès qui a fait éclater de rage le pauvre Steeve Briois qui n’y a compté que cinq cents personnes au contraire de la police, ce ramassis de bolcheviks, qui en a compté trois mille, la presse locale quatre mille et nous, bien sûr, six mille ! Nous couvrons les murs âprement, nous faisons toutes les arrivées de gare, tous les marchés quotidiens, toutes les cités au porte à porte. Pas un instant nous n’oublions que nous partons de quinze pour cent à la présidentielle et qu’il faut doubler le score pour passer dans le duo de tête. Bref nous ne gérons pas une rente de situation. Aucun sondage ne nous a grisé, ni la mauvaise foi de ceux qui ont annoncé que c’était gagné pour moi pour mieux se réjouir du contraire le cas échéant.

Au plan national on ne voit que ce que les médias en retiennent. Comme d’habitude je pars avec deux mains attachées dans le dos sous un flot d’injures et de bienpensance bouffie. La lecture de la « Charente libre », ou pire, de l’ignoble « Ouest France » donne la mesure de l’infection des élites de droite par la sympathie pour l’extrême droite. Par-dessus le marché je dois affronter le déséquilibre des temps de parole dans les médias audio visuels. Une part d’entre eux sont présents sur place dans la durée. L’autre vient au seul marché du vendredi à Hénin-Beaumont faire les clichés qui pourraient être écrits depuis le pôle nord ou la planète Jupiter. Je ne peux m’empêcher de sourire en coin quand je vois la Le Pen jouer les prix de vertu, elle et son parti. Mais depuis son avènement à la tête du parti d’extrême droite et en vertu du brevet de dédiabolisation qui lui a été attribuée par certains, il semble qu’elle bénéficie d’une large amnistie. Pas de notre part, on s’en doute !

Les méthodes délinquantes du FN sont avérées de longue date et l’actualité les a confirmées. Ainsi quand Marine Le Pen s’est « félicitée » de la diffusion d’un tract anonyme produisant un faux appel à voter pour moi. Mon camarade Hervé Poly a déposé plainte pour « engagement illégal de dépenses électorales ». En effet, comme ce tract anonyme comporte ma photo et se termine par l’appel « Votons Mélenchon », il pourrait être considéré comme du matériel de ma campagne. Il n’en est rien bien sûr et c’est là le cœur de la question au plan légal. Or l’article L 113-1-III du code électoral est très clair. Voici ce qu’il dit : « sera puni d’une amende de 3 750 euros et d’un emprisonnement d’un an, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque aura, pour le compte d’un candidat ou d’un candidat tête de liste, sans agir sur sa demande, ou sans avoir recueilli son accord exprès, effectué une dépense » électorale. Le délit est clairement établi et les faits correspondent parfaitement. La difficulté de ce genre d’affaires est généralement que les « anonymes » qui diffusent ce genre de tracts restent anonymes pour la justice aussi.

Mais là, ce n’est pas le cas.

Suite du texte en cliquant ci-dessous :

La bande de bons à rien du FN mal placée pour jouer les prix de vertu civique


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