Filippetti : peine de sursis pour l’Hadopi

lundi 6 août 2012.
 

« Dans le cadre d’efforts budgétaires, je vais demander que les crédits de fonctionnement de l’Hadopi soient largement réduits pour l’année 2012. Je préfère réduire le financement de choses dont l’utilité n’est pas avérée. » La ministre de la Culture a défendu une position très agressive, hier, dans une interview donnée au Nouvel observateur.

Cette déclaration n’est cependant pas une surprise, puisque Aurélie Filippetti avait déjà jugé le 11 juillet, lors de son audition devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale, que le budget de fonctionnement de la Haute autorité — 13 millions d’euros en 2012, 12 millions demandés pour 2013 — est « cher ». « 12 millions d’euros annuels et 60 agents, c’est cher pour envoyer un million d’e-mails », a répété hier la ministre.

Reste désormais à savoir comment va tourner l’Hadopi si son budget est revu à la baisse en cours d’année — et même si cela est possible. Depuis plusieurs mois, des informations internes font état de vives tensions au sein des bureaux de la rue du Texel, les salariés pouvant légitimement se demander si leur poste passera l’année 2013... Autre question de taille : si la Haute autorité fonctionne au ralenti, que deviendront les dossiers des internautes flashés par Trident media guard (TMG), la société nantaise missionnée par les ayants droit du cinéma, de la musique et des jeux vidéo pour surveiller la circulation de centaines d’œuvres sur Internet. Cette dernière facture ses services pour quelque 3 millions d’euros annuels, qui seraient donc payés par les artistes, éditeurs et producteurs pour rien ? Interrogé sur ces questions, le ministère de la Culture ne nous a à cette heure pas répondu.

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