Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon : "On n’est pas fâchés"

samedi 22 septembre 2012.
 

« Il n’y a pas de querelle de chef au Front de gauche, nous sommes tous des chefs !" Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent ont tonné ce samedi matin contre les rumeurs sur des questions d’égos et de primauté à la tête du Front de gauche.

Prenant la parole le premier lors de ce rendez-vous consacré à la Vie République sur le stand du Front de gauche, le secrétaire national du PCF a précisé d’emblée : « On n’est pas fâché. Certains s’excitent depuis quelques jours au sujet de querelles de personnes chez nous. On les tranquillise d’emblée. On n’est pas fâchés. Le Front de gauche se porte comme un charme. On s’est vu tout l’été pour la mobilisation du 30 septembre (contre le Pacte budgétaire européen, ndlr). On a aimé mené les batailles de cette année passée. On va aimer continuer à mener nos combats. »

"Je suis au patrimoine commun"

Co-fondateur du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon s’est lui-aussi montré rassurant à l’égard de cette supposée guerre des chefs. « Je ne suis candidat à rien. J’ai reçu le plus grand honneur qui soit : être le candidat du Front de gauche et de la révolution citoyenne. Le meilleur m’a été donné, maintenant, je suis au patrimoine commun ! »

Et de préciser à l’attention des salariés en lutte, présents sur le stand : « Ces gens qui prônent l’austérité vous condamnent à baisser les yeux, à vous soumettre. Vous, les Fralib, les Doux, les Sodimédical, grossièrement abandonnés par l’Etat. Tous, vous avez un ennemi commun, la résignation. C’est pour ça qu’ils cherchent à vous faire croire que nous avons des problèmes d’egos. Mais on a eu tellement d’honneur à vous représenter que notre orgueil va éclater ! »

"Une autre façon de faire de la politique"

Pierre Laurent précise la démarche du Front de gauche. « Nous sommes en train d’inventer une nouvelle façon de faire de la politique dans laquelle il n’y a pas de querelle des chefs. Ça ne nous intéresse pas. Une seule question nous importe : le peuple va-t-il retrouver le pouvoir sur sa vie ? Il n’y a pas de hasard. Si notre slogan Pour une Vie République a marqué lors de la présidentielle, c’est que ça résonne dans la tête des gens qui en ont marre de ne plus rien décider de leur vie. Notre objectif n’est pas de prendre le pouvoir pour un tel ou un tel. C’est de prendre le pouvoir pour le rendre au peuple. »

Le Front de gauche met donc le cap sur la mobilisation du 30 septembre pour un référendum sur le nouveau traité européen. Jean-Luc Mélenchon explique pourquoi : « Vous avez à faire avec un cartel politique enraciné dans la masse. Notre coordination se réunit chaque semaine pour essayer de tracer une perspective efficace vers cette prise de pouvoir du peuple. Nous sommes déclencheurs et éclaireurs. Le Front de gauche doit se transformer en front du peuple pour passer les commandes au mouvement social le plus large. »

Stéphane Guérard, L’Humanité


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