Le Medef a « besoin d’air », les salariés ont eux besoin de « changer d’air » (communiqué CGT)

samedi 27 janvier 2007.
 

Si le Medef a « besoin d’air », les salariés qui subissent les politiques patronales, souffrent du chômage, des salaires insuffisants, de l’explosion de la précarité et de la flexibilité ont eux surtout besoin « de changer d’air ».

Le Medef vient de faire connaître son programme pour les dix prochaines années sous la forme d’un livre blanc intitulé « Besoin d’air ». C’est sans surprise que l’organisation patronale, pourtant très bien servie ces dernières années par la majorité et le gouvernement sortant, y livre sa vision d’une société toujours plus libérale et inégalitaire.

« Moins de droits et protections pour les salariés, plus de liberté pour les employeurs », tel est le sens du programme du Medef dévoilé aujourd’hui avec la volonté affichée de s’inviter dans la campagne électorale.

Si l’exigence de réduire au minimum la contribution des entreprises à la solidarité nationale est connue, les revendications/propositions que Mme Parisot voudrait inscrire pour certaines d’entre elles dans la Constitution, marquent un nouveau raidissement à l’encontre des salariés : « réduction des cotisations sociales patronales », « suppression des 35 heures et de la durée légale du travail », « abandon de la retraite à 60 ans », « mise en place d’un contrat de travail dit de mission plus flexible que le Cdi », « pression accrue sur les salaires et notamment sur le Smic », « réduction drastique de toutes les dépenses publiques », « suppression des seuils (jusqu’à 250 salariés) pour la mise en place des CE et délégués du personnel », « réduction de la fiscalité sur les entreprises »....

Réitérant son paradoxe préféré selon lequel « pour créer des emplois il faut d’abord faciliter les licenciements », le Medef réclame un licenciement express baptisé « séparabilité à l’amiable ».

Le monde rêvé de l’organisation patronale est celui du moins disant social. Un monde où il n’y a pas de place pour les garanties collectives des salariés et où le code du travail est réduit à sa plus simple expression.

Au total, le livre blanc du Medef propose toujours plus de liberté et de richesses pour les employeurs et les actionnaires et toujours plus d’insécurité sociale pour les salariés.

Si le Medef a « besoin d’air », les salariés qui subissent les politiques patronales, souffrent du chômage, des salaires insuffisants, de l’explosion de la précarité et de la flexibilité ont eux surtout besoin « de changer d’air ».


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