Le Front s’élargit contre le traité et pour la manifestation du 30 septembre

jeudi 27 septembre 2012.
 

J’écris cette note alors que je suis encore un peu fébrile après ce discours sous la pluie devant le Panthéon. Ici, il est surtout question de la manifestation du 30 septembre et de l’événement que constitue le rejet massif par le conseil fédéral d’Europe-Ecologie-Les-Verts du traité européen.

Je viens d’apprendre le résultat du vote du conseil fédéral d’Europe-Ecologie-Les Verts à propos de la ratification du traité européen. 77 voix contre, 24 pour, 8 abstentions. C’est selon moi un événement politique d’ampleur. Majoritairement, un des deux partis de la coalition a rompu la solidarité politique gouvernementale. En soi ce n’est pas rien. Mais il s’agit d’un texte qui va être à l’origine de toute l’orientation du gouvernement pour les mois à venir. A cette heure, je ne me soucie pas de l’inconséquence qu’il y a pour Europe-Ecologie-Les Verts à voter de cette façon pour devoir ensuite appliquer les conséquences du texte qu’ils auront condamné aussi largement. Le fait marquant, le fait politique, le fait qui positionne cette formation pour l’avenir, pour les majorités politiques que nous pourrions constituer, c’est qu’Europe-Ecologie-Les-Verts ait dit « non » au traité européen. Ce vote met aussi la gauche du PS au pied du mur. Il devient plus difficile selon moi de se dédire quand une partie de la majorité gouvernementale et une aussi forte partie de la gauche parlementaire est aussi résolue. Car le « oui » et le « non » au traité européen ne sont pas une opinion parmi d’autres à propos de politique étrangère ! C’est une ligne d’ensemble dans chacun des deux cas. Elle concerne l’avenir de l’Europe et la conduite de la politique générale en France.

Ce vote tombe à pic. Il entre en résonance avec ce qui se passe dès à présent sur le terrain. J’en déduis que la mobilisation pour le 30 septembre devrait encore s’élargir. Car de jour en jour, d’heure en heure, la préparation de la manifestation du 30 septembre prend de l’ampleur. Les cars et les trains s’affrètent, les covoiturages s’organisent. Il faut être conscient qu’un tel mouvement implique d’importants sacrifices financiers. La liste des organisations qui appellent s’allonge. Il y en a plus de 50 d’ores et déjà. Pour ne prendre que les syndicats j’ai noté la CFDT CFF, la CGT Finances, la CGT Educ’action, la CGT Livres (Filpac), la CGT Personnels des Organismes Sociaux, la très puissante Union régionale Ile-de-France de la CGT, la CGT FSA, le SNESUP-FSU, le SNU-FSU Pôle Emploi, le SNU-FSU Clias, le SNU-tefi. Et aussi la FSU et Solidaires Finances Publiques, Solidaires Douanes, Sud BPCE. On se souvient que l’Union syndicale Solidaires est déjà parmi les premiers signataires de l’appel unitaire. De réunion du collectif en réunion d’organisations la mise en place matérielle se précise. Il y a parfois de piquantes discussions. On se souvient des soupçons de « récupération » politique formulés et répandus en confidences « anonymes » (bien sûr) contre moi ou contre le Parti de Gauche. Qu’il est amusant de voir les mêmes à présent faire des pieds et des mains pour obtenir le droit de manifester distinctement avec leurs propres cortège et banderoles de parti ou de syndicat quand nous proposons de marcher tous ensemble, par région, par respect pour les montées collectives des camarades venus de loin. Qu’il est amusant aussi de voir toutes ces pressions pour organiser des prises de paroles finales quand nous proposons qu’il n’y en ait pas, tout simplement, parce que la sonorisation coûte affreusement cher, sachant que notre message est connu et que ce qui reste à savoir c’est si nous sommes en nombre ou pas. Pour finir, bien sûr, nous ne ferons de rien de tout cela un motif de fâcheries. Rien ne nous importe à part le succès, le sentiment de force qui se répandra, la prise de conscience qui émergera, le recul de la résignation, la vigueur du rapport de force. Parlez autant que vous voulez, défilez comme vous voulez, cela n’a pas d’importance. Ce qui compte c’est le nombre, la détermination, l’énergie, la dynamique ! Agissez, mobilisez, camarades ! Nous, nous n’avons pas d’intérêt distinct de ceux de l’ensemble du mouvement. Je crois celui-ci assez fort, dorénavant, pour rappeler à tous les états-majors parisiens le sens du collectif.


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