Education nationale : Peillon a lui aussi les « désobéisseurs » dans sa ligne de mire

mercredi 3 octobre 2012.
 

Interrogé sur France-Inter jeudi 20 septembre, Vincent Peillon reprenait à son compte le refus de François Hollande de promulguer l’amnistie pour les syndicalistes condamnés dans le cadre de leurs combats de défense des services publics et de l’emploi dans notre pays.

En criminalisant l’action syndicale, Nicolas Sarkozy voulait faire régner la terreur et faire courber la tête à toutes celles et ceux qui refusent la soumission et combattent au nom de l’intérêt général. Parce qu’ils dénonçaient le rouleau compresseur libéral et l’affaissement orchestré de la République, les syndicalistes ont connu des vagues de répressions scandaleuses et intolérables dans une démocratie.

Refusant la rupture avec l’ancien régime, se cachant derrière la loi, et voyant sans doute quelque intérêt à mettre sous l’éteignoir ceux qui, par leurs actions font le choix de l’intérêt général, Vincent Peillon nie la capacité d’insurrection de nos concitoyens face à des lois scélérates ou face à des abus d’autorité. Dans une démocratie, l’autorité se doit d’être consentie. Dans une République, la Loi se doit d’aller dans le sens de l’intérêt général. Quand il ne réside plus ni l’un ni l’autre, désobéir, c’est faire preuve de responsabilité et d’exigence. Ce n’est pas pour rien que ceux qui ont installé la République l’avaient inscrit dans la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

Le Parti de Gauche et le Front de gauche n’ont eu de cesse de demander l’amnistie, comme l’a fait Jean-Luc Mélenchon lors de sa seule entrevue avec le président de la République. Nous serons aux côtés de toutes les luttes et appelons nos concitoyens à défendre celles et ceux qui sont en première ligne pour la défense de l’intérêt général.

François COCQ, Secrétaire National à l’Education, à la Formation et au Service Public du PG

Francis DASPE, président de la Commission Education du PG

Magali ESCOT, membre référente du Bureau National du PG au Service Public


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