Après le succès de la manifestation du 30 Traité européen : « On ne lâchera pas »

vendredi 5 octobre 2012.
 

Cinq mois après l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, une soixantaine d’organisations politiques (Front de gauche, NPA...), syndicales (fédérations CGT, FSU, Solidaires...) et associatives (Attac, Copernic...) ont réussi le pari de faire descendre dans la rue parisienne plusieurs dizaines de milliers de personnes (80 000 selon les organisateurs) pour dire "non" au traité budgétaire européen. Des manifestants dont beaucoup ont voté pour le candidat socialiste au deuxième tour de la présidentielle et qui revendiquent aujourd’hui leur part de la victoire. "Pas question de se faire traité", "Députés, pas de trahison, votez non !", "Non au dictat de la troïka" : sur les affiches brandies par la foule, des slogans clairs pour un message qui veut l’être tout autant.

Paroles de manifestants en colère.

Ludovic, demandeur d’emploi

"Je refuse qu’on engage les Etats sur des équilibres budgétaires qui vont contraindre les politiques sociales et qui vont conduire à des économies auxquelles on a jamais été en mesure de faire face. Ce traité va surtout profiter au monde de la finance et aux privilégiés et ce sont les plus modestes d’entre nous qui vont voir leur situation se dégrader. Hollande s’était engagé à demander une révision de ce traité mais il n’a obtenu que quelque chose de symbolique. Il tient tellement à ce tandem franco-allemand qu’il accepte les injonctions de l’Allemagne qui est en position de force."

Anne-Lise, doctorante en droit et militante PCF

"On était déjà bien motivés en 2005 [contre le traité constitutionnel européen] : c’est la continuité de notre lutte. C’est important pour nous de commencer par là, avant de s’opposer aux régressions sociales qu’on va voir arriver en France avec les politiques d’austérité. On essaie de faire pression à gauche, de porter la voix d’une gauche positive, ambitieuse. Car la situation économique et sociale est telle que ça va péter. Nous, on est là pour les choses pètent en douceur. On est pas pour le grand soir mais on estime qu’on peut faire changer les choses."

Marie-Thérèse, salariée à France-Telecom et militante CGT

"Nous voulons une Europe sociale et non pas une Europe des finances. Hollande avait promis de faire modifier le traité et il le fait voter tel quel. Le petit truc sur la croissance qui a été ajouté n’est pas suffisant. Oui, ce traité va être ratifié, c’est sûr... mais avec les voix de la droite. Bravo la gauche ! Y a pas de quoi se féliciter ! L’avenir n’est pas très rose. On se doute bien qu’ils ne changeront pas d’avis en une journée. Il faudra d’autres manifs pour qu’ils tiennent leurs promesses mais on ne lâchera pas. On ne lâche jamais."

Dominique, institutrice à la retraite et militante d’Attac

"Habituellement, Attac ne défile pas mais là trop, c’est trop. On est contre l’austérité prônée par le gouvernement. Je suis une opposante à ce gouvernement. Hollande est dans le système et pour moi, le PS n’en a que le nom. C’est une parti capitaliste et je ne suis pas étonnée de la politique qu’il mène. S’il y a un changement, ce ne sera pas avec les élections. En attendant, ça s’aggrave toujours pour les citoyens et la crise a bon dos. Je suis pour la sortie de l’Europe. Telle qu’elle est, elle ne pourra jamais être sociale. Dès le départ, elle a été construite sur des bases financières financières. C’est un leurre."

La manifestation du 30 septembre 2012 dans la presse internationale

El mundo

Paris se rebelle contre l’austérité

http://www.elmundo.es/elmundo/2012/...

Raquel Villaécija (correspondante à Paris)

Ce n’était qu’une question de temps pour que la Bastille se soulève, pour que le berceau de la révolution soit baigné de la clameur populaire contre l’austérité économique. Paris rejoint ce dimanche les mobilisations citoyennes survenues dans des pays comme le Portugal, l’Espagne ou la Grèce pour protester contre les politiques de rigueur appliquées par les gouvernements européens.

La manifestation a été convoquée par plusieurs partis de gauche. Le maître de cérémonies est Jean-Luc Mélenchon, la langue acérée de la campagne électorale française qui, après le scrutin était resté prudent. Mais les dernières mesures adoptées par Françoise Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont conduit de nouveau l’ex-candidat du Front de Gauche dans l’arène politique.

L’homme politique a appelé tous ceux qui s’opposent à la rigueur à manifester cet après-midi à Paris contre le pacte de Stabilité européen, dont la ratification sera débattue à l’Assemblée mardi prochain, mais aussi contre le tournant de la rigueur de celui qui promettait d’être le Président de la croissance et qui, selon Mélenchon, menace de plonger le pays dans la récession.

Le budget que François Hollande a prévu pour 2013 et que l’Exécutif a présenté vendredi dernier est le plus austère depuis la Seconde Guerre Mondiale, comme l’a reconnu le gouvernement lui-même, et cela se traduit par une augmentation d’impôts de quelques vingt milliards et une diminution des dépenses de 10 milliards.

« La France n’est pas soumise »

L’objectif est de parvenir à réduire le déficit fixé à 3% du PIB d’ici 2013, tel que le stipule le pacte fiscal européen. C’est pourquoi, une bonne part de la gauche française s’oppose à ce texte. EELV a déjà annoncé qu’ils voteront contre sa ratification, de même qu’une vingtaine de députés PS ont exprimé publiquement leur rejet de ce document.

Selon Mélenchon, l’austérité prônée par le gouvernement Ayrault est déjà « deux fois supérieur » à celle de son prédécesseur François Fillon. Quoique pensée par l’ex-candidat à la présidence, plus de 50 associations, syndicats et autres organisations politiques participeront à la marche d’aujourd’hui, dont le PCF et le PG. Selon Eric Coquerel, secrétaire général de cette dernière formation, 70 départs ont eu lieu depuis toute la France pour converger vers Paris sous la même pancarte.

« Le succès de la marche démontrera que la France n’est pas soumise, que les logiques libérales ont affaire dans notre pays à une résistance sociale et politique permanente ». a signalé Mélenchon dans l’Humanité, qui espère réunir des milliers de personnes à la marche qui ira de la Place de la Nation à la Place d’Italie.

Ce qui effraie le plus les Français, c’est le risque de voir se reproduire la même situation que dans les pays voisins, eux qui connaissent déjà un taux de chômage dépasser les 10% et voient les entreprises françaises annoncer de plus en plus de plans sociaux et licenciements.

« En Grèce, en Espagne ou au Portugal, où ce genre de politiques a été mené, l’activité s’est contractée, le chômage a augmenté. Le résultat de ce cercle vicieux, c’est l’augmentation du déficit et de la dette », signale le politique gaulois.

Traduction : Guillaume Beaulande

La gauche française manifeste à Paris contre le traité européen de stabilité

El ecodiario (Espagne)

le 30/09/2012

Source : http://www.elecodiario.mobi/politic...

Plus de 50.000 personnes, selon les organisateurs, ont manifesté aujourd’hui à Paris contre le Traité européen de stabilité et contre la politique d’austérité de l’Exécutif français.

À l’appel du Front de Gauche, organisation qui regroupe divers partis de la gauche extrême, dont le Parti Communiste Français (PCF), la manifestation était appuyée par 60 organisations,syndicats et associations.

L’ex-candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a assuré que la manifestation « marque le début du refus du peuple contre la politique d’austérité » qui, selon lui, est consacrée dans le traité européen de stabilité.

Les principaux leaders des partis qui ont convoqué la manifestation, ainsi que certains syndicats, étaient derrière une pancarte où on pouvait lire le slogan :« Pour une Europe solidaire, contre le traité d’austérité ».

Les organisateurs ont considéré que la manifestation a été un succès de participation, alors que la police n’a pas encore communiqué d’estimation sur les participants.

La manifestation a eu lieu à la veille du débat sur la ratification du traité européen de stabilité au Parlement français prévu mardi prochain.

Le Parti Socialiste (PS) du président François Hollande, n’est pas sûr de la victoire du vote, parce qu’une trentaine de ses députés a prévu de voter contre la ratification.

Il se passe la même chose avec les parlementaires écologistes, membres du Gouvernement du PS.

Les organisateurs espéraient que des figures de l’aile gauche du PS ou des écologistes participent à la marche mais on n’en vu aucun en tête de cortège.

Hollande s’était engagé durant la campagne à renégocier le traité mais, une fois à l’Élysée, il s’apprête à l’adopter.

Traduction : Françoise Bague

La gauche radicale française montre sa force contre l’austérité

La Razon (Espagne)

http://www.larazon.es/noticia/8401-...

Le Front de Gauche de l’ex-candidat présidentiel, Jean-Luc Mélenchon est en tête de la marche, à laquelle a participé une centaine d’organisations de l’extrême gauche française.

Derrière la pancarte « Pour une France solidaire, contre le traité de l’austérité » se placeront les principaux leaders politiques de la gauche radicale, en plus de quelques dirigeant syndicaux.

La manifestation se produit alors qu’il est prévu que le Parlement commence à débattre de l’approbation du traité la semaine prochaine.

Les socialistes sont favorables à sa ratification alors que le président, François Hollande, avait promis sa renégociation pendant sa campagne électorale.

Néanmoins, quelques députés socialistes s’opposent au traité et au moins une trentaine d’entre eux a prévu de voter contre.

Il se passe la même chose avec les écologistes, associés dans le Gouvernement des socialistes,qui en tant que parti, sont contre le traité.

Traduction : Françoise Bague

Des milliers des personnes ont manifesté aujourd’hui à Paris contre la politique européenne qui exige les mesures de l’austérité

CTK /République tchèque

Pour faire la pression sur le Parlement, qui va dans 2 jours débattre le budget, 60 organisations se sont donné RV dans la rue. Parmi eux, Le Front de Gauche. Front de Gauche s’est formé avant les élections européennes en 2009. Il est composé de PCF, de Parti de Gauche et de la Gauche alternative unie. D’après l’agence France Presse, 50 000 personnes sont venues pour manifester leur désaccord.

"C’est à partir d’aujourd’hui que le peuple français commence la lutte contre la politique de l’austérité", a déclaré Jean-Luc Melenchon, coprésident du Front de Gauche et le candidat aux présidentielles de 2012. Il a refusé l’accusation que c’est une manifestation d’opposition contre le gouvernement socialiste. C’est une manifestation de désaccord avec les mesures d’austérité.La démonstration de force a eu lieu 2 jours avant le débat parlementaire sur la TSCG, qui donnent les règles budgétaires très strictes au 25 pays signataires d’un pacte budgétaire qui limite le déficit structurel.

Traduction : Jarka Fournier

En France, des opposants défilent pour résister à l’austérité

The Guardian (Grande-Bretagne)

Des milliers de manifestants sont descendus dans la rue dimanche pour protester contre « l’austérité » économique qui se répand partout en Europe.

La foule, qui scandait « résistance », « résistance », avait été rassemblée par quelque 60 organisations, comprenant le Front de gauche et le Parti Communiste Français, qui s’opposent au Traité budgétaire Européen.

« Aujourd’hui, le peuple français lance un mouvement contre les politiques d’austérité », selon le président du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon.

Quelques heures avant le début de la manifestation, Jérôme Cahuzac, ministre du budget, taxait la manifestation d’ »erreur fondamentale ». « Je crois qu’ils commettent une erreur fondamentale en pensant que la politique que nous mettons en œuvre affaiblit la France, alors qu’en fait cette politique la renforce », a-t-il déclaré sur Europe n°1.

Le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, a défendu le traité budgétaire européen et accusé les manifestants de prendre un risque historique. « C’est prendre le risque d’aggraver la crise, qui n’est pas seulement une crise économique, mais aussi une crise de l’euro…L’ambiguïté du ‘non’ pourrait aussi conduire à la fin de l’euro. »

Il a ajouté que le président, François Hollande, « ne voudrait pas être responsable …de la disparition de l’euro. Dans ces circonstances, le soutien à la majorité est essentiel. On ne peut pas dévier, l’avenir de l’euro, de la croissance et de la prospérité sont en jeu », a-t-il ajouté.

Pour Annick Coupé, du syndicat Solidaires, la manifestation de dimanche avait pour but « une démonstration de force pour les semaines à venir », semaines pendant lesquelles le gouvernement va s’occuper des réformes des retraites, de la sécurité sociale et de l’emploi.

« Nous avons participé à la défaite de Nicolas Sarkozy (le précédent président de centre droit), et c’est pas maintenant qu’on va se taire »a-t-elle déclaré.

« La première bataille » contre la politique gouvernementale de rigueur

Página12 (Argentine)

Convoqués par le Front de Gauche et diverses organisations sociales, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Paris hier dans la première marche contre le gouvernement socialiste de François Hollande.

Selon les organisateurs, plus de 80 000 personnes ont participé à la marche pour appeler à un changement de direction politique, trois jours après que le gouvernement socialiste a approuvé le budget le plus austère des trois dernières décennies et devant jours avant que le Parlement débatte sur le traité européen qui impose des coupes dans les comptes publics des membres de l’Union Européenne.

Aujourd’hui, c’est le jour où le peuple français a commencé à se mobiliser contre la politique d’austérité », a déclaré Jean-Luc Mélenchon, co-président de Parti de gauche.

Le Front de Gauche, une coalition de parti progressistes, dont le PCF, a terminé quatrième à la dernière présidentielle, avec 11% des voix.

Mélenchon s’est empressé de dire que, hier, n’était pas une journée de protestation contre le gouvernement, même si la plupart des participants portait des banderoles critiquant le Président Hollande. Le leader du Front de Gauche, accompagné par de nombreux représentants de gauche de plusieurs pays européens, a souligné l’importance de stopper le traité européen de stabilité pour que « l’austérité ne soit pas la norme dans toute l’Europe ».

Il a souligné le fait que cette marche n’était que « la première bataille » contre la politique gouvernementale de rigueur et a annoncé que de nouvelles manifestations auraient lieu si le processus de ratification du traité européen , qui a commence demain au Parlement, se poursuit. « Si les autorités ne prennent pas en compte ce que dit la rue, la démocratie est plus malade que nous ne le pensions », a déclaré Mélenchon.


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