Une élue parisienne UMP condamnée pour avoir escroqué une association de personnes âgées

lundi 29 octobre 2012.
 

Selon le Canard enchaîné de ce mercredi, une conseillère de Paris et élue UMP du XVIIIe arrondissement, Roxane Décorte, a été condamnée, en 2011, pour abus de confiance pour avoir détourné plusieurs dizaines de milliers d’euros à une association d’aide aux personnes âgées dont elle était présidente à "titre bénévole" et ce, dans l’anonymat le plus complet. Pour les élus communistes "elle doit démissionner de ses mandats".

"La justice a établi que Roxane Decorte avait détourné plusieurs dizaines de milliers d’euros d’une association d’aides aux personnes âgées (...) il est invraisemblable qu’elle continue à siéger sur les bancs du Conseil de Paris et doit démissionner", affirme Ian Brossat, président du groupe PCF/PG au Conseil de Paris dans un communiqué. "Il n’est pas supportable que la politique soit ainsi salie par des comportements contraires au devoir de probité (...) à l’heure où la défiance à l’égard de la politique atteint des sommets", précise Ian Brosssat.

En décembre 2011, Roxane Decorte, conseillère UMP du XVIIIe arrondissement et tête de liste aux législatives de 2012, a été condamnée à quatre mois de prison et 6 000 euros d’amende (dont 3 000 ferme) pour avoir détourné plusieurs dizaines de milliers d’euros de la caisse d’una association d’aide au maintien à domicile des personnes âgées (ARA 18) du XVIIIe arrondissement de Paris dont elle était présidente à titre "bénévole", révèle le Canard Enchaîné de mercredi.

Pourquoi le jugement est-il passé totalement inaperçu ?

Soupçonnée par la brigade financière, après un signalement d’une cellule du ministère des Finances, d’utiliser la carte bancaire et d’encaisser des chèques de l’association, elle a été entendue fin 2010, puis condamnée pour abus de confiance en décembre 2011. Si l’affaire est passé inaperçue, c’est que l’élue UMP a choisi la procédure de "comparution sur reconnaissance de culpabilité" créée pour accélérer les jugements et désengorger les tribunaux et qui empêche le jugement d’être rendu public. Un "silence" qui lui a permis de se présenter comme tête de liste aux législatives de 2012 alors que "l’UMP a demandé la démission de Florence Lamblin, conseillère du XIIIe arrondissement, soupçonnée de blanchiment d’argent et de trafic de drogue, alors que celle-ci n’est pas encore jugée", dénonce le chef de file des communistes au Conseil de Paris, Ian Brossat.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message