Dégradation du AAA de la France par Moody’s : Résister !

dimanche 25 novembre 2012.
 

3) Dégradation de la note de la France : il faut résister ! (Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, 20 novembre 2012)

La dégradation de la note de la France est une agression sans fondement contre notre pays. Cette décision de dégradation est d’autant plus étrange qu’elle vient d’agences dont l’honnêteté a été mise en cause et qu’elle résulte d’un calendrier préparé de longue main hors de toute conjoncture.

Dans cette circonstance, la capitulation exprimée par l’entourage du chef de l’Etat est consternante. Donner raison à l’agresseur, c’est la ligne Papandréou. Cela ne mène nulle part ailleurs qu’à une déroute et des souffrances immenses.

Il faut résister. La preuve est faite que les cajoleries faites au MEDEF et aux grands actionnaires du CAC 40 comme aux "pigeons" ne font qu’encourager les appétits de la finance.

Il est déplorable que la riposte soit aussi politicienne de la part du nouveau gouvernement et se limite à mettre en cause ses prédécesseurs. Il est urgent d’avoir une stratégie de riposte globale et offensive.

2) Moody’s : "Vite, une cure de désintoxication pour Pierre Moscovici !" (Olivier Dartigolles, PCF)

L’agence de notation Moody’s vient de dégrader la note de la France.

L’adoption du Traité européen, la loi organique, le budget d’austérité pour 2013 et la loi de programmation financière 2012/2017 avec les 60 milliards de réduction de la dépense publique, les concessions faites au patronat, l’appel au compromis historique... Rien n’y fait ! Les marchés n’en n’ont jamais assez et tant qu’il gagnent, ils jouent.

En octobre, Pierre Moscovici déclarait : "Les agences sont sensibles aux efforts qui sont engagés, et sont prêtes à nous laisser du temps". Il y a quelque jours, présentant le pacte de compétitivité, le ministre de l’Economie était tout sourire : " les agences vont apprécier ".

Quelles que soient les garanties apportées aux banques par le gouvernement, Moody´s, le chien de garde du capital, continuera à mordre pour exiger toujours plus d’austérité pour les Français. Le gouvernement doit cesser de donner des gages aux irresponsables de la finance. Le ministre, les comptes de l’État comme les outils de production en France, ont besoin d’une cure de désintoxication.

Communiqué d’Olivier Dartigolles porte parole du PCF

1) Casser ce cercle vicieux (communiqué PG, Eric Coquerel)

L’agende Moody’s vient de dégrader la France d’un cran (Aa1 au lieu des trois A).

Cette dégradation confirme malheureusement ce que nous disons depuis des semaines : François Hollande a beau adopter le Traité Merkozy sans aucune modification, prévoir 60 milliards d’économie d’ici 2017, faire voter un budget d’austérité pour 2013 et un pacte de compétitivité qui enthousiasment Mme Parisot, rien ne sera jamais assez beau pour les marchés et la spéculation.

D’ailleurs l’agence justifie sa dégradation en invoquant de « multiples défis structurels », « une perte de compétitivité graduelle mais continue » et « des rigidités des marchés du travail, des biens et des services ». Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, il s’agit moins de pénaliser le bilan de Nicolas Sarkozy que de mettre la pression sur le gouvernement socialiste pour qu’il aille toujours plus loin dans la voie libérale.

En réalité le système financier ne juge les politiques qu’en terme de profit qu’elles lui rapportent : Elles ne sont pas suffisamment austères et libérales ? Il les condamne ! Elles sont trop austères ? Il s’inquiète de leur capacité à relancer la machine économique. Il n’y a qu’une solution : ne plus jouer le jeu de ce Minotaure des temps modernes. Il faut avoir le courage de rompre ce cercle vicieux. Osons !


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